Forêt du Congo

« La terre est notre mère-patrie, nous avons tout intérêt à la protéger. Il n’y a pas un autre endroit où vivre ».

Des propos qui reviennent souvent sur les lèvres des écologistes et autres experts en environnement. Sans pourtant faire attention aux dégâts que l’homme cause à la planète terre.

Au moment où le réchauffement climatique perturbe l’équilibre écologique, les hommes, les institutions et autres organisations cherchent des solutions pour sauver la planète du danger qui la guette : réduire les émissions de gaz à effet de serre qui appauvrit la couche d’ozone, réduire la consommation d’énergie fossile…autant de solutions envisagées pour en arriver.

71% de la surface du globe sont constitués de l’eau avec toutes les espèces qu’elle renferme et 29% de terre. Les océans, les mers, les cours d’eau constituent les plus grands absorbeurs des gaz carboniques émis à travers la planète. Aux côtés de ces ressources en eau qui séquestrent le carbone, il y a aussi les arbres. La terre elle, est couverte de différents types espèces végétales, d’arbres et de forêts, en dehors des espaces désertiques. Mais combien d’espèces d’arbres le monde compte-t-il aujourd’hui ?

Selon la première étude universelle sur les arbres publiée en avril 2017 par le Botanic Gardens Conservation International (BGCI), spécialisée dans la préservation de la diversité botanique, le monde compte 60.065 espèces d’arbres différentes, dont 9.600 au moins sont menacées d’extinction, sur les 20.000 espèces évaluées jusqu’ici. Parmi elles, 300 sont en situation très critique, présentant une population de 50 arbres ou moins. Le degré de conservation des 40.000 autres espèces n’a, jusqu’ici, jamais été évalué. Mais une « proportion importante » d’entre elles, probablement un cinquième, pourrait disparaître de la terre, selon Paul Smith, secrétaire général du BGCI.

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L’objectif principal de ce recensement est de préserver les espèces menacées. La base de données établie permet d’évaluer les risques qui pèsent sur chaque espèce d’arbre. Avec 8.715 espèces, le Brésil est le pays qui compte la plus grande variété d’arbres sur son territoire. Viennent ensuite la Colombie, avec 5.776 espèces différentes, et l’Indonésie, avec 5.142 espèces, selon le BGCI, dont le siège est à Londres mais qui compte plus de cent adhérents à travers le monde. Mises à part les régions de l’Arctique et de l’Antarctique, où aucun arbre n’est recensé, l’Amérique du Nord présente la plus faible diversité, avec seulement 1.400 espèces. L’Afrique, dont le bassin du Congo en général et la République Démocratique du Congo (RDC) en particulier qui compte 60% des ressources forestières avec plusieurs espèces dans le bassin du Congo, qui constitue le deuxième poumon forestier du monde, compte également plusieurs milliers d’espèces, même si le nombre d’arbres n’a pas été révélé par les experts du Botanic Gardens Conservation International.

Au total, 58% des espèces sont présentes dans un seul pays. Ainsi, 4.333 espèces se trouvent uniquement au Brésil, contre 2.991 à Madagascar et 2.584 en Australie selon le BGCI, organisation qui réunit environ 2.500 jardins botaniques à travers le monde. Pour tenter de les préserver, les botanistes collectent systématiquement des graines qu’ils replantent ou conservent, afin d’empêcher toute nouvelle extinction d’espèce liée à la déforestation ou à la surexploitation des forêts. Paul Smith reconnait qu’il peut « sembler surprenant qu’on ait attendu 2017 pour publier cette liste ».

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« Mais c’est un effort scientifique gigantesque, qui reprend le travail de milliers de chercheurs sur plusieurs siècles », a-t-il précisé. Pour réaliser cette étude, qui se veut exhaustive, l’organisation a compilé des documents provenant de plus de 500 sources différentes, avec des botanistes du monde entier. Ces statistiques d’arbres du monde mais surtout les menaces qui pèsent sur ces derniers poussent l’homme à fournir plus d’efforts dans la conservation que dans la destruction des espèces.

MurLut