Une épidémie de rougeole frappe de plein fouet cette partie du Nord-Kivu et les sites des déplacés sont aussi touchés par cette maladie qui a déjà fait jusque-là six morts. L’hôpital général d’Oicha qui reçoit les malades est saturé, certains patients sont pris en charge en plein air. Le responsable de cet hôpital s’inquiète et alerte le gouvernement.

L’épidémie secoue l’agglomération d’Oicha. Une flambée due à la recrudescence des tueries qui provoquent des déplacements des populations dans la zone. A l’entrée de l’hôpital général d’Oicha, les couloirs sont bondés de malades allongés à même le sol. Les salles d’hospitalisation sont saturées.

Bien avant cette épidémie, les déplacés recouraient aux tradipraticiens pour se soigner, témoigne Thérèsi Mariam, présidente des déplacés dans la cité d’Oicha.

« Nous assistons maintenant à plusieurs cas de rougeole ici dans le site dont les enfants. Et même les femmes sont aussi touchées. Nous ne savons pas l’origine de cette maladie. Que les autorités nous apportent un médicament efficace qui va vite nous guérir car dans nos villages d’origine la rougeole était traitée par de médicament traditionnel, mais maintenant c’est un peu difficile de la guérir de nous-mêmes car on a plus accès à nos forêts à la suite des massacres dans nos villages », indique Thérèsi Mariam, trouvée dans le site de CECA Mission.

Autorités sanitaires débordées

Les autorités sanitaires sont aussi débordées, elles tirent la sonnette d’alarme. Sans campagne de vaccination massive contre la rougeole, la situation pourrait être incontrôlable dans les prochaines heures. Docteur Jérôme Munyambethe est médecin directeur de l’hôpital général d’Oicha.

« La rougeole est en train de toucher beaucoup plus les personnes qui ne sont pas vaccinées. Et les déplacés se sont des personnes qui manquent beaucoup de vaccins, mais au-delà de cette exposition là nous avons parlé même de leur situation nutritionnelle qui est déplorable. Nous risquons d’assister à des contaminations chez des personnes qui ont déjà un problème immunitaire, et là ça devient vraiment grave. Nous avons besoin d’une campagne de vaccination d’urgence contre la rougeole, sinon, à l’allure où vont les choses le nombre des décès va augmenter ce qui ne sera bon pour notre population qui est déjà meurtrie par la guerre », déclare le médecin directeur Jérôme Munyambethe.

Par ailleurs, selon Médecin sans frontière, les flambées récurrentes de rougeole en RDC sont dues notamment à des contraintes géographiques et sécuritaires. Dans certaines régions, les parents doivent parcourir de très longues distances pour atteindre une structure de santé. Et pour lutter efficacement contre ce fléau, dit MSF, il faudrait une couverture vaccinale de 95% avec deux doses par enfant et des campagnes de ratissage régulières. lire aussi: 907 cas de rougeole notifiés dans la Zone de santé de Bogose-Nubi

Se confiant à la presse locale tôt le matin ce vendredi, le bourgmestre de la commune d’Oïcha, Nicolas Kambale Kikuku soutien que cet incendie serait de l’origine électrique selon le premier constat fait sur le lieu d’incident. Il dresse provisoirement un bilan d’un bureau administratif, le cachot ainsi que le dépôt destiné à la logistique partis en fumée. Kikuku Nicolas, précise que les 6 détenus qui étaient dans le cachot de la police ont été sortis du lieu de l’incident et acheminés cette même nuit dans un autre cachot sur place à Oïcha.

Le bourgmestre regrette cependant que cet incendie qui a causé d’importants dégâts matériels, survient quelques jours après que la PNC / Oïcha ait enregistré d’énormes pertes en vies humaines et matériels lors des fortes tensions vécues dernièrement dans la ville de Butembo, d’où deux de ses jeeps avaient été incendiées et ses deux éléments tués par les présumés miliciens Mai-mai/Baraka aux environs de la barrière de Butembo-Kangothe.

Des enquêtes ont été diligentées pour identifier l’origine de cet incendie. Lire aussi: RDC : 4 morts et des maisons incendiées dans une nouvelle attaque ADF à Oicha

Trois autres personnes sont grièvement blessées et trois maisons incendiées, selon un bilan fait par le délégué du gouverneur de la province à Oicha, Nicolas Kikuku, qui indique aussi que cinq (5) personnes sont portées disparues.

Selon Nicolas Kikuku, l’attaque a débuté à 22 heures locales. Les assaillants ont exécuté les victimes dans leurs maisons parmi lesquelles un élément de la police, tandis qu’n nourrisson a été calciné.

Deux corps sont présentement à la morgue de l’hôpital général d’Oicha, les restes calcinés de certains corps sont encore sur le lieu du drame.

Ces attaques des ADF qui ne se comptent plus dans cette région interviennent alors que plusieurs unités ont été relevées et réorientées vers le territoire de Rutshuru pour aller combattre les rebelles du M23 qui occupent la localité de Bunagana. Lire aussi: Ituri : 27 civils tués par les ADF à Otomabere

Néanmoins, ce lundi 18 avril, le calme est revenu dans la cité. Le bourgmestre adjoint a indiqué que cette situation avait créé une vive tension dans la région, où des jeunes mécontents ont manifesté dans la rue.  

Les compagnons d’armes du présumé coupable, a-t-il souligné, l’ont arrêté en attendant son transfert à l’auditorat militaire.

Par ailleurs dans la ville de Beni, les sources militaires ont renseigné qu’un soldat FARDC en état d’ébriété avait tiré des coups de feu en l’air au quartier Rwangoma, le même dimanche 17 avril, créant la panique au sein de la population.

Selon le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1, ce soldat a été aussi arrêté sur ordre du commandant secteur, le général de brigade Bertin Mputela en attendant son transfert à l’auditorat militaire de garnison. L’armée a appelé la population locale au calme. Lire aussi: Beni : mort d’un jeune de Kasindi lors d’une altercation avec les forces de la coalition FARDC-UPDF

Des hommes en colère, en majorité des jeunes, ont érigé des barricades sur la RN4, axe Oïcha-Eringeti, près de l’église CECA 20, pour manifester leur mécontentement et leur indignation après cet acte commis par un homme armé, identifié comme un élément FARDC incontrôlé. Des coups de feu se sont d’ailleurs fait entendre, une façon pour les éléments des forces de l’ordre de dissuader les manifestants, sans succès.

Nicolas Kikuku, bourgmestre de la commune rurale d’Oïcha, précise qu’outre ces morts, deux autres personnes ont été blessées et acheminées à l’hôpital pour des soins appropriés. A l’en croire, des enquêtes ont été ouvertes pour arrêter ce militaire.

« Nous avons amorcé les enquêtes et je vous promets que ce militaire sera arrêté et jugé. Les jeunes ne doivent pas s’en prendre aux édifices publics », a-t-il exhorté.

Notons que la tension est restée vive jusque tard en fin d’après-midi.

Azarias Mokonzi à Beni

le capitaine Antony Mwalushayi porte-parole militaire du secteur opérationnel sokola1 Grand Nord, renseigne que tout a commencé dans les premières heures matinales de ce vendredi, lors qu’un soldat provenait de son poste d’attache et après avoir surpris son épouse avec autre amant, a pas hésité à ouvrir le feu sur son épouse qui est morte sur le champ et comme cela ne suffisait pas, ce même militaire a également tourné le canon sur la grande sœur qui vivait chez lui, en l’accusant d’être complice de son épouse. 

Alerté par ces coups de feu, l’armée a dépêché une section pour s’enquérir de la situation. A leur arrivée ces éléments ont maitrisé le meurtrier avant de l’acheminer au cachot de l’état-major de la PNC district d’Oïcha, en attendant son transfèrement à l’auditorat militaire garnison de Beni-Butembo pour l’instruction de son dossier.

Les activistes des droits humains œuvrant dans la région de Beni décrient cet acte et demandent aux autorités compétentes d’initier les séances de détraumatisassions en faveur des militaires ayant longtemps travaillé dans cette zone opérationnelle et de procéder au relèvement des anciennes troupes militaires.

Venatche Ndaliko /Beni

Ces bombes artisanales ont été découvertes par la population et nos sources précisent que deux de ces engins ont explosé et fait des victimes.

L’information a été confirmée par le président de la société civile de la place qui précise que les blessés poursuivent des soins appropriés à l’hôpital général de référence d’Oïcha.

Il faut rappeler que plusieurs bombes artisanales piégées par les ADF ont déjà fait plusieurs victimes dans la région de Beni. Lire aussi: Ituri : Les présumés poseurs de bombes présentés par l’armée sont des orpailleurs

Azarias Mokonzi/Beni

C’est le conseil de la jeunesse du quartier Mabasele qui a rapporté cette nouvelle à la presse, affirmant que ces corps ont été découverts par un chasseur qui était. Cette organisation plaide pour l’intensification des patrouilles dans cette partie du territoire pour éviter le pire.

Cependant, notre source renseigne que ces personnes auraient été tuées par les ADF actifs dans cette région. Elle appelle pour la cause la population à plus de prudence pour échapper à la barbarie de l’ennemi.

5 corps en putréfaction découverts à Kainama

A Kainama, toujours au Nord-Kivu dans le territoire de Beni, 5 corps en putréfaction très avancée ont été découverts l’après-midi de la journée de jeudi 26 août 2021.

L’information a été livrée par le président de la société civile de Kainama qui révèle que ces corps ont été découverts par les éléments FARDC lorsqu’ils étaient en pleine patrouille à Limbau. Ces corps sont ceux des civils exécutés par les ADF puis jetés dans une latrine de la place.

« Ce sont les éléments FARDC qui étaient en patrouille dans cette zone et ces victimes ont été inhumées avec honneur le même jeudi. Ces personnes ont été tuées par les ADF qui les ont jetées dans une latrine » a-t-il fait savoir.

À la suite de cette situation, notre source recommande à l’armée de lancer des offensives dans la périphérie de Kainama afin de mettre un terme à cette barbarie.

L’agglomération de Kainama fait face depuis plusieurs jours à une insécurité grandissante caractérisée par les tueries en masse des civils. Lire aussi: Beni : Le bilan de l’attaque des ADF à Kasanzi-Kithovo passe de 5 à 19 morts

Azarias Mokonzi/Beni

Il s’agit des centres de Masandaba à Mantumbi et Kainama-centre situé à l’extrême nord du territoire de Beni. À la suite de cette situation, les responsables de l’EPST dans cette sous-division redoutent la diminution sensible du nombre d’effectifs due au déplacement massif des parents et de leurs enfants.

Actuellement le nombre est passé de 39 à 37 centres opérationnels avec un total de 6 789 candidats attendus. Certains centres ont donc été délocalisés pour rapprocher les écoles déplacées qui fonctionnent à Oicha.

« Le centre de Mamove dénommé centre Kituku il est délocalisé de Mamove à l’école primaire Mabasele. Le centre Chamboko a été délocalisé de Maleki jusqu’à l’école primaire Mwangaza », a expliqué le chef de la sous division de l’enseignement  primaire ,secondaire  de technique  de Oicha. Lire aussi: EPST : plus de 9000 candidats attendus pour les examens de fin d’études primaires à Beni

Amour Imani Christian

La nouvelle a été confirmée par le Bourgmestre de cette municipalité, Nicolas Kambale Kikuku, qui indique que les circonstances et causes de sa mort ne sont jusque-là pas élucidées. Il précise cependant que les enquêtes ont été ouvertes et les examens d’autopsie ont été faits par les médecins afin d’en déterminer les vrais mobiles et causes de son décès.

Pour s’en rendre compte et suivre de très près cette situation, l’administrateur du territoire de Beni, le colonel Ehuta Omeonga Charles, s’est rendu sur place tôt le matin de ce lundi pour mener son constant. Des sources concordantes renseignent d’un côté que l’infortuné avait été traîné au cachot pour n’avoir pas porté le cache-nez. Il fait partie des 9 personnes arrêtées jeudi dernier par les éléments des forces de l’ordre pour la cause susdite. Ces dernières ont été victimes des tortures graves dans le cachot qui ont conduit à la mort du jeune homme.

Il faut le rappeler qu’au début de l’année en cours, plus de dix détenus avaient trouvé la mort dans différentes circonstances au sein des cachots et prisons de la région de Beni, à la suite de la famine couplée à la carence des produits médicaux. Lire aussi: Beni :16 morts dans une nouvelle embuscade ADF près d’Oïcha

Venatche Ndaliko/Beni