Armés de machettes, de barres à mine et d’autres outils tranchants, les mineurs artisanaux ont érigé des barricades sur l’avenue Joseph Kabila et procédé à des brûlages de pneus. Les forces de police, déployées pour sécuriser la concession, ont été confrontées à une résistance farouche. Des pillages ont également été signalés dans les boutiques du quartier.

Insécurité, chômage…

Selon Me Christian Kakele, avocat de la CMT, cette situation est inacceptable. Il dénonce l’envahissement illégal de la concession et les dégâts causés aux installations de l’entreprise. L’avocat plaide pour un renforcement des mesures de sécurité afin de mettre fin à ces actes de vandalisme et de protéger les biens de la compagnie.

De leur côté, les mineurs artisanaux justifient leur action par la difficulté à trouver des emplois stables et réguliers. Ils affirment exploiter les ressources minières pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.

Les autorités provinciales ont dépêché une délégation sur place afin de tenter de désamorcer la crise et de trouver une solution durable. Les enjeux de ces affrontements sont multiples : sécurité, respect de la propriété privée, développement économique et bien-être des populations.

Les causes profondes des affrontements à Kolwezi : un cocktail explosif

Les affrontements entre forces de l’ordre et mineurs artisanaux à Kolwezi sont la manifestation d’un malaise profond, alimenté par plusieurs facteurs interconnectés :

Inégalités sociales et économiques :

La région du Lualaba, riche en ressources minières, est confrontée à des inégalités sociales criantes. Une petite partie de la population bénéficie des richesses extraites du sous-sol, tandis qu’une grande majorité vit dans la pauvreté. Les mineurs artisanaux, souvent issus des couches les plus défavorisées, voient dans l’exploitation illégale des mines une opportunité de subvenir à leurs besoins, même si cela implique de prendre des risques importants.

Question de la propriété des ressources minières :

La question de la propriété des ressources minières est au cœur du conflit. Les communautés locales ont souvent le sentiment d’être spoliées de leurs richesses par les grandes compagnies minières nationales et internationales. Les mineurs artisanaux revendiquent un droit à exploiter ces ressources, qu’ils considèrent comme un héritage de leurs ancêtres.

Absence de régulation du secteur minier artisanal :

Il convient de savoir que le secteur minier artisanal est peu réglementé en RDC, ce qui favorise l’exploitation illégale et les conflits. L’absence de cadre légal clair crée une zone grise où les intérêts des compagnies minières, des mineurs artisanaux et de l’État se heurtent.

Faiblesses des institutions :

Par ailleurs, au Congo, les institutions étatiques sont souvent perçues comme inefficaces et corrompues, ce qui alimente le sentiment d’injustice et encourage les comportements déviants. Les forces de l’ordre, tiraillées entre leur devoir de protéger les biens privés et leur volonté d’apaiser les tensions sociales, se retrouvent dans une situation délicate.

Contexte politique instable :

La situation politique instable en RDC, marquée par des alternances au pouvoir et des crises récurrentes, contribue à fragiliser les institutions et à exacerber les tensions sociales.

L’envahissement de la concession de la CMT par les mineurs artisanaux est donc le symptôme d’un malaise profond, lié à des questions de justice sociale, de répartition des richesses et de gouvernance. Lire aussi : Kolwezi : Bilan lourd après de violents affrontements entre forces de l’ordre et mineurs artisanaux – Infocongo

À l’origine de ces troubles, une opération de déguerpissement menée par les autorités dans la zone de Rulco, riche en minerais. Les mineurs artisanaux, qui exploitaient (illégalement ?) ces ressources, ont vivement réagi à cette décision, déclenchant des émeutes. Mais des témoins sur place parlent plutôt d’une manifestation de creuseurs artisanaux contre la vente de carrés miniers à une entreprise chinoise.

Les affrontements ont rapidement dégénéré, les manifestants s’en prenant aux forces de l’ordre et aux biens publics. Selon plusieurs sources, des tirs nourris ont été entendus dans la cité de Luilu, faisant plusieurs victimes. Les bilans divergent, mais tous s’accordent à dire que le bilan humain est lourd. Lire aussi : RDC : Le Gouvernement lance l’opération de marquage des armes sur le territoire national – Infocongo

Un contexte social explosif

Cette nouvelle crise met en lumière les tensions récurrentes qui existent entre les autorités, les sociétés minières et les mineurs artisanaux en RDC. Ces derniers, souvent dépourvus de moyens de subsistance, se risquent à exploiter même illégalement les ressources minières pour survivre. Ces activités parfois illégales sont une source de conflits récurrents et alimentent la corruption.

Les autorités congolaises sont confrontées à un dilemme : d’un côté, elles doivent lutter contre l’exploitation illégale des ressources minières, qui prive l’État de revenus importants et alimente les réseaux mafieux ; de l’autre, elles doivent trouver des solutions pour intégrer les mineurs artisanaux dans le circuit économique formel et leur offrir des alternatives de revenus.

Les conséquences de ces événements

Ces affrontements ont eu de lourdes conséquences sur la vie des populations de Kolwezi. Les activités économiques ont été paralysées, les écoles fermées et les habitants ont vécu dans la peur. De plus, ces événements risquent de ternir l’image de la RDC et de décourager les investisseurs.

Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour apaiser les tensions et trouver des solutions durables à cette crise. Cela implique notamment de renforcer le dialogue avec les communautés locales, de mettre en place des programmes de développement économique et de lutter contre la corruption. Lire aussi : Kolwezi : les services saisissent 500 tonnes de minerais volés – Infocongo

« Le gouvernement congolais, à travers la Commission nationale de contrôle des armes légères et petit calibre et de réduction de la violence armée (…) met en œuvre l’opération de marquage de toutes les armes appartenant à l’Etat congolais aux fins d’assurer leur traçabilité et réduire à coup sûr les cas des violences ».

Il a ensuite souligné que « ce processus de marquage conduit inéluctablement à la tenue du registre qui constitue un support important pour parvenir à l’éradication de l’usage abusif des armes », tout en soulignant que le marquage s’avère une réponse adéquate à la détection des circuits maffieux, d’où l’obligation que ceci se passe sur toute la RDC, afin d’amener le Gouvernement à prendre des dispositions rigoureuses de bonne gestion, conformément aux règles et standards internationaux.

Opération obligatoire

« Ce marquage est obligatoire sur toute l’étendue du territoire national et ce, pour toutes les armes circulant notamment dans les sites miniers », a souligné Me Jacquemin Shabani, avant d’ajouter : « Une quantité considérable d’armes circule illégalement d’une province à une autre, entre les mains des personnes non autorisées, mais aussi entre nos frontières; ce qui provoque des conflits armés, des conflits communautaires, le banditisme urbain, la criminalité transfrontalière organisée et le banditisme de tout bord ».

Il convient de noter que de nombreuses personnalités politiques, administratives et militaires ont assisté à la cérémonie de lancement de l’opération pour la sécurité des personnes et des biens en RDC. La présence des gouverneurs des provinces du Kongo-Central, Kwango, Kasaï et Kasaï-Central a également été remarquée.

Le rôle de l’autorité provinciale dans l’opération de marquage

Auparavant, lors d’une réunion ministérielle de la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre (CNC-ALPC), le vice-Premier ministre Jacquemin Shabani avait exhorté l’autorité provinciale du Lualaba à assurer, en collaboration avec la CNC-ALPC, le marquage et le traçage systématique des armes, ainsi que le contrôle régulier de celles en circulation sur l’ensemble de son territoire.

La gouverneure de province, Fifi Masuka, a renouvelé son engagement à combattre la criminalité au Lualaba et a rendu hommage au Chef de l’État pour ses efforts dans la quête de la paix et de la sécurité à travers le pays.

Deux types de machines pour le marquage

Au cours de la cérémonie, le Directeur des opérations de la CNC-ALPC, John César Bopaka, a présenté deux types de machines devant servir au marquage des armes en RDC aux autorités politico-administratives et militaires, tout en expliquant leur fonctionnalité.

 « Il s’agit de la machine « Couth 2000’ » qui servira au marquage des armes détenues par les forces de défense et de sécurité et la « Techno Mark » au marquage des armes légères détenues par les civils. Cette dernière servira également d’imprimante des cartes de détenteurs », a-t-il dit.

Appui matériel du gouvernement provincial sollicité

Lors de son discours, Landry Bisidi, le Secrétaire permanent de la CNC-ALPC, a demandé un soutien matériel de la part du Gouvernement provincial pour garantir la réussite du marquage et de l’enregistrement des armes au-delà de Kolwezi.

« L’antenne de la CNC-ALPC servira de centre de coordination des opérations et permettra un sautage de l’intérieur, une planification des opérations et un traçage systématique par le marquage de toutes les armes en province. Ceci nous invite à solliciter un appui de son excellence madame la gouverneure », a-t-il indiqué.

Et de conclure : « Nous voulons faciliter la traçabilité de toutes les armes circulant dans le pays, depuis l’usine de fabrication jusqu’à l’utilisateur final. L’objectif est de réduire sensiblement la violence armée dont la population a été plusieurs fois victime », a fait savoir le Secrétaire permanent de CNC-ALPC.

Le rôle de la CNC-ALPC

Fondée le 30 mai 2008 par le Gouvernement de la République, la Commission nationale de contrôle des armes légères et de petit calibre (CNC-ALPC) a pour mission de sensibiliser la population civile aux risques liés à la possession d’armes de guerre par des individus non identifiés et non autorisés. Elle organise la collecte des armes détenues illégalement par le biais d’un désarmement volontaire et procède à la destruction de celles considérées comme obsolètes. Lire aussi Goma : Le marquage des armes légères et de petit calibre continue – Infocongo

Gel Boumbe

Cependant, selon une communication de la société Tenke Furngurume Mining S A, il s’agit d’un camion truck immatriculé BCC993 en provenance de Likasi, transportant de l’acide vers Kolwezi sur la route nationale 39 qui s’est renversé à 200 m du pont Kelangile déversant l’acide dans la rivière.

Assistance de Tenke Fungurume Mining SA

« Tenke Fungurume Mining SA a répondu promptement à l’appel à l’aide de l’autorité communale de Fungurume le dimanche 21 juillet 2024 pour dégager la chaussée et contenir le déversement d’acide signalé sur la route nationale 39 à 200 m du pont Kelangile à Fungurume. Cet accident de circulation est survenu, selon l’observation, le 21 juillet 2024 vers 22 h entre un camion de marque Howo en partance pour Likasi et un autre camion truck transportant de l’acide pour Kolwezi.

TFM a dépêché sur le lieu sa brigade anti-incendie, qui a aussitôt maîtrisé le déversement de l’acide et dégager la circulation. Cette intervention est salutaire à double titre. La brigade anti-incendie de TFM a évité un impact environnemental négatif sur la nature aux alentours et contré le risque d’accident de circulation en dégageant la chaussée. »

De son côté, la ministre de l’Environnement, Eve Bazaiba Masudi, a appelé la population à la plus grande vigilance, en particulier en ce qui concerne la consommation de poissons provenant de la rivière Kelangile.

Produits toxiques non identifiés

Malheureusement, les informations fournies dans le prompt ne précisent pas la nature exacte de l’acide impliqué dans l’accident de ce camion-citerne. Cela rend difficile de donner une estimation précise de l’étendue des dégâts.

Cependant, on peut faire quelques hypothèses en fonction des produits couramment transportés par camion-citerne et des conséquences potentielles d’un déversement dans un cours d’eau :

Nature des produits toxiques : Les produits toxiques transportés par camion-citerne peuvent être très variés, allant des acides (sulfurique, nitrique) aux bases fortes (soude), en passant par des produits pétroliers (essence, diesel), des solvants organiques (benzène, toluène) ou des produits chimiques spécifiques à certaines industries (pesticides, produits chimiques utilisés dans l’exploitation minière).

Conséquences d’un déversement

Les conséquences d’un déversement de produit toxique dans un cours d’eau dépendent de la nature du produit, de la quantité déversée, des conditions météorologiques et de la sensibilité de l’écosystème. Les impacts peuvent être :

La mort de la faune et de la flore aquatique : Certains produits sont hautement toxiques pour les organismes aquatiques, même à faible concentration.

La contamination des sols et des nappes phréatiques : Les produits chimiques peuvent s’infiltrer dans le sol et contaminer les nappes phréatiques, rendant l’eau potable impropre à la consommation.

Des risques pour la santé humaine : L’exposition à des produits toxiques peut entraîner des problèmes de santé à court et à long terme, notamment des irritations cutanées, des troubles respiratoires, des cancers.

Des impacts sur les activités économiques : La contamination d’un cours d’eau peut entraîner des conséquences économiques importantes pour les populations locales qui dépendent de cette ressource pour la pêche, l’agriculture ou le tourisme.

On note néanmoins, que des mesures d’urgence ont été déployées pour limiter les dégâts et une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident et identifier les responsables.

Cette catastrophe écologique soulève de vives inquiétudes quant à la sécurité du transport de matières dangereuses en RDC et à la nécessité de renforcer les réglementations en vigueur. Lire aussi : Kwilu : la pollution de la rivière Kasaï cause la carence en nourriture à Idiofa et Bagata – Infocongo

Lualaba : Fifi Masuka élue gouverneure

Fifi Masuka, actuelle vice-gouverneur et gouverneure intérimaire de la province du Lualaba, a été élue avec 21 voix contre 3 pour son adversaire lors du scrutin organisé ce lundi 29 avril à l’Assemblée provinciale du Lualaba. Deux candidats étaient en lice pour ce poste : Jean-Marie Tshizainga du regroupement politique AA/UNC et Fifi Masuka Saïni, qui s’est présentée comme indépendante. Les deux candidats ont centré leur campagne sur les problèmes socio-économiques et environnementaux de la population du Lualaba.

Haut-Lomami : Marmont Banza Mulume élu gouverneur

Le député national Marmont Banza Mulume, membre d’Agissons et Bâtissons (AB) de Sama Lukonde, a été élu gouverneur de la province du Haut-Lomami (Sud-Est de la RDC). Il a obtenu 17 voix sur 26 votants, remplaçant ainsi le Dr Isabelle Yumba Kalenga à ce poste. Dans cette province, 4 sénateurs ont également été élus pour représenter le Haut-Lomami, dont Dany Banza Maloba, ambassadeur itinérant du président Tshisekedi.

Tanganyika : Christian Kitungwa élu gouverneur

Le député national Christian Kitungwa Muteba, affilié à Avenir du Congo et au regroupement Agissons et Bâtissons (AB), a été élu gouverneur de la province du Tanganyka. Sur 24 votants, Christian Kitungwa Muteba a obtenu 16 voix, succédant ainsi à Julie Ngungwa Mwayuma.

Maniema : Moise Moussa Kabwankubi élu gouverneur

La province du Maniema connait désormais ses résultats pour les élections sénatoriales et du gouverneur. Moïse Moussa Kabwankubi a été élu gouverneur avec 16 voix sur 22. Les députés provinciaux ont également exprimé leurs voix lors de l’élection sénatoriale, avec 5 voix pour Omana Bitika, suivi de Justin Kalumba Mwana Ngongo avec 4 voix.

Idrissa Mangala et Faustin Luanga Mukela ont également été élus sénateurs avec respectivement 4 et 3 voix. Ces élections se sont déroulées dans la ville de Kindu, siège des institutions provinciales. Lire aussi : Calendrier électoral en RDC : dates clés pour les Sénateurs et Gouverneurs Calendrier électoral en RDC : dates clés pour les Sénateurs et Gouverneurs – Infocongo

Une ambiance électrique et des matchs disputés

Dès les premières heures de la matinée, les supporters se sont massés dans les gradins du stadium omnisports de Kolwezi pour assister aux premières rencontres. L’ambiance était électrique et les matchs ont été d’un niveau très élevé. Les équipes ont rivalisé d’adresse et de talent pour tenter de décrocher la victoire.

Chez les hommes, l’équipe de BC Mazembe a dominé BC Tout Puissant Mazembe (TPM) sur un score de 78 à 65. Dans un autre match très disputé, BC Jeunesse a battu BC Espoir Kolwezi par 82 à 79.

Chez les femmes, BC Espoir Kolwezi a pris le dessus sur BC Renaissance par 56 à 48. BC Les Stars a également réalisé une belle performance en s’imposant face à BC Aigle Noir sur un score de 62 à 54.

Un bilan positif et des perspectives prometteuses

Au terme de cette première journée, le bilan est positif. Les matchs ont été de qualité et le public a répondu présent. La LBL se félicite de l’engouement suscité par cette nouvelle compétition et promet de continuer à travailler pour le développement du basketball dans la province du Lualaba.

Les prochaines journées du championnat s’annoncent palpitantes. Les équipes vont tout donner pour tenter de décrocher le titre de champion provincial. Le public est invité à venir nombreux soutenir ses favoris et assister à des spectacles de basketball de haut niveau.

En marge du championnat, la LBL a organisé plusieurs activités pour les jeunes basketteurs de Kolwezi. Des ateliers de formation et des tournois de mini-basket ont été organisés pour permettre aux jeunes de découvrir la discipline et de s’initier à la pratique.

La LBL est déterminée à faire du basketball un sport populaire et accessible à tous dans la province du Lualaba. L’organisation de ce championnat est une étape importante dans la réalisation de cet objectif. Lire aussi : Avec un budget prévu à 320 000$, le DC Virunga veut construire un terrain de football et de Basketball à Goma – Infocongo

 L’abbé Benoît Mukwanga, secrétaire exécutif du réseau de la commission Justice et paix de l’église catholique a, au cours d’un point de presse animé jeudi 11 janvier à Lubumbashi, indiqué que : « les policiers déployés y ont mis leur caserne. Ces derniers ont pu utiliser des salles de classes comme installations sanitaires et ont détruit les bancs en les utilisant comme bois de chauffage, occasionnant ainsi la fermeture de cet établissement ».

D’après les sources locales à Kolwezi, les alentours de cette école deviennent invivables. Les parents ne cachent pas leur indignation à l’idée que c’est dans cet environnement que leurs enfants vont étudier.

La société civile désapprouve

Cette situation est aussi décriée par la société civile qui demande aux autorités compétentes de caserner ces policiers ailleurs car leur présence perturbe non seulement le bon fonctionnement des activités mais aussi le calendrier scolaire.

Pour Chadrac Mukad, coordonnateur de la société civile du Lualaba, il est plus que temps que cette école reprenne ses activités dans des bonnes conditions : « Nous demandons aux autorités de pouvoir les retirer le plus vire que lundi les enfants reprennent le chemin de l’école et il faut assainir correctement ces milieux qui qui est pollué aujourd’hui pour permettre que les enfants y vivent ».

D’après une source du gouvernement provincial du Lualaba contactée par Radio Okapi, le premier groupe des policiers a déjà quitté les installations de cette école. Le deuxième et dernier groupe devrait vider le lieu ce samedi.

Tous seront dans leur caserne aménagée par l’exécutif provincial du Lualaba sur le site Manga Manga dans le territoire de Mutshatsha. Et le gouvernement provincial se chargera de l’assainissement du milieu pour permettre aux élèves de cet institut de reprendre leurs activités scolaires.

Ces policiers étaient installés dans cette école alors que les élèves étaient en vacances.

Avec Actualité.cd

Lire aussi : Lualaba : l’opération “zéro délinquant” dérape à Kolwezi

La gouverneur du Lualaba Fifi Masuka qui a ouvert les travaux, s’est appesantie sur l’amélioration du climat des affaires en RDC.

« C’est ici l’occasion pour moi de saluer les efforts qui sont consentis par le Chef de l’État Félix Tshisekedi pour améliorer les conditions de travail de tout opérateur économique (local et étranger). Je tiens à vous inviter à accompagner notre garant de la nation d’autant plus qu’il place l’amélioration du climat des affaires parmi ses priorités », a déclaré Fifi Masuka.

Dans son intervention, le président de la fédération des entreprises FEC/Section du Lualaba a d’abord peint le tableau de la situation économique en province au regard des attentes des entreprises membres de la Fédération.

« Je tiens ici à encourager la Cheffe de l’Exécutif Provincial à poursuivre l’élan de rénovation des infrastructures routières, le cas des axes Mushima vers la Zambie et Nguba dans le territoire de Lubudi qui vont désenclaver le Lualaba et l’ouvrir vers l’extérieur afin de faciliter les échanges commerciaux entre les populations de ces différents pays », a dit Germain Mpunge président de la FEC/Lualaba.

Le directeur de cabinet au ministère de l’industrie a quant à lui relevé les motivations du Gouvernement Sama Lukonde en ce qui concerne la mise en œuvre des stratégies pour aboutir à un mode économique adapté à la marche du monde actuel. Selon lui, il y a lieu de redynamiser le secteur de l’industrie avec l’appui des opérateurs miniers par la création de plusieurs usines industrielles de transformation sur l’ensemble de la RDC.

Pour la journée de lundi, les différentes parties prenantes ont été conviées à assister à deux panels de haut niveau qui ont connu les interventions des experts et professeurs, mais aussi de Fifi Masuka, Gouverneure du Lualaba.

Ces assises de deux jours seulement, vont permettre aux experts nationaux et internationaux de partager les connaissances, les expériences et déboucher sur des solutions durables.

Avec Actualite.cd

Lire aussi : RDC : le projet PABEA-Cobalt visant à sortir les enfants des mines, lancé à Kolwezi – Infocongo

En effet, informé par ses collaborateurs sur place, il a tout de suite adressé un message de compassion aux victimes et à leurs parents, ainsi qu’aux enseignants et membres du personnel de cette école du chef-lieu du Lualaba.

Signalons qu’un incendie s’est déclaré dans cette école, une des plus prestigieuses de Kolwezi, ce lundi 24 avril matin, plongeant toute la ville dans l’émoi, étant donné que plusieurs élèves étaient déjà dans les salles de classes. Les autorités provinciales et éducationnelles de Kolwezi assurent cependant qu’il n’y a aucun cas de décès mais des nombreux blessés.

Plusieurs sources renseignent que le feu a été observé le dimanche dans la nuit du côté de l’internat de cet établissement scolaire, qui encadre des filles.

Les responsables de l’école ont tenté de l’éteindre. Et contre toute attente, ce lundi matin, le feu avançait lentement jusqu’à atteindre les salles de classes où étaient déjà les élèves.

Paniquées, des élèves ont sauté du toit pour échapper aux flammes

Prises de panique, elles ont commencé à sauter du premier étage. Des vidéos qui circulent sur Internet montrent le bâtiment scolaire en feu, alors que des écolières sautaient de l’immeuble, dans tous les sens.

Ces images ont alerté plusieurs parents, qui sont vite descendus dans cette école pour s’en enquérir. Ceux qui ont retrouvé leurs enfants les ont vite ramenés à la maison tandis que les autres, lassés de chercher les leurs, ont fait le tour des hôpitaux et même de certaines morgues. Une panique générale a régné sur la ville.

Dans une mise au point faite ce lundi, le ministre provincial de l’Intérieur du Lualaba indique qu’il n’y a pas eu de mort mais beaucoup de blessés. Tous sont pris en charge dans les différentes structures médicales de la place.

« Les flammes ont été maîtrisées grâce à l’intervention des camions anti-incendie avec plus de 40 sapeurs-pompiers mobilisés par notre gouvernement provincial. Le bilan provisoire fait état de 132 cas enregistrés dont quelques blessés, quelques élèves traumatisées et aucun mort déploré jusque-là », écrit la gouverneure intérimaire, Fifi Masuka, sur sa page Facebook.

Jusqu’à présent l’origine de l’incendie n’est pas encore déterminée.

Appel à la prise en charge des victimes par le député national Christian Mwando Nsimba

Réagissant, le député national Christian Mwando Nsimba, Haut Représentant de Ensemble pour la République à écrit dans un communiqué :

« C’est avec consternation que j’ai suivi sur les réseaux sociaux, après avoir été informé par mes collaborateurs à Kolwezi, une vidéo montrant un incendie au Lycée Mwanga de Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba.

Mon amertume est grande, tout comme ma désolation, en tant que parent et élu du peuple, de voir sur ces images, des enfants… nos enfants, se jeter d’un toit pour échapper aux flammes qui ont ravagé les bâtiments de cette prestigieuse école du chef-lieu du Lualaba.

Au nom de Moise Katumbi, président d’Ensemble pour la République, en mon nom propre, et en ma qualité de Haut Représentant d’Ensemble pour la République pour le Grand Katanga,

Compassion aux élèves, parents et enseignants du Lycée Mwanga

J’exprime toute ma compassion aux parents de ces élèves, aux autorités de l’école et souhaite prompt rétablissement aux élèves, enseignants et membres du personnel du Lycée Mwanga blessés et traumatisés.

En dépit du fait que le gouvernement national et l’exécutif provincial annoncent un bilan de zéro mort, les nombreux blessés et traumatisés enregistrés dans les différentes institutions médicales de Kolwezi témoignent de la légèreté de la gestion de la prise en charge de cet incident.

Néanmoins, je salue l’intervention, bien que tardive, du Gouvernement provincial du Lualaba, et l’exhorte à prendre en charge les victimes et dédommager leurs familles.

Défaillance de la rise en charge des risques

En ma qualité d’élu du peuple congolais, j’interpelle le gouvernement de la République et le gouvernement du Lualaba, et les mets face à leur défaillance dans la gestion des risques et la prise en charge de ce drame qui endeuille une fois de trop notre nation.

Ainsi, j’appelle le gouvernement provincial du Lualaba à consacrer les ressources financières de la province à prévenir entre autres, ce genre de tragédies.

Ensemble pour la République exige qu’une enquête sérieuse soit diligentée pour établir les responsabilités éventuelles, et que des mesures soient prises vis-à-vis des responsables, afin d’éviter pareil désagrément à l’avenir. » Lire aussi: Face aux visées chimériques de Paul Kagame sur le Congo, Christian Mwando appelle à une résistance farouche

4e étape de sa tournée dans 5 des 9 provinces qui constituent la deuxième aire opérationnelle de l’identification et l’enrôlement des électeurs, le numéro un de la Centrale électorale a, aussitôt arrivé, échangé avec la gouverneure de la province, Fifi Masuka Saini.

Le processus sera sécurisé

Les deux parties ont évoqué les questions en lien avec la sécurité du processus de l’opération en cours.

« Je suis en train de faire un tour d’un certain nombre de provinces qui font partie de ce que nous appelons l’aire opérationnelle 2, en vue d’accompagner et d’encadrer l’opération d’enrôlement des électeurs. J’ai commencé par le

Kasai Central, puis Kasaï Oriental et là je viens de Tanganyika, maintenant je suis au Lualaba avec la délégation que je conduis.

Le but est simple, c’est de voir d’abord comment le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs se déroule. J’ai tenu à comprendre le contexte dans lequel ce processus d’enrôlement est en train de se passer, notamment l’aspect sécuritaire. Est-ce qu’on peut déployer facilement le personnel et le matériel partout, est-ce qu’il y a la police partout où nous avons des centres d’inscription ?

Cela fait partie des impératifs pour un meilleur déroulement de l’opération. Évidemment ces informations je ne pouvais les avoir qu’auprès de l’autorité provinciale. Alors après ici, je vais me rendre à un certain nombre de centres d’inscription pour voir comment les choses se passent. Et finalement je vais finir par une réunion avec le personnel de la CENI ici pour qu’eux-mêmes me parlent de la réalité et je vais tâcher d’y apporter des solutions le cas échéant », a déclaré Denis Kadima.

Denis Kadima satisfait de la maîtrise de la technologie par le personnel

La Cellule de communication de cette institution d’appui à la démocratie précise que dans les centres d’inscription où il a assisté au déroulement de l’opération, le président de la CENI a été convaincu du bon déroulement et satisfait de la maîtrise de la technologie par le personnel commis à la tâche.

« Je suis au cœur de ce qui se passe en visitant les différents centres d’inscription des électeurs. Je dois dire que je suis impressionné par la qualité du travail accompli par les agents. J’ai suivi chaque étape d’enregistrement des électeurs, j’ai vu qu’ils maîtrisent très bien l’outil et toutes les décisions qui sont prises sont bonnes. Et je comprends vraiment que nous ne sommes plus à l’étape où, faute de familiarité avec le matériel, les agents pouvaient commettre des erreurs. Maintenant la technologie est vraiment maîtrisée, j’en suis très satisfait », a-t-il dit.

Le président de la CENI a donné des assurances concernant la représentation des nouvelles villes

« Ici nous sommes en plein enrôlement des électeurs, mon souci c’est que 100% de personnes qui sont dans les files puissent s’inscrire. Nous n’allons pas terminer ce processus avant d’avoir atteint cet objectif. C’est cela qui nous intéresse au plus haut point, c’est pour ce fait que nous sommes ici », a-t-il insisté.

C’est sur le site de l’actuel secrétariat exécutif provincial en construction qu’il a bouclé son périple, en prêtant une oreille attentive aux préoccupations des agents locaux sur les réalités du terrain. Ce siège dont les travaux prendront fin dans 4 mois, sera composé des bureaux, d’une salle de réunion, d’un entrepôt, ce qui prouve à suffisance que la CENI travaille pour avoir ses propres infrastructures. Lire aussi: Denis Kadima en inspection du processus d’identification et enrôlement des électeurs au Grand Kasaï

Gel Boumbe