Le ministre a rappelé que « les arrestations ne peuvent en aucun cas être accompagnées de traitements dégradants. »

L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a manifesté son indignation après l’arrestation du journaliste Patrick Lokala, qui a eu lieu ce lundi à son domicile de Kinshasa. L’UNPC rapporte que l’arrestation a été effectuée avec brutalité par les agents de la police judiciaire devant sa famille, qualifiant l’acte de « barbarie » et d’« intolérance » sans justification.

Journalistes violentés lors des arrestations

Sans préjuger des accusations contre Lokala, l’UNPC souligne les violences croissantes lors des arrestations, touchant surtout les journalistes. L’Union remet en question l’équité du processus et dénonce les traitements dégradants subis par le journaliste, dont l’arrestation a été enregistrée et partagée sur les réseaux sociaux. L’UNPC réclame des excuses publiques de la part des agents impliqués pour atteinte à la dignité et à l’honneur de leur collègue.

La situation a aussi provoqué des réactions, en particulier celle de Christian Lusakueno, directeur général de Radio Top Congo, à qui l’on a parfois attribué la responsabilité de l’arrestation. Dans une déclaration, Lusakueno a déclaré qu’il « condamne toute arrestation violant la dignité humaine » et a nié toute implication, rappelant qu’il avait porté plainte en juillet contre ceux qui l’avaient, d’après lui, faussement accusé.

Il est à noter que l’influenceuse Maria Ntumba, célèbre sur TikTok en République Démocratique du Congo, a été libérée le mardi 1ᵉʳ octobre après plusieurs jours de détention préventive. Elle avait été arrêtée pour ne pas avoir répondu à deux convocations du Parquet de Kinshasa/Gombe, car elle se trouvait à l’étranger à ce moment-là. Son arrestation par les agents de la police judiciaire devant sa boutique à Kinshasa a soulevé des interrogations quant au respect des droits lors des interpellations. Lire aussi : La célèbre Tiktokeuse Maria Ntumba arrêtée et inculpée – Infocongo

Ancien journaliste de la Télévision Nationale Congolaise (RTNC) et correspondant pour la radio panafricaine Africa n°1 ainsi que pour Radio France Internationale (RFI), Kamanda wa Kamanda, désormais à la tête de l’UNPC, est confronté à de multiples défis. La presse congolaise, aux prises avec des enjeux de régulation et de professionnalisme, rend son mandat particulièrement ardu dans un domaine qui nécessite des réformes immédiates.

Cyril Kileba, directeur de The Post et président de l’Association Nationale des Éditeurs de Journaux du Congo (ANECO), a été élu Vice-président de l’UNPC. Marianne Mujing Yav Muland a été nommée deuxième vice-présidente après le retrait de son adversaire, Valery Mukosasenge.

Jasbey Zegbia a été réélu au poste de secrétaire général, alors que Gino Rehema a été élue conseillère avec 65 voix contre 45 pour Michèle Makonko. Rachel Kitsita a gagné le poste de trésorière générale avec 90 voix, surpassant Sylvie Bongo qui en a reçu 45.

Il est important de souligner que cette élection a eu lieu pendant le 10e congrès de l’organisation, dans une période de crise continue dans le secteur médiatique du pays. Un prétendant à la présidence a ouvertement critiqué la corruption associée à l’organisation de ces élections, mettant en évidence les dissensions au sein de l’UNPC. Lire aussi : Le 10ème congrès de l’UNPC ouvre ses portes à Kinshasa : Un nouveau souffle pour le journalisme congolais – Infocongo

Barca Horly Fibilulu Mpia

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a souligné le rôle crucial des journalistes dans la consolidation de la démocratie et le développement du Congo. Il a appelé les participants à se saisir de cette opportunité pour réfléchir sur les défis auxquels est confrontée la profession et à élaborer des solutions concrètes pour améliorer la qualité du journalisme en RDC.

« Les journalistes sont le poumon de la démocratie et jouent un rôle d’éclaireur. Il est donc essentiel qu’ils disposent d’un cadre juridique et réglementaire solide pour exercer leur métier dans les meilleures conditions », a déclaré le ministre Muyaya.

Les travaux du congrès portent sur plusieurs thématiques, notamment :

La refondation de l’UNPC : Les participants vont adopter de nouveaux statuts et un nouveau règlement intérieur visant à renforcer la représentativité de l’union et à améliorer son fonctionnement.

L’amélioration de la qualité du journalisme : Les congressistes vont débattu des moyens de lutter contre la désinformation, de promouvoir l’éthique professionnelle et de renforcer la formation des journalistes.

Le rôle des médias dans le développement du pays : Les participants réfléchissent sur la manière dont les médias peuvent contribuer à résoudre les défis auxquels est confrontée la RDC, tels que la pauvreté, les inégalités et les conflits.

Modeste Shabani, président intérimaire de l’UNPC, a souligné l’importance de ce congrès pour l’avenir de la profession. « Ce congrès marque un tournant décisif pour notre organisation. Nous devons sortir de ces assises avec un plan d’action clair pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés », a-t-il déclaré.

À l’issue des travaux, un nouveau bureau sera élu à la tête de l’UNPC, chargé de mettre en œuvre les décisions prises lors du congrès. Lire aussi : Le 9ème Congrès de l’UNPC s’ouvre ce lundi à Muanda – Infocongo

Barca Horly Fibilulu Mpia

Dans un communiqué rendu public ce vendredi 29 septembre 2023 dont une copie est parvenue à notre rédaction, le Comité Provincial de l’union nationale de la presse congolaise (UNPC-Kinshasa), dit avoir observé avec beaucoup de regrets journalistiques et une indignation professionnelle, existence au sein de la corporation d’un phénomène médiatique contraignant qui prend une ampleur trop inquiétante ces derniers temps.

Parmi ces phénomènes contraignant, l’UNPC cite la montée en flèche d’une campagne électorale précoce et voilée à la Télévision, à la Radio, sur les Réseaux Sociaux, les médias en lignes, ainsi que dans les affiches publiques. Et ce, dans une exaltation honteuse et mensongère des prouesses sociales non avérées accordées à certains candidats appelés à concourir aux prochains scrutins électoraux.

Cet organe indique que ce dérapage a été constaté depuis la publication de la liste définitive des candidats à la Députation Nationale.

Sévères sanctions prévues pour les récalcitrants

Fort de ce constat malheureux, le Comité Provincial de l’UNPC-Kinshasa, en concertation et en collaboration avec les bureaux de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et celui du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) recommande aux médias qui s’adonnent à cette pratique, au mépris de la loi d’y mettre immédiatement fin, en s’abstenant de diffuser tout message ayant un caractère promotionnel en rapport avec la Campagne Electorale, sous peine des sévères sanctions, conformément aux prescrits de la loi n° 15/001 du 12 Février 2015 relative au processus électoral.

Ce comité demande ainsi à tous les professionnels des médias, aux Journalistes et autres membres des corps des métiers de la presse œuvrant dans la capitale Congolaise la stricte observance des règles édictées pour encadrer les différentes phases du présent processus électoral.

Tout en félicitant les confrères et consœurs Journalistes retenus par la CENI pour concourir dans ces épreuves démocratiques, le Comité Provincial de UNPC-Kinshasa leur demande de respecter toutes les dispositions statutaires et règlementaires retenues par les instances compétentes en la matière, et surtout éviter de transformer leurs plateaux de TV, studios de Radios et autres Canaux de diffusion en tribunes d’une quelconque campagne, sous peine d’énerver la loi électorale. Lire aussi : RDC : le CSAC met en garde contre la campagne électorale précoce dans les médias – Infocongo

Jadot Doué Lukadi

Cette activité qui a réuni les professionnels des médias et les inspecteurs de la police avait pour objectif d’améliorer la disponibilité ainsi que les engagements des uns et des autres à agir efficacement dans une logique de la protection des journalistes par la police et du respect par les journalistes des dispositions mises en place par la police en matière de maintien de de l’ordre public lors des manifestations.

« La tenue de la table ronde de ce jour s’inscrit dans les efforts de coordination et de collaboration et est donc une opportunité pour la Presse d’une part, et la Police Nationale Congolaise d’autre part, d’apprécier ensemble, de dégager et d’approuver les bonnes pratiques et les actions pertinentes devant consolider un climat de confiance entre les deux parties.

Mobiliser la police et la presse

Je voudrais encore une fois assurer de l’appui de l’UNESCO à continuer à mobiliser toutes les capacités pour accompagner les journalistes et les forces de la police de la RDC dans les efforts de stabilisation de leur collaboration pour le respect de la liberté de la presse et des impératifs du maintien de l’ordre public », a déclaré Isaias Barreto Da Rosa, représentant pays de l’Unesco.

A l’issue des échanges, un protocole d’entente et de collaboration a été assorti entre les deux parties visant, à moyen terme, à promouvoir un journaliste respectueux des impératifs du maintien de l’ordre public établis par la police, d’une part et d’autre part, à sécuriser les journalistes par les biais d’un engagement solennel de la police à leur garantir la pleine jouissance de leur liberté de collecte des informations sur un terrain opérationnelle en maintien de l’ordre public.

Cette table ronde intervient dans le cadre d’un programme d’action de l’Unesco mis en œuvre depuis 2010 dénommé « Éducation aux médias et à l’information », portant sur la liberté d’expression face aux impératifs du maintien de l’ordre public. Le programme a comporté une série de cinq séminaires dont un à Kinshasa et quatre dans les provinces du Nord- Kivu, Sud -Kivu, Kongo Central et Kasaï Oriental. Lire aussi : RDC : deux blessés par balles dans la répression d’une manifestation de l’ECIDE – Infocongo

Avec Actualité.cd

Reconnaissant le contexte difficile du travail des journalistes, le Chef de l’exécutif national sollicite leur accompagnement pour aider son gouvernement à rendre compte de son action devant le peuple souverain.

Et dans cette interaction, le Premier ministre a promis son accompagnement et celui de tout son gouvernement dans la mise en œuvre de toutes les résolutions issues des états généraux de la Communication et Médias auxquels il a pris une part active.

Le Premier ministre tient à une corporation des médias libres, efficaces, et dépouillés des « moutons noirs », spécialistes de la désinformation.

Le Chef de l’exécutif national attend l’accompagnement des médias dans l’action du gouvernement qui s’inscrit dans le cadre des missions lui confiées par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lesquelles sont en réalité les actions que le gouvernement doit poser en faveur de la population.

Ne pas confondre recensement et enrôlement

« L’équivoque doit été levé entre le recensement voulu pour avoir un fichier d’identité national et permettre au peuple congolais d’avoir finalement une carte d’identité, qui n’a rien à voir avec l’enrôlement des électeurs en vue de l’organisation des élections. Il s’agit de deux opérations tout à fait distinctes, qui ne vont pas se chevaucher », a-t-il clairement expliqué.

Il a par ailleurs ajouté que de 1984 à aujourd’hui, il n’y a jamais eu d’identification de la population. C’est une action que le Premier ministre entend entreprendre sans pour autant retarder l’organisation des élections.

Sécurité, santé, gratuité de l’enseignement, développement local des 145 territoires

Parlant du retour de la paix, le Premier ministre a tablé sur la Mission pour la paix et la sécurité particulièrement à l’Est du pays, mission pour la santé et l’amélioration du système général d’accès aux soins, mission sur la poursuite de la gratuité de l’enseignement pour s’assurer que demain soit garanti par la formation de la jeunesse, formation tant formelle que professionnelle.

Lutte contre la corruption et liberté de la presse

Ensuite, pour pouvoir arriver à tout cela, avoir les moyens de sa politique, et donc finalement, c’est ce travail qui est fait pour la mobilisation des recettes, cette lutte contre la corruption et le coulage des recettes, et les réformes pour aboutir à ce véritable état des droits voulu par le Chef de l’État ou surtout la liberté de la presse est assurée, et bien sûr d’autres objectifs tout aussi importants, notamment le programme de développement local des 145 territoires. Il a également mis un accent sur le contexte dans lequel son gouvernement devait mettre en application toutes ces recommandations, mieux ces missions reçues du Président de la République.

Un contexte marqué par des retards accumulés dans tous les secteurs. Que ce soit dans les infrastructures, le fonctionnement de l’administration, et les engagements de la République. Un contexte également marqué par la pandémie de Covid-19. Mais cela n’a pas pu ébranler la détermination du gouvernement à matérialiser la vision du Président de la République.

Accompagnement de la lutte contre le tribalisme et la désinformation

Pour agir dans le domaine de la sécurité, il applique l’état de siège, où il y eu l’encouragement des FARDC avec la campagne « Bendele ekweya te », la sensibilisation pour amener les groupes armés locaux, qui agissent sur la base des différences ethniques, à déposer les armes.

A ce niveau, le Premier Ministre a appelé les médias à accompagner le gouvernement dans la lutte contre le tribalisme, la désinformation. Il a aussi cité la mutualisation des forces avec l’armée ougandaise, tout en réfléchissant au plan de retrait échelonné validé de La Monusco et sur la réforme des forces armées et de la police.

Couverture santé universelle

Pour la mission qui concerne la santé, Sama Lukonde a évoqué le démarrage de la mise en œuvre de la couverture santé universelle, une réforme qui a été formalisée par le Chef de l’État à travers la création d’une structure au niveau de la présidence et dont la formalisation se fait au niveau des textes au ministère de la Santé afin d’arriver à son opérationnalisation.

Gratuité de l’enseignement

Pour la gratuité de l’enseignement, le gouvernement a mis en place un fonds pour financer cette réforme. Dans le cadre de la maximisation des recettes, le locataire de la primature a rappelé le dépassement des prévisions budgétaires de 2021 et le dépôt dans le délai constitutionnel du budget pour l’exercice 2022.

Pour terminer, le Chef de l’exécutif national a conclu en demandant aux patron de la presse que cet échange ne soit pas le dernier.

L’UNPC sollicite le soutien du chef du Gouvernement aux recommandations des états généraux de la presse

A cette occasion, le président de l’Union nationale de la Presse du Congo (UNPC), Gaby Kuba Bekanga, a commencé par rappeler l’engagement pris par le

Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde lors des consultations ayant conduit à la formation de son gouvernement, engagement qui consistait à accompagner et à soutenir la presse. Cela justifie, à son entendement, l’attention que le chef du

Gouvernement accorde aux professionnels des médias. Il reconnaît que, contrairement au fonctionnement de l’ensemble de l’administration congolaise caractérisée par « a somnolence », le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde répond avec promptitude aux sollicitations de l’UNPC. Le Président national de l’UNPC a aussi rappelé que les multiples problèmes de la corporation journalistique analysés lors des états généraux de la Communication et Médias sont bien connus par le Premier Ministre, parce qu’il y a pris une part active.

Redonner à la presse ses lettres de noblesse

A cet effet, il a sollicité l’implication du chef du Gouvernement pour l’application de toutes les recommandations issues de ces assises. Gaby Kuba rassure aussi que l’UNPC, qui s’est inscrite dans une nouvelle dynamique, a pris une série des mesures pour réformer la corporation afin de lui redonner ses lettres de noblesse.

Il sied de souligner que cette communion du premier ministre avec les professionnels des médias a eu lieu en présence du ministre de la Communication et Médias ainsi que plusieurs autres membres du Gouvernement.

Une rencontre au cours de laquelle le Premier Ministre a appelé les médias à jouer leur rôle de quatrième pouvoir, dans le cadre du devoir de redevabilité qui s’impose à ceux qui dirigent la Res Publica, qui se fait à travers les médias. Ces derniers sont appelés à jouer le relais entre l’action des dirigeants et l’opinion publique qui est dans son droit de connaître la manière dont la cité est gérée.

Gel Boumbe

Membre de l’Ong de défense des journalistes « Journaliste en Danger » (JED) et conseiller de l’Union nationale de la Presse du Congo (UNPC), Sosthène Mbidi était en séjour à Kinshasa pour des raisons familiales.

Selon certains témoignages de ses confrères, il faisait l’objet de filature ces derniers jours par des individus circulant à bord de véhicules.

Le Directeur général de Actualité.cd et correspond de la Radio Rfi à Kinshasa Patient Ligodi, avait été bastonné et brièvement interpellé le mercredi 15septembre dernier par les forces de police aux côtés d’autres de ses confrères, au cours de la marche du regroupement politique Lamuka, par ailleurs brutalement réprimée par la police. Lire aussi: Kinshasa : Patient Ligodi d’actualité.cd et correspondant RFI brutalisé et interpellé par la police

Candidat unique à son poste après l’éviction contestée de deux autres prétendants au poste dont Jeef Caleb, Jean-Marie Kasamba a été élu haut la main avec un score à la soviétique de plus de 99%, soit 134 voix sur 138 votants, réunis pour la circonstance dans un complexe touristique des environs de Kinshasa.

Le thème choisi pour cette année est « L’information comme bien public ».

Pour commémorer cette journée, dans la ville de Beni dans le Nord-Kivu, plusieurs activités ont été organisées. Les journalistes ont d’abord planté des arbres devant quelques églises avant de livrer un match de football avec les techniciens au stade de Boikene qui s’est soldé par 5 buts à zéro en faveur des chevaliers de la plume.

Moustapha Mulonda, président de l’Union Nationale de la presse du Congo (UNPC), a salué le bon déroulement de cette journée en dépit des multiples défis auxquels font face les journalistes dans cette région.

Pendant ce temps, le parlement des jeunes de la ville de Beni salue le travail, et le sacrifice consenti par les journalistes dans la région de Beni, une zone en proie aux violences. Cette organisation, déplore cependant la non-neutralité de la presse et la manipulation de certains médias par des politiques pour désorienter la communauté. Ainsi, le parlement des jeunes par le biais de Jules Mathe l’un de ses cadres, appelle les journalistes à être au milieu du village.

Dépénaliser les délits de presse et sécuriser les journalistes

Toujours à l’occasion de la commémoration de cette journée, Azarias Mokonzi, journaliste et écrivain œuvrant à Beni, plaide pour la dépénalisation du délit de presse, suite aux conditions déplorables dans lesquelles travaillent les journalistes « à l’occasion de cette journée, j’ai pensé personnellement que l’on puisse certainement songer à la dépénalisation du délit de presse parce que cela va nous permettre évidemment de faire notre travail avec toute indépendance, surtout pendant la période de l’État de siège annoncé par le chef de l’État le week-end dernier, parce que pendant cette période les journalistes n’exerceront pas avec toute liberté, plusieurs droits leur reconnus seront restreints, et facilement ils peuvent maintes fois tomber dans le délit de presse. Bref, les journalistes seront beaucoup exposés parce que pour nous, nouvelle génération ça sera la première expérience », a-t-il indiqué.

Notre source condamne aussi le musèlement de la presse par les services de sécurité. Il déplore que malgré le régime du président Tshisekedi, qui prône l’État de droit, les journalistes ont toujours des difficultés à accéder aux sources d’information, et sont surtout victimes de menaces, de tortures.

Difficultés pour accéder aux sources officielles d’information

Il dénombre plusieurs cas de journalistes ayant subi des tortures lors de la couverture des manifestations et appelle de ce fait les autorités à veiller sur la sécurité des journalistes et leur protection « les journalistes ont certainement des difficultés d’accéder aux sources officielles dans cette zone en conflit, la preuve en est que lors du déguerpissement forcé des élèves de la mairie, les journalistes n’avaient accès à l’hôtel de ville, nous sommes dans une zone en conflit, il y a la guerre ici, et les journalistes ont la difficulté d’accéder non seulement à la source, mais aussi à l’information, et cela ne leur permet pas d’informer la population avec toute indépendance et nous déplorons ça franchement, alors que le chef de l’État a promis de faire de la liberté de la presse une réalité dans ce pays juste après son élection à la tête du pays. Et cela nous décourage, les officiers nous profèrent des menaces, les rebelles, et même dans des manifestations que nous couvrons nous sommes victimes, des tortures et nous n’aimons pas cela », a-t-il martelé.

Joseph-Boucard Kasonga Tshilunde, fondateur de l’hebdomadaire L’Eveil et président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) depuis 2014, est décédé à la clinique Ngaliema. Il y était admis aux soins depuis samedi dernier.

Des sources proches du disparu affirment que l’ancien journaliste sportif présentait des difficultés respiratoires et se plaignait de maux de tête. « Nous attendons être fixés par le médecin pour avoir les détails exacts sur ce qui est arrivé au Président… », a indiqué un proche collaborateur de feu Kasonga, cité par des médias.  

Le deuil est organisé à sa résidence de L’UPN. Ainsi, la famille biologique de Kasonga Tshilunde est de nouveau affectée car l’infortuné venait de perdre sa sœur il y a quelques jours.

Pour rappel, Kasonga Tshilunde, venait d’être réélu à la tête de la corporation des journalistes congolais le mois dernier, au cours d’un congrès controversé par une partie de la profession dans la Cité de Muanda, au Kongo central.