Cette commémoration, dont l’heure n’est plus au chagrin mais plutôt à l’édification mutuelle, comme l’a dit le Secrétaire Général Dieudonné Bolengetenge dans son discours, a commencé par le dépôt de gerbes des fleurs au mausolée de l’illustre disparu au cimetière de Benseke Nouvelle Cité dans l’avant midi.

Et dans l’après-midi, le siège national du Parti situé à Kintambo a vibré au rythme d’animations politiques de 24 fédérations de Kinshasa et des associations Katumbistes, suivi des témoignages sur sa vie de ceux qui ont vécu avec lui dans le combat de changer le Congo.

La célébration eucharistique a été précédée par le discours de haute facture du Secrétaire Général du Parti qui, dans son introduction a relevé que : « Pour ce qui nous concerne à « Ensemble pour la République », cette activité nous donne l’occasion de nous rappeler quelques moments clés du combat politique de Pierre Lumbi ».

Le temps fort de la cérémonie, c’est le baptême de la salle de réunions stratégiques et des travaux des organes majeurs du Parti. Celle-ci   est baptisée « Salle Pierre Lumbi Okongo ». Selon Dieudonné Bolengetenge Balea, ils le feront ailleurs encore dans les provinces pour que sa mémoire reste vivante parmi nous.

Les Grands hommes ne meurent jamais

Dans son discours, le Secrétaire Général D’Ensemble pour la République, Dieudonné Bolengetenge Balea a eu des mots justes pour immortaliser Pierre Lumbi Okongo.

« Sa riche biographie qui est d’accès libre sur l’Internet renseigne que Pierre Lumbi était un homme d’exception, un grand homme. Ce n’est pas parce qu’il a été plusieurs fois ministre de ce pays qu’il peut faire partie du registre des grands hommes. Sa grandeur se révèle à travers les objectifs de ses actes ou de ses décisions ainsi que leurs conséquences sur la vie politique et sociale. Certaines de ses décisions étaient prises dans des circonstances où parfois sa vie était en danger pour défendre des valeurs nobles. Tout cela, pour un idéal de justice, de liberté et du bien-être social du Peuple Congolais.

Il s’agit-là, pour nous ses « héritiers » politiques, non seulement des exemples à suivre mais aussi des principes de son combat politique qui se poursuit physiquement sans lui mais moralement avec lui. Ceci confirme bien l’adage selon lequel : « les Grands hommes ne meurent jamais ».

Son Génie et ses stratégies, à la base de la création du Comité Laïc de coordination

Le Secrétaire Général de Ensemble pour la République a révélé à l’assistance que Pierre Lumbi est le créateur du Comité Laïc de Coordination (CLC) et l’homme était au premier rang du combat de la Société civile pour la démocratie au pays. De la marche des chrétiens pendant le régime de Mobutu en 1992 à celle de 2018 sous le régime de Kabila.

 « … Tu étais un véritable stratège. Avant de prendre une décision, tu savais analyser et écouter toutes les opinions. Tu faisais preuve de patience et de bienveillance. Ton souci majeur était d’éviter les divisions. Tu cherchais à rassembler le plus grand nombre pour bâtir ensemble un Congo fort, prospère et solidaire ».

Un des faits importants et inoubliable dans la lutte contre la dictature en RDC en rapport avec le génie et les stratégies de Pierre Lumbi est la création du « Comité Laïc de coordination », un regroupement des laïcs chrétiens, qui a organisé la Marche d’espoir le

16 février 1992. Cette marche, violemment réprimée par l’armée du régime Mobutu, a été la manifestation populaire pacifique jamais organisée à Kinshasa et dans d’autres provinces du pays, un tournant décisif dans l’appropriation par la population du processus de démocratisation de notre pays.

Ce Comité laïc qui a traversé les temps et, revitalisé par son coach Pierre Lumbi, a également tenu tête au pouvoir de Joseph Kabila par la mobilisation populaire en faveur de l’organisation des élections de décembre 2018. En souvenir de cet engagement farouche, déterminé, certains compagnons de lutte contre la dictature n’ont pas tari d’éloges à l’endroit du Patriarche Pierre Lumbi, lors des hommages lui rendus à l’occasion de son décès en 2020 », a-t-il dit.

Un devoir de mémoire

Dieudonné Bolengetenge n’a pas hésité à citer quelques-uns de ces hommages émanant de certaines personnalités politiques et acteurs de la société civile congolais. De Martin Fayulu à Jean-Pierre Bemba en passant par Vital Kamerhe, Patrick Muyaya, George Kapiamba et le journal La Prospérité. Chacun a donné la preuve de la Grandeur de Pierre Lumbi.

« De Martin Fayulu, on a entendu : « Nous avons milité ensemble à l’époque de la Conférence nationale souveraine il y a 30 ans… Je garde en mémoire son sérieux, la finesse de ses analyses et son sens de l’organisation » ;

– Jean-Pierre Bemba a dit garder de Pierre Lumbi, « le souvenir d’un homme engagé et épris de voir un Congo nouveau » ;

– Vital Kamerhe salue « … le rôle important qu’il avait joué dans l’organisation de la marche des chrétiens du 16 février 1992, et dans le déblocage de la Conférence nationale souveraine » ;

– Georges Kapiamba, évoque un « vaillant combattant de l’État de Droit démocratique qui a inspiré beaucoup de jeunes ».

Selon le journal La Prospérité Online du 19 juin 2020, plusieurs autres témoignages poignants en hommage à Pierre Lumbi provenaient de tous les continents », le Secrétaire Général d’Ensemble a fait un devoir de mémoire…Lire aussi: Prix Bakanja-Kimbangu du CLC : Pierre Lumbi premier lauréat

Gel Boumbe

Dans une sortie médiatique faite dimanche 10 octobre dernier, Blaise Kambale Musubao, président Sous-fédéral du MSR/Beni, reproche à ce parlementaire de la non-prise en considération des militants de cette famille politique au niveau local lors des différentes promotions (cfr. les nominations des agents et cadres universitaires au sein des institutions de l’ESU-Beni).

A l’en croire, le député Kizerbo avait proposé au ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi, les noms des personnes moins connues au sein de ce parti politique et  dans plusieurs autres secteurs de la vie.

Blaise Kambale Musubao qui cite nommément l’honorable Kasereka Kizerbo Wathevwa, l’appelle à la prise de conscience, étant donné que c’est le MSR/Beni qui l’avait favorisé au détriment de ses fervents militants et de revenir au bon sens en instruisant son état-major de cesser avec les agressions proférées à l’endroit du Sous-fédéral de ce parti politique cher à feu Pierre Lumbi.

Rappelons que le député national Kasereka Kizerbo Wathevwa s’était fait élire en 2018, au sein du MSR-BENI après son exclusion de la DCF/N, chapeautée à cette époque par le Professeur Arsène Mwaka Bwambale. Lire aussi: Joseph Kabila remet l’étendard du MSR à Raphaël Luhulu

Venatche Ndaliko/Beni

Ndaywel : « Lumbi est l’homme de l’alternance politique en RDC »

C’est donc un homme à plusieurs dimensions que « nous devons tous apprendre à découvrir maintenant. C’est d’abord quelqu’un qui s’est investi pendant de longues années dans le paysannat, ensuite c’est la personne qui a créé l’organisation de la Société civile, c’est encore lui qui est à la base de l’organisation de la marche du 16 février 1992 et c’est enfin Pierre Lumbi qui a soutenu à bout des bras, les actions du CLC pour que nous puissions arriver à une alternance politique », a témoigné Isidore Ndaywel, coordonnateur du Comité laïc de coordination (CLC), initiateur de la récompense « Bakanja – Kimbangu »

« Ce prix représente un signe de reconnaissance des hommes et des femmes de ce pays envers les lauréats, mais c’est aussi une marque d’encouragement pour tout le monde, d’être fidèle à l’idéal, de respecter les valeurs républicaines », a indiqué Ndaywel dans son discours.

Il ajoute en signifiant que : « c’est une exception que cela soit donné à un mort. Nous voulons que ce prix soit essentiellement décerné aux vivants, pas aux morts. »

Prenant la parole à son tour, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, a parlé du défunt en des termes élogieux, surtout sa qualité de fondateur du parti « Mouvement Social », qui fut la 2e force politique de la majorité présidentielle de l’époque.

Acteur majeur de la société civile des années 1990

Décédé le 14 juin dernier à Kinshasa, Pierre Lumbi a été un acteur majeur de la Société civile des années 1990, puis homme politique et surtout ancien conseiller spécial en charge de sécurité de l’ex-président de la République, Joseph Kabila. En 2015, il basculant vers l’Opposition aux côtés de Moïse Katumbi, sans perdre ses pions majeurs tels que Dieudonné Bolengetenge, Yves Mobando, Moindo Nzangi, Kibala, Esadry Egumba et tous les autres.

Le prix Bakanja – Kimbangu ayant pour objectif d’honorer des acteurs qui se distinguent par des actes concrets exceptionnels, d’intérêt commun, en faveur de la justice, des droits humains, de la paix et de la concorde nationale, il a été remis, pour cette toute première édition à un homme qui l’a bien mérité de son vivant.

Gel Boumbe

Selon le communiqué du CLC, ce prix dénommé Bakanja-Kimbanu sera remis solennellement à la fin de chaque année à quiconque va répondre aux critères, qu’il soit de la société civile ou de parti politique.

Pierre Lumbi ouvre le bal

Cette première édition va primer Piere Lumbi Okongo, à titre posthume. La cérémonie aura lieu ce samedi 26 septembre 2020 à Kinshasa.

Le choix de Pierre Lumbi n’est pas tiré au hasard, c’est le fruit de son travail qui est à l’origine. Premier homme de la société civile qui a fait montre de générosité lors de la Conférence nationale souveraine (CNS). Il est parmi ceux qui ont lutté contre la dictature pendant le régime du Maréchal Mobutu et il a mis en cause, le troisième mandat de Joseph Kabila.

Le CLC a porté un choix judicieux en la personne de Pierre Lumbi, pour avoir défendu une cause juste, celle du respect de la Constitution que la majorité présidentielle de l’époque envisageait une deuxième revisitassion en 2015, après celle de 2010 faisant passer l’élection présidentielle de deux à un tour.

Objectif du prix Bakanja – Kimbangu

« Ce Prix a pour objectif d’honorer des acteurs qui se distinguent par des actes concrets exceptionnels, d’intérêt commun, en faveur de la justice, des droits humains, de la paix et de la concorde nationale », précise le communiqué du CLC.

« Le Comité Laïc de Coordination a décidé d’associer à ce Prix les noms de deux illustres compatriotes de très heureuse mémoire : Isidore Bakanja et Simon Kimbangu », poursuit-t-il.

Pourquoi Isidore Bakanja et Simon Kimbangu

Selon cette structure de l’Église catholique qui avait beaucoup contribué pour que les élections se tiennent en décembre 2018, « il s’agit de deux personnages historiques qui, par fidélité à leurs convictions en vue de la protection et la préservation des valeurs auxquelles ils croyaient fermement, n’avaient pas hésité à faire le sacrifice de leurs vies propres ».

Le CLC souligne que « la remise solennelle de ce Prix, qui se veut annuelle, sera un moment de célébration de tous les acteurs sociaux qui luttent pour que la RDC connaisse un progrès décisif dans la protection, la préservation et la mise en œuvre des valeurs républicaines ».

Isidore Bakanja, malgré coups et blessures, n’a pas obtempéré

Le Comité Laïc de Coordination rappelle que « Isidore Bakanja est né vers 1890 à Bokendela dans l’actuelle province de l’Equateur. Baptisé le 6 mai 1906, il tint tête à son patron qui lui interdisait de porter les insignes de sa foi chrétienne. Il trouva la mort le 15 août 1909 à Busira, à la suite des coups et blessures reçus à cause de sa décision de ne pas obtempérer aux injonctions de son patron. Ce jeune laïc congolais, le pape Jean-Paul II l’a proclamé Bienheureux, le 24 avril 1994 ». 

Simon Kimbangu fidèle dans son engagement

« Simon Kimbangu est né à la même époque, le 12 septembre 1887 à Nkamba dans l’actuelle province du Kongo Central. Baptisé le 4 juillet 1915, il entama son enseignement prophétique le 6 avril 1921. Il fut arrêté puis condamné à mort, le 3 octobre 1921. Sa peine ayant été commué en une détention à perpétuité, Simon Kimbangu, par fidélité à son engagement, demeura prisonnier, pendant trente ans, à Lubumbashi actuel, jusqu’à sa mort, le 12 octobre 1951. Il devint fondateur d’Eglise ». 

Raison pour laquelle « ce Prix de mérite citoyen se donne pour fondement et pour références ces deux parcours historiques Congolais dont l’exemplarité est reconnue sur le plan mondial ».

Le CLC a choisi un bon moment pour immortaliser les compatriotes congolais dans leurs luttes pour élever la nation.

Gel Boumbe

Le lundi 27 juillet 2020, sa famille biologique a organisé le bain de consolation pour la levée du deuil. Au siège du Mouvement Social (MS), parti cher à l’illustre disparu, les drapeaux qui étaient en berne ont été remontés le même lundi après-midi.

Pendant cette période, le parti fonctionne sous l’autorité du collège  des présidents, mais le gros du travail est réservé au Secrétaire exécutif national, Dieudonné Bolengetenge Balea, qui gère le parti au quotidien.

Et maintenant, l’heure de remplacement de Pierre Lumbi à la tête du parti Mouvement Social (MS)  et au secrétariat général du parti “Ensemble pour la République “, a sonné. Tout doit passer au sein du Congrès qui sera bientôt convoqué.

Pour le secrétariat général du parti « Ensemble pour la République », Moïse Katumbi aurait jeté son dévolu sur MS pour ce poste du Secrétaire général. Celui qui remplacera Pierre Lumbi sortira du MS, parti qui a un grand  nombre de députés et sénateurs.  Et, c’est le parti qui a contribué à presque 70 %  de la construction de ce nouveau-né.

Trois noms seront présentés à Moïse Katumbi pour son choix. Le président d’Ensemble pour la République connaît déjà la capacité de chacun d’eux.

Au sein  du MS, l’unanimité des  membres se joue autour du nom du Secrétaire exécutif national, Dieudonné Bolengetenge, qui a été suffisamment rodé et préparé par Pierre Lumbi, qui fut son père politique, initié dans les rouages sociopolitiques et capable de relever tous les défis.

Membres et cadres ont la même réaction

« Notre Secrétaire exécutif national est un homme bien rodé par notre feu autorité morale, Pierre Lumbi. C’est lui qui connaît et maitrise le fonctionnement de notre parti au quotidien », nous disent certains membres trouvés sur place au siège.

« A travers notre Secrétaire exécutif national, nous voyons l’image de notre président Pierre Lumbi », nous dit un cadre du parti.

MS étant un parti très organisé, nous osons croire que tout passera dans le calme et la discipline en tablant sur la compétence et la méritocratie.

Gel Boumbe

En effet, le Parti  cher à Moise Katumbi  vient de perdre l’un de ses vaillants combattants,  en la personne du sénateur Pierre Lumbi, Secrétaire Général du Parti. La nouvelle a été confirmée aussi bien par une chaîne de télévision de la place, et sur Radio Top Congo Fm, par ailleurs,  un autre partisan d’Ensemble Pour le Changement, une plate forme de l’Opposition congolaise, l’a confirmé avec d’amples détails.

« Il aurait succombé à un comma  survenu aux derniers instants  d’une longue maladie, aux Cliniques Ngaliema.Un grand homme qui s’éteint. Lui, qui a longtemps lutté pour la démocratie sous le règne du président Mobutu;  puis a milité pour le respect de la Constitution dans le régime de Joseph Kabila »,  confie-t-il enfin.

Une grande personnalité de la scène politique congolaise en effet, ayant assumé de lourdes charges gouvernementales, notamment de 1992-1993, comme Ministre des Affaires Étrangères. C’est lui en outre, le président fondateur du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) , parti au compte duquel  il travailla aux côtés de Joseph Kabil,  avant de rejoindre la plateforme de l’opposition qui le voit disparaitre aujourd’hui.

Aussi, de 2007 à 2010, il fut  Ministre des Infrastructures et Travaux Publics sous le gouvernement du feu patriarche  Gizenga. Il  fut par ailleurs conseiller spécial en matière sécuritaire sous le mandat du président Joseph Kabila.

Mais en 2015, les enjeux de l’heure obligent, il se désengage de son  allié, avant de changer le fusil d’épaule et de devenir l’une des pièces maîtresses de l’opposition congolaise actuelle. 

Et deux ans après,  en 2017, la vague de G7 débarque, lorsque 7 regroupements politiques ont formé un bloc pour contrebalancer le pouvoir en place, feu Pierre Lumbi est nommé membre du conseil des sages du rassemblement politique de  cette opposition, de connivence avec l’actuel Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi, dont le père venait à peine de décéder.

En dépit d’un CV aussi robuste, Pierre Lumbi vient de quitter la terre des hommes, dans sa dernière carapace de sénateur.

Des rumeurs  attribuent sa mort au Covid-19, alors que sa famille politique retrace bien l’historique de sa disparition, en affirmant qu’il était  interné depuis, aux cliniques Ngaliema; et il est décédé dans un coma,  des suites d’une longue et pénible maladie.

Que la terre de nos ancêtres lui soit favorable !

Didier Tshombe

En effet, le Secrétaire Général du parti de Moïse Katumbi « Ensemble pour la République », Pierre Lumbi a rendu l’âme, ce dimanche 14 juin 2020, au Centre Médical de Kinshasa (CMK), des suites de la Covid-19. L’information a été confirmée par Francis Kalombo, l’un des cadres d’ER et proche de Moïse Katumbi.

Le défunt laisse le parti Ensemble pour la rrépublique en plein processus de son implantation à travers les 26 provinces de la RDC.

Pour mémoire, Pierre Lumbi avait créé son parti politique, Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), avant de le rebaptiser Mouvement Social après l’aile créée par le FCC.

Sa carrière politique prit l’envol lorsqu’il devient Ministre des Affaires étrangères de 1992 à 1993. Il a aussi été ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications mais aussi Ministre des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction dans le gouvernement Gizenga entre 2007 et 2010 sous le premier mandat électif de Joseph Kabila.

En mars 2017, après la mort d’Étienne Tshisekedi, Pierre Lumbi est nommé président du Conseil des Sages du Rassemblement de l’opposition. Il co-préside le Rassemblement avec Félix Tshisekedi. Il a également été ancien conseiller spécial de l’ancien président Joseph Kabila, avant de devenir un acteur majeur de l’opposition.

Quelques acteurs politiques ont rapidementb réagi sur Twiter:

“C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de l’Honorable Pierre LUMBI! Un vaillant combattant de l’Etat de Droit démocratique qui a inspiré beaucoup de jeunes et son décès est une grande perte pour la RDC. Mes condoléances à sa famille biologique et que son âme repose en paix.” (Georges Kapiamba)

“Très attristé par le décès du Sénateur P. Lumbi. Nous avons milité ensemble à l’époque de la CNS il y a 30 ans. Il fut mon directeur de campagne lors de l’élection présidentielle de 2018 et je garde en mémoire son sérieux, la finesse de ses analyses et son sens de l’organisation”. (Martin Fayulu)

“C’est avec consternation que j’ai appris le décès de Pierre Lumbi. Je garde de lui le souvenir d’un homme engagé et épris de voir un Congo nouveau. Toutes mes condoléances à sa famille biologique et politique.” (Jean-Pierre Bemba)

 « Vous, faisant fi de mes aspirations de retraite, vous faites appel à moi. J’accepte cette marque de considération, j’accepte avec responsabilité parce que je sais que ça va être une tâche lourde, difficile mais nous n’avons pas de choix, nous ne pouvons pas choisir notre propre confort en face d’un peuple en détresse. Je l’accepte Monsieur le président parce que pendant plus de cinq ans, nous avons cheminé ensemble. J’ai vu votre engagement, il est fort, j’ai vu votre énergie, j’ai vu le sacrifice que vous avez consentis, le travail que vous avez abattu, je ne suis un flatteur, monsieur le président, il n’y a personne dans ce pays, dans cette période de lutte contre la dictature qui a fait plus et mieux. J’accepte monsieur le président parce que je suis convaincu que la date d’aujourd’hui marque une nouvelle ère, je vous remercie de m’avoir associé à ce grand voyage que vous venez de commencer. Nos six partis respectifs, s’appuyant sur leurs bases qui ont été consultées, vous donnent la direction de ce parti ». 

Tels sont les mots prononcés par Pierre Lumbi Okongo, après sa désignation comme le tout premier secrétaire général du parti de Moise Katumbi dénommé « Parti pour la République ». Après les travaux qui ont duré deux jours, du mardi 17 et mercredi 18 décembre 2019 à Lubumbashi, l’ancien gouverneur du Katanga et initiateur de la plateforme électorale Ensemble pour le changement créé en Afrique du sud, Moise Katumbi a annoncé officiellement la création du plus « grand parti politique » que n’a jamais connu la RDC qui va rassembler les congolais de tous les bords pour la conquête du pouvoir aux prochaines échéances.

Le nouveau président de ce parti a signifié qu’Ensemble pour le changement demeurent une formation politique et que son parti est membre de LAMUKA : « Ensemble pour le changement existe comme les autres plateformes telles que le Front Commun pour le Congo, FCC de Joseph Kabila et le Cap pour le Changement de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ».

La mission de Pierre Lumbi

Le Président du nouveau parti politique Ensemble pour la République, Moise Katumbi, s’est prononcé sur son choix sur Pierre Lumbi à l’issu des travaux de Lofoi à Lubumbashi : « afin de m’assister dans cette tâche, j’ai demandé à notre aîné Pierre Lumbi d’être le secrétaire général du Parti. Dans les prochains jours, il lui reviendra de finaliser les démarches légales et administratives pour obtenir l’enregistrement d’Ensemble pour la République par l’autorité compétente. Il aura également la tâche de me proposer l’équipe exécutive qui va immédiatement se déployer à travers le pays afin d’implanter le parti ».

Le G7 dilué dans Ensemble pour la République

 Pierre Lumbi a affirmé que toutes les six formations politiques membres du G7 ont consulté leurs bases respectives et accepté de se diluer dans le plus « grand parti » mis en place par l’ancien gouverneur de l’ex Katanga. Il s’agit de MS, ARC, UNADEF, PDC et ADP.

Pour sortir de l’exil, Moise accepte de porter la charge

Désigné par les pères fondateurs pour diriger ce nouveau parti qui se veut démocratique et moderne, Moise Katumbi n’a pas hésité à présenter sa reconnaissance :

 « A votre demande unanime de me voir présider aux destinées de ce grand parti, je l’accepte de tout cœur. Je vous exprime ma profonde gratitude. Soyez rassuré que je mettrai toute mon énergie en tant que leader pour atteindre notre objectif, c’est-à-dire la transformation profonde de notre pays, dans le sens de construire ensemble un Congo prospère pour tous. A vos côtés, je ne ménagerai aucun effort pour porter les valeurs de la République pour répondre aux attentes du peuple congolais.

Après deux jours d’intense labeur, nos travaux touchent à leur fin. Je tiens d’abord à vous remercier pour l’ardeur que vous avez mise à la tâche. Le résultat que vous avez obtenu est à la hauteur de nos espoirs. En démarrant ces assises, j’avais soumis à votre appréciation un texte martyr. Je vous avais demandé d’aller à l’essentiel, de ne pas vous perdre dans le détail. L’esprit de compromis qui a prévalu tout au long de nos travaux témoigne de notre volonté commune d’aller de l’avant et de répondre à la volonté de nos millions des compatriotes, d’avoir un grand parti national démocratique et moderne. Aujourd’hui, nous voilà arrivés à bon port au terme d’un long processus de consultation au sein de vos partis, je vous en félicite ».

La sortie officielle d’Ensemble pour la République interviendra dans un avenir proche.

Jacques Kalokola  

“Complot contre le peuple congolais”

Du côté de la Dynamique pour la vérité des urnes, DVU, du candidat malheureux Martin Fayulu, ceci est conçu comme un complot monté contre le peuple congolais, afin d’enterrer définitivement sa volonté souveraine exprimée lors des élections du 30 décembre 2018 et une énième trahison des politiciens congolais : « la Dynamique pour la vérité des urnes fustige cette imposture qui tend maladroitement à légitimer Félix Tshisekedi et dénonce ce qu’elle considère comme  une énième trahison des acteurs politiques congolais, un complot monté contre le peuple congolais pour enterrer définitivement sa volonté souveraine exprimée lors des élections du 30 décembre 2018 et dont le cheval de bataille est la DVU», indique le communiqué du mardi 15 octobre dernier.

Pour Jean-Félix Senga, secrétaire exécutif permanent, et le professeur Matthieu Kalele, 1^er coordonnateur adjoint de la Dynamique pour la vérité des urnes, « tous les observateurs sérieux sont unanimes pour reconnaître que les élections du 30 décembre 2018 ont été tout sauf démocratiques et ne peuvent pas constituer de fondement pour asseoir une opposition dans le sens de la loi. »

L’attitude de MS-G7 de Pierre Lumbi, Moise Katumbi, Olivier Kamitatu, Christophe Lutundula, Christian Mwando et autres, commence à tarauder quelques esprits avertis sur la diversion que ne cesse de jouer ce regroupement politique surtout quand  l’on connait d’où il est venu et quelles accointances pourraient avoir avec le régime en place. Ainsi, on peut déduire que LAMUKA est désormais au bord de son éclatement, surtout que MS-G7 ne cesse de clamer tout haut que c’était une plateforme électorale et qu’après ces échéances rien ne peut justifier son existence.

Jacques Kalokola