A en croire le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, c’est à la suite de l’intensification des opérations de grande envergure des FARDC contre les ADF que ceux-ci ont déposé les armes. Jules Ngongo ajoute que parmi ces désormais ex-rebelles ADF, trois se sont blessés et poursuivent les soins dans une structure sanitaire de l’Ituri.

Ces rendus viennent s’ajouter aux cinq autres sujets Banyabwisha qui s’étaient rendus à l’armée loyaliste la semaine du 12 juillet dernier dans la même région.

Cependant, le lieutenant Jules Ngongo profite de cette occasion pour appeler les autres rebelles à faire de même avant de subir la puissance des FARDC qui sont déterminées à éradiquer l’insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Lire aussi: Ituri-sécurité : 5 morts dans une nouvelle embuscade ADF au village Ofaye

Venatche Ndaliko

Selon le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur de la province, il s’agit cette fois des combattants ayant cédé à la pression militaire. Ces derniers ont été présentés avec 65 armes au gouverneur de la province du Nord-Kivu par le commandant des opérations Sukola2, le mercredi 14 Juillet.

Ce nombre s’ajoute à d’autres rebelles qui se sont rendus aux FARDC, faisant ainsi un total de 224 combattants qui se sont déjà rendus depuis la mise en vigueur de l’état de siège et plus de 218 armes.

Pendant ce temps, l’autorité provinciale a salué le courage de ces miliciens avant d’appeler d’autres à procéder au même processus faute de quoi ils s’exposent à la pression militaire. Le gouverneur militaire a aussi remercié le chef de l’État pour son souci de rétablir la paix dans la province du Nord-Kivu longtemps écumée par les groupes armés. Lire aussi: Nord-Kivu : Reddition volontaire de 25 miliciens Mai-mai dans le territoire de Walikale

Azarias Mokonzi/Beni

Ils annoncent par la même occasion leur volonté d’abandonner la lutte armée et d’œuvrer pour la paix et la stabilité de la province, a indiqué jeudi 6 mai, Jacques Katembo, le coordonnateur du processus du Désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (DDRC) dans les provinces du Nord et Sud-Kivu.

Le coordonnateur du DDRC au Nord et Sud-Kivu, Jacques Katembo, a affirmé sur les ondes de Radio Okapi avoir reçu plusieurs coups de fil dont ceux du général auto-proclamé Kabidon, un des leaders d’une coalition des milices locales, qui se dit disponible à déposer les armes :

« Il y a adhésion de la population (à l’appel du chef de l’Etat). Il y a adhésion même de ces groupes armés, qui sont prêts à se rendre. A l’heure où je vous parle (jeudi matin), je viens de recevoir les appels de ces groupes armés qui veulent déjà, à partir de demain, se rendre. »

La province du Nord-Kivu compte plusieurs dizaines des groupes armés. Pour faire face à cette insécurité, le chef de l’Etat a nommé le lieutenant-général Constant Ndima Konguba gouverner du Nord–Kivu, dans le cadre de l’état de siège qui est entré en vigueur jeudi 6 mai dans cette province et dans celle de l’Ituri. Lire aussi: État de siège : Jeunes et opérateurs politiques de Beni sensibilisent la population pour accompagner l’armée

Dans cette déclaration, ces miliciens acceptent de se désarmer et réintégrer la société « le groupe armé Léopard œuvrant dans le territoire de Lubero, ayant combattu pour l’intégrité du territoire en RDC, pendant plusieurs années, ayant été sensibilisé sur la nouvelle vision du chef de l’État à propos du DDR qui se veut être communautaire, d’être désarmés non pour l’intégration dans l’armée, mais pour regagner la vie civile, et accepter de remettre toutes nos armes à la Monusco qui représente la communauté internationale » a fait savoir le général autoproclamé Kasereka Jacques Kalondera.

Cependant, ces rebelles conditionnent leur départ de la brousse par la présence du gouverneur de la province qui procédera à l’organisation d’un désarmement public dans un délai de trois jours « d’appeler le gouverneur du Nord-Kivu, son excellence Nzanzu Kasivita Carly de procéder à l’organisation d’un désarmement public dans le délai de 3 jours, demandons aussi à la SIAP qui nous a sensibilisé de nous faciliter la réintégration et la réinsertion au sein de nos communautés respectives », recommande-t-il.

Il faut signaler que cette déclaration intervient après un long processus de sensibilisation fait par la CIAP-DDRC.

Azarias Mokonzi/Beni

Les commandants Kakule Sikuli La Fontaine et Kakule Masibi Je t’aime, respectivement du groupe Mai-mai Union des Patriotes Congolais pour la Paix, UPCP et Mai-mai Charles, ont été présentés au comité de sécurité au cours d’une réunion restreinte au gouvernorat. Ces seigneurs de guerre disent venir répondre à l’appel du chef de l’État grâce au message de sensibilisation du chef de l’exécutif provincial, Nzanzu Kasivita Carly.

« Nous avons pris cette décision pour la paix et suivre l’appel du président de la République. Nous nous engageons à sensibiliser les autres groupes armés de nous emboîter le pas », ont-ils déclaré.

À la question de savoir si le gouverneur a quelle garantie que cette reddition est vraie car ce n’est pas la première fois que La Fontaine se rende. « Je compte sur sa bonne foi et sur ce qu’il a déclaré », a répondu le numéro 1 de la province du Nord-Kivu.

Il ajoute que cette reddition est un bon signal pour donner place à la paix au Nord-Kivu.

Carly Nzanzu Kasivita, ainsi, appelle la population à cultiver la paix.

Notons que ces chefs miliciens ont fait cette déclaration lundi 04 mai 2020 à Goma, à l’issue d’une rencontre avec le gouverneur du Nord-Kivu, le commandant de la 34ème région militaire, le commandant de la Police au Nord-Kivu et les autres membres du comité provincial de sécurité.

Azarias Mokonzi/Beni