La population de la commune rurale de Kamonia hausse le ton après avoir constaté que plusieurs immeubles et routes sont menacés par les différentes érosions.

Les différents tronçons routiers de cette partie de la province du Kasaï sont menacés par un ravin dont une école est menacée d’être engloutie.

Les habitants de ladite commune sollicitent l’implication des autorités compétentes afin de trouver une solution pour éviter les catastrophes.

« Notre environnement est tellement détérioré ici à Kamonia, il y a pleinement des ravins qui battent record partout, les routes, nos maisons et écoles sont en train d’être englouties sous l’œil impuissant de nos autorités. Sur ce nous demandons aux autorités provinciales de ne jamais se focaliser sur les ravins de Tshikapa, il faut qu’elles s’impliquent même en territoire » a fait savoir un des habitants de Kamonia.

Actuellement, plus de 20 têtes d’érosions entourent Kamonia, dont la plus dangereuse est celle qui ronge le quartier Amassage à côté de l’école E.P Diboko. Cette tête d’érosion menace de couper la grande avenue de manguier en deux parties.

Il sied de signaler que la commune rurale de Kamonia est à une distance d’environ 75 kilomètres de la ville de Tshikapa chef-lieu de la province du Kasaï. Lire aussi: Ravin Sokajik : La délégation du gouvernement du Kasaï obtient de la Présidence les assurances pour l’octroi d’engins de TP

Jadot Doué Lukadi/Tshikapa

Il s’agit d’au moins cinq têtes d’érosions mesurant au minimum un hectomètre de profondeur qui risquent de couper la connexion entre cette cité et les autres communes.

« Les têtes d’érosion de Kandiza, de Kienga, d’Ipala, et de Bongibo, menacent terriblement la commune rurale de Dibaya-Lubwe. Si on ne fait pas attention, nous allons perdre cette commune parce que, ce sont des érosions vraiment qui ont une profondeur énorme de plus ou moins de 2 décamètres et de 1 hectomètre. C’est plus profond. Alors c’est plus dangereux, on va perdre la commune » alerte Arsène Kasiama, coordonnateur de la nouvelle société civile d’Idiofa.

Il lance un SOS en vue d’une intervention urgente des autorités afin de sauver cette entité.

« Ça monte vite pour couper la voie principale qui mène vers Mangay. Le quartier Ipala, c’est en pleine ville aussi, juste à l’entrée de Dibaya Lubwe et Bongibo aussi en pleine cité. Vraiment nous lançons un cri de détresse à toute personne de bonne foi de pouvoir aider, de contribuer pour qu’on puisse arrêter l’avancement de ces érosions-là, et laisser notre commune rurale qui peut vivre pendant longtemps » a-t-il précisé. Lire aussi: Kwilu : l’effondrement du pont Bemu cause l’arrêt du trafic sur plusieurs axes

Le numéro 1 de cette structure au Kasaï central, souligne en outre la détérioration de ce tronçon au niveau du village Katusenga, où plusieurs érosions menacent également cette route.

Emmanuel Kabukapu invite les autorités compétentes à réunir les moyens pour lancer les travaux anti érosifs en vue de réhabiliter cette route qui permet le ravitaillement en produits de première nécessité.

Pour rappel, la route nationale numéro 20 relie la ville de Kananga à celle d’Ilebo au Kasaï en passant le territoire de Demba situé à 60 km de Kananga. Lire aussi: Kananga : lancement des travaux de lutte antiérosive

Joseph Mabanza Wakwansampi/Kananga

Cette activité a eu lieu dans la salle des réunions de l’Hôtel Monde Arabe 1, avec les relais communautaires qui sont à proximité des érosions de la ville de Kananga.

Selon Willy Buana Mpongo Tshibala, le président de Conseil d’administration de cette structure, cette activité consiste à former les gens qui vont aller sur terrain pour sensibiliser la population qui sont à proximité des érosions, afin de prendre les dispositions pour stopper leur progression sur toute l’étendue de la ville.

Il indique que cette sensibilisation prendra un mois. Et il entend de ces participants, un travail de proximité et de qualité sur terrain, pour que prochainement, on ne parle plus des érosions sur la ville de Kananga.

« Puisque, s’ils font correctement leur travail, franchement, on n’en aura plus », a – t – il déclaré.

Willy Mbuana invite la population kanangaise, à écouter les messages que les gens leur apportent pendant cette période de la campagne de sensibilisation.

Mabanza Wakwansampi Joseph

En effet, lors de sa deuxième visite consécutive au ravin de Kindele et Kimwenza dans la commune de Mont Ngafula à Kinshasa, le prélat catholique s’est fait accompagner mercredi 24 mars du directeur pays de la Banque mondiale en RDC, Jean-Christophe Carret.  

Le plateau de Kimwenza compte quinze tètes d’érosions, a dit le provincial des Jésuites en Afrique centrale, un danger qui devrait être considéré comme une priorité. 

En réponse, le directeur pays de la Banque Mondiale en RDC a rassuré que cette visite allait permettre de financer les études qui aboutiront aux solutions techniques.   

Pour le curé de la paroisse Sainte Marie de Kimwenza, Père Michel Lobunda Selemani, il y a urgence, et cette urgence s’appelle arrêter l’érosion. Il estime qu’ « Arrêter l’érosion, parce que chaque jour qu’il pleut, chaque jour, ce sont des pleurs, des lamentations de notre population de Kimwenza et de Kindele.»   

Pour le Cardinal Ambongo, il y a encore lieu d’espérer :  « J’ai bon espoir que notre visite aujourd’hui avec le représentant de la Banque Mondiale, pourra constituer un début pour une longue étude, et au bout du chemin, nous espérons que Kimwenza sera finalement reliée à Kinshasa. »   

En réaction, le représentant pays de la Banque mondiale a promis d’examiner les études pour dégager les solutions techniques. « La Banque Mondiale va maintenant s’asseoir avec le gouvernement, avec les autorités de la ville de Kinshasa, pour voir comment ou peut vous aider à financer des études, avec des spécialistes, qu’on puisse analyser ce qui se passe, et commencer à dégager les solutions techniques », a affirmé Jean-Christophe Carret.  

En effet, la société civile de la commune d’Ibanda, indique plusieurs maisons inondées à la suite des éboulements sur avenue ISGEA, au quartier Ndendere en commune d’Ibanda. Un bilan encore provisoire jusque-là.

A l’Université du Cepromad ISGEA/Bukavu, un mur de soutènement s’est écroulé mettant en danger les maisons voisines, tandis que les bureaux et certains auditoires de l’université ont été inondés et plusieurs documents académiques endommagés.

Radio Okapi.net signale aussi qu’au quartier Panzi, une maison d’habitation s’est écroulée. Sur avenue de la Poste, plusieurs familles ont passé la nuit à la belle étoile car leurs maisons ont été inondées.

Même situation sur le tronçon routier d’Irambo, où plusieurs familles ont passé la nuit à la belle étoile et d’autres dans des familles des voisins.

Pour la société civile urbaine, les principales causes de ces inondations sont surtout le bouchage des canalisations par des déchets domestiques jetés en désordre dans les canalisations et dans les rigoles. A cela s’ajoute les constructions des maisons sur des sites impropres.