Un partenariat stratégique

Fruit d’une joint-venture entre la RDC (51%) et Ethiopian Airlines (49%), Air Congo vise à révolutionner le transport aérien intérieur en RDC. La compagnie dispose déjà de deux Boeing 737-800 et prévoit d’acquérir six autres avions dans les prochaines années. Ces appareils desserviront les principales villes du pays, telles que Lubumbashi, Goma, Kisangani, Kolwezi, Kalemie et Mbujimayi.

Au cours d’une cérémonie solennelle ce mardi, 17 décembre, à l’aéroport international de N’djili, le Président Félix Tshisekedi a officiellement lancé, ce mardi, le vol inaugural de la nouvelle compagnie aérienne nationale.

Renforcer la flotte dans moins d’un an

Dans son allocution, le vice-Premier ministre, ministre des Transports Jean-Pierre Bemba a annoncé que « Air Congo va renforcer sa flotte avec quatre (4) autres Boeing 737-800 dans moins d’un an et de deux autres avions de cette envergure dans les deux prochaines années ».

Pour les dirigeants de « Air Congo », cette joint-venture présente plusieurs avantages notamment l’organisation des vols intérieurs réguliers, sécurisés et ponctuels ; la formation du personnel naviguant ; la discipline dans la gestion et l’implémentation de bonnes pratiques ; l’amélioration des installations aéroportuaires ainsi que l’organisation des vols cargo inter-provinces.

« La réussite de ce projet dépend de deux facteurs à savoir : l’indépendance opérationnelle et le soutien du Gouvernement congolais aux droits de trafic », a déclaré le DG de la nouvelle compagnie.

Engagement optimiste d’Ethiopian Airlines

Délégué par le Gouvernement éthiopien pour prendre part à cette importante activité, le PDG d’Éthiopian Airlines a, quant à lui, rassuré le Chef de l’État que son entreprise est pleinement engagée dans cette collaboration. « Les partenariats similaires avec le Togo et le Malawi ont donné des résultats probants et contribuent à l’avancement de l’industrie aéronautique africaine », a-t-il fait savoir.

Notons qu’après une première approche non concluante entre la RDC Ethiopian Airlines en 2022, c’est en septembre 2023, grâce au Chef de l’État, que les deux parties ont décidé de la création d’une nouvelle compagnie mixte.

Devant Congo Airways, qui a du mal à se développer malgré sa pleine propriété par la RDC, les Éthiopiens parient fort. Le lancement d’Air Congo, soutenu par Ethiopian Airlines, s’inscrit dans la stratégie de cette dernière visant à renforcer sa présence sur le continent africain et à répondre à la demande croissante en matière de voyages aériens. Lire aussi : RDC : Air Congo SA, un nouveau départ malgré les échecs du passé – Infocongo

Victor Bogenda Tembele

Le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba Gombo, a annoncé que le vol inaugural d’Air Congo SA est prévu pour le 1er décembre prochain. Cette décision intervient après une interruption du processus en 2023, liée aux échéances électorales.

Un partenariat stratégique avec Ethiopian Airlines

Le partenariat entre la RDC et Ethiopian Airlines est au cœur de ce projet. Les deux compagnies ont signé un accord en 2022, accordant une majorité des parts à la RDC (51%) et une minorité à Ethiopian Airlines (49%). Ce choix s’explique par la volonté de bénéficier de l’expertise reconnue de la compagnie éthiopienne dans le secteur aérien.

Les défis à relever

La création d’Air Congo SA intervient dans un contexte marqué par les difficultés rencontrées par Congo Airways. Malgré les efforts du gouvernement, cette dernière n’a pas réussi à se maintenir à flot. Ce nouvel échec souligne les défis auxquels est confronté le secteur aérien congolais, notamment en termes de maintenance des avions, de formation du personnel et de gestion financière.

Pour éviter de connaître le même sort, Air Congo SA devra relever plusieurs défis :

La mise en place d’une gouvernance efficace : Il sera essentiel de mettre en place une structure de gouvernance solide et transparente, capable de garantir la pérennité de la compagnie.

La sélection d’un personnel qualifié : Le recrutement et la formation d’un personnel qualifié sont indispensables pour assurer la sécurité des vols et la satisfaction des clients.

La mise en place d’un réseau de desserte adapté : Air Congo SA devra proposer un réseau de desserte couvrant les principales villes de la RDC et de la région, tout en étant rentable.

Un enjeu de souveraineté

La création d’une compagnie aérienne nationale est un enjeu de souveraineté pour la RDC. Elle permettra au pays de renforcer sa connectivité aérienne, de développer le tourisme et de favoriser les échanges commerciaux. Cependant, la réussite de ce projet dépendra de la capacité du gouvernement à mettre en œuvre une politique de transport aérien ambitieuse et cohérente.

En somme, la création d’Air Congo SA représente un nouveau départ pour le secteur aérien congolais. Cependant, pour éviter les échecs du passé, il sera essentiel de tirer les leçons des erreurs commises et de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour assurer la réussite de ce projet ambitieux. Lire aussi : Congo Airways au bord du précipice : un sursis de 90 jours pour éviter la faillite – Infocongo

Selon les premières informations, l’avion aurait subi une panne moteur qui l’a contraint à effectuer un atterrissage d’urgence. Fort heureusement, aucun des passagers ou membres d’équipage n’a été blessé. Cependant, l’appareil s’était immobilisé sur la piste, bloquant ainsi le trafic aérien.

Plus de peur que de mal…

Les autorités aéroportuaires ont immédiatement mis en place les mesures de sécurité nécessaires et ont déployé les équipes d’intervention d’urgence. Des techniciens ont été dépêchés sur place pour procéder aux réparations de l’avion et dégager la piste.

La fermeture de l’aéroport a entraîné l’annulation ou le retard de plusieurs vols. Les passagers sont invités à se rapprocher de leur compagnie aérienne respective pour obtenir des informations plus précises sur leur situation.

Les opérations de décollage et d’atterrissage ont finalement pu reprendre quelques heures après, une fois l’avion réparé et la piste dégagée. Les autorités aéroportuaires ont communiqué régulièrement sur l’évolution de la situation et invité les passagers à suivre les instructions des agents de sécurité.

Cet incident rappelle l’importance de la maintenance régulière des avions et de la mise en place de procédures de sécurité strictes dans les aéroports. La mobilisation rapide des équipes d’intervention d’urgence a permis d’éviter un accident grave et de limiter les perturbations du trafic aérien. Lire aussi : Un drone Rwandais tire un obus sur l’aéroport de Goma et endommage un avion militaire – Infocongo

Le chronogramme, décrivant les 22 étapes à accomplir sur une période de 157 jours, depuis la création de la compagnie jusqu’au lancement du processus d’obtention du certificat de transport aérien, a également été examiné. Cependant, aucune date précise n’a encore été annoncée pour le lancement effectif de la société.

Le projet Air Congo est mis en œuvre en partenariat avec Ethiopian Airlines.

Les autorités congolaises ont annoncé que la compagnie éthiopienne mettra à la disposition de la République Démocratique du Congo au moins 7 avions dans le cadre de cette coentreprise. Cette acquisition est le résultat d’un protocole d’accord signé en septembre 2021 à Addis-Abeba entre la partie congolaise et Ethiopian Airlines. Il s’agira d’une partenariat entre le gouvernement et Ethiopian Airlines, joint-venture composée des 51% de capitaux congolais.

Avec Actualité.cd

Lire aussi : Le gouvernement débloque 10.000 000 USD pour le « leasing » de deux avions de Congo Airways – Infocongo

Le PDG d’Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam, a révélé l’information dans une interview publiée par Sam Chui Aviation & Travel.

« Nous venons de signer un accord avec le gouvernement de la RDC qui détient 51% de la compagnie aérienne, et 49% est à nous. La flotte comprendra des DHC-8-Q400, des Boeing B737 et deux B787 ».

« Ethiopian fournira tout l’équipement, la gestion et le soutien opérationnel nécessaires pour faire décoller la nouvelle compagnie aérienne, y compris des avions, des pilotes, des techniciens et des dirigeants ».

Le transporteur éthiopien entrevoit l’opportunité de renforcer sa présence en Afrique central, et sur tout le continent:

« Nous voulons étendre davantage les routes interafricaines parce que la connectivité à l’intérieur du continent n’est toujours pas bonne ».

Ethiopian Airlines est actuellement considérée comme la plus importante compagnie du continent. Elle inspire à d’autres compagnies l’idée de se mettre en joint-venture avec elle pour bénéficier de son expertise. Lire aussi: RDC : Le Ministre Chérubin Okende annonce la création d’Air Congo, nouvelle compagnie aérienne

« De retour des Emirats arabes Unis où j’avais accompagné le chef de l’Etat, j’ai transité par Addis-Abeba pour donner le message fort du Président de la République à nos amis d’Ethiopian Airlines.

Nous avons déjà, dans la joint-venture que nous avons envisagée, le nom de la nouvelle compagnie que nous allons créer sous l’impulsion du Président de la République : ça sera Air Congo.

Il est question de tout mettre en œuvre pour que ce projet soit réalisé dans les meilleurs délais », a-t-expliqué.

7 avions d’Ethiopian Airways pour Air Congo

Dans cette joint-venture, Ethiopian Airlines mettrait au moins 7 avions à la disposition d’Air Congo, peut-on lire sur le compte Twitter du Ministère congolais des transports.

C’est le fruit d’un protocole d’accord signé en septembre 2021 à Addis-Abeba entre la partie congolaise et la compagnie Éthiopienne.

« Nous n’avons plus des temps à perdre. Le peuple congolais attend des actions concrètes. Il veut être transporté dans les conditions de dignité, de sécurité et d’aisance. Avec Ethiopian Airways, nous avons cette capacité.

Nous devons honorer nos engagements vis-à-vis du Président Félix-Antoine Tshisekedi », a déclaré Chérubin Okende, sans plus à propos de Congo Airways dont l’Etat est actionnaire.

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Selon une source proche de l’Autorité de l’Aviation Civile (AAC), le crash entre les deux aéronefs a été évité de justesse, alors que les deux avions se trouvaient l’un et l’autre à 2 secondes nautiques, grâce à l’expérience des deux pilotes qui ont pu communiquer, ce qui leur a permis de changer le cap de 40 mètres.

Selon la même source, les équipements VSAT de la Régie des Voies Aériennes (RVA) de l’aéroport de la Luano à Lubumbashi, étaient en panne pour cause de vétusté, rendant ainsi difficile et risqué le trafic aérien dans la contrée.

Depuis des années, l’espace aérien congolais est devenu un parcours à risque pour les compagnies aériennes, à cause notamment de l’obsolescence des matériels de navigation, et de la vétusté de certaines pistes aéroportuaires en attente de réhabilitation. Il y a quelques années, les sociétés aériennes nationales ont été bannies de l’espace aérien de l’Union européenne. lire aussi: Rva : le Commandant de l’aéroport international de N’djili aux arrêts