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Cette rentrée a été effective dans la ville de Beni. La plupart d’écoles ont fonctionné malgré l’effectif moindre des élèves, les enseignants n’ont pas cédé à l’appel des syndicats. Ce qui veut dire que cette année scolaire a connu des particularités. Même les enseignants nouvelles unités ont donné cours sans objection.

Selon un enseignant rencontré en train de dispenser cours à l’Institut Kisolokele, une école conventionné Kimbanguiste, les élèves s’adaptent petit à petit au cours en dépit du temps qu’ils venaient de passer à la maison sans étudier :

« Malgré 7 mois qu’ils ont passé à la maison, ils parviennent quand-même à s’adapter. J’enseigne les mathématiques, aujourd’hui j’ai appris aux élèves le premier degré avant de leurs rappeler l’ensemble, la relation, les équations », fait savoir Kamungele.

Cependant, le sous-PROVED de la sous division de Beni se félicite de cette nouvelle rentrée et demande aux chefs d’établissement de crédibiliser la gratuité de l’enseignement de base lancée par le chef de l’État :

« Par rapport à la gratuité, cette année scolaire au niveau primaire débute sur le thème de la consolidation et la pérennisation de la gratuité au primaire. Les enfants seront admis gratuitement au niveau primaire dans des écoles publiques de l’État, mais chez les privés ils doivent payer après consultation du comité des parents », indique Josué Mupanya Maneno.

Butembo, la frondeuse

Au même moment, le maire intérimaire de la ville de Beni prévient tous les chefs des établissements qui vont tenter de se comporter en électron libre, en s’écartant de la logistique de la gratuité « toutes les écoles publiques doivent adhérer à la logique du chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement primaire », met-il en garde.

Pendant ce temps à Butembo, aucune école n’a ouvert ses portes ce lundi.

Les enseignants ont choisi de marcher dans la rue pour manifester afin d’appeler les autorités à répondre à leurs revendications.

Selon Mutumwa Irène, responsable du Syeco de Butembo, un ultimatum de 8 jours a été donné au gouvernement pour répondre à leur cahier de charge afin de rendre cette année scolaire effective.

« Aucune école n’a ouvert ses portes, nous avons dit que l’enseignement ne se fait pas en dent de scie. Nous ne pouvons pas aller à l’école pendant une semaine, et après une semaine on arrête, et encore on étudie après. Nous pensons qu’il faut s’inscrire dans la logique de l’enseignement de qualité que nous prônons. Nous venons de finir une marche qui a chuté par le dépôt du mémorandum à la Division et à la mairie, nous demandons que la solution soit trouvée endéans 8 jours », précise notre source.

Il faut par ailleurs souligner que si la rentrée a avorté ce lundi dans la ville commerciale de Butembo, à Beni cependant, les enseignants ont souhaité malgré leurs difficultés, occuper les élèves tout en menant au même moment leur lutte pour leur prise en charge.

Azarias Mokonzi/Beni

S’adressant aux élèves, le ministre Bakonga leur a recommandé le port obligatoire de masque avant d’accéder en classe. Selon lui, 58 000 enseignants seront payés à la fin de ce mois.

Willy Bakonga dit ne pas partager la décision de Mgr Fridolin Ambongo, selon laquelle ne peut enseigner dans les écoles primaires conventionnées catholiques qu’un enseignant confessant la foi catholique.  Il promet de discuter à ce sujet avec le Cardinal.

Ecoles sans enseignants

Et des couacs il y en a eu, à l’instar du Kongo-Central où la Synergie des syndicats des enseignants lance l’opération « Ecoles sans enseignants » à partir de ce lundi 12 octobre, jour de la rentrée scolaire.

Ces enseignants décrètent cette mesure pour revendiquer d’abord la paie des nouvelles unités, ensuite la paie du deuxième et du troisième palier de leur salaire.

Dans une déclaration faite à la presse, la synergie des syndicats des enseignants demande aux enseignants du Kongo Central de ne pas se présenter dans les écoles et aux parents, de garder leurs enfants à la maison jusqu’à ce que le gouvernement prenne en compte leurs revendications.

Mais pour sa part, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique qui a lancé officiellement la rentrée scolaire 2020-2021 dans quelques écoles de la capitale, notamment à l’ITI/Gombe et à l’école St François, s’est félicité de cette reprise malgré, selon lui, les réfractaires.

S’adressant aux élèves, il leur a recommandé le port obligatoire de masque avant d’accéder en classe.

Lire aussi: La rentrée scolaire 2020-2021 reportée au 12 octobre prochain

« Maintenant là, c’est autorisé aux écoles à faire la moyenne parce que nous étions aussi en difficulté par rapport aux titres. Mais là, avec mes services, les bulletins sont déjà présents dans la ville de Goma, et c’est un ouf de soulagement pour les parents » a éclairé ce lundi 28 septembre 2020 Prisca Luanda, ministre provincial de l’Enseignement primaire secondaire et technique.

Selon les instructions données par le ministre national de l’EPST, elle a tenu à expliquer que pour les écoles primaires, les points du premier et deuxième trimestre seront reportés au troisième trimestre. Du côté des élèves de l’école secondaire, les points du premier semestre seront reportés au deuxième semestre.

Prisca Luanda rassure que rien cette fois ne va perturber la proclamation pour les classes montantes afin de permettre l’effectivité de la rentrée scolaire prochaine prévue le 12 août 2020.

Amour Imani Christian

Ce report vise notamment à rattraper les apprenants et récupérer les matières non achevées au cours de l’année scolaire dernière.

L’occasion faisant le larron, le ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST), Willy Bakonga, précise qu’un programme spécial pour faciliter ce rattrapage sera aménagé durant le premier mois.

Il note cependant avec satisfaction le résultat du Test National de Fin d’Etude Primaire (TENAFEP), mais aussi de l’examen d’Etat.

Les faisabilité et contraintes liées à la pandémie de Covid-19 seraient également à la base de ce report.

Ce report a par ailleurs été approuvé à l’unanimité par les autres membres du gouvernement qui ont reconnu sa raison d’être, afin de non seulement réserver une éducation rationnelle des apprenants, mais aussi les mettre à l’abri du Coronavirus.

Même la question liée à la prise en charge des enseignants a aussi été évoqué par le ministre de tutelle à cette occasion, qui a rassuré les enseignants sur leur prise en charge dans les jours à venir.

Il faut rappeler que plusieurs syndicats des enseignants sur toute l’étendue de la République commencent déjà à menacer de boycotter la rentrée scolaire si leurs revendications ne sont pas prises en compte.

Azarias Mokonzi

C’était ce mardi 15 septembre, dans la grande salle de l’Institut Majengo, au quartier Mabanga Nord, commune de Karisimbi, à Goma (Nord-Kivu).

Au-cours de cette rencontre, les professionnels de la craie ont montré la volonté de regagner le chemin de l’école dès l’entame de l’année scolaire. Toutefois, ces derniers demandent au gouvernement de payer leurs arriérés avant la rentrée scolaire.

La Force Syndicale Nationale, par le biais de son président, Baala Shamavu, ne veut pas voir l’année scolaire 2020-2021 être perturbée par plusieurs grèves décrétées par les enseignants « tous les enseignants qui ont été dans la salle sont d’accord avec la reprise des activités, mais à une seule condition, si le gouvernement ne leur paye pas, ce que ce sont les parents qui vont prendre en charge l’éducation des enfants de l’école primaire, parce-que nous ne voulons plus assister à une année pleine de multiple grèves », a fait savoir à infocongo.net, Baala Shamavu, numéro un de cette structure syndicale.

Yannick Warangasi/Goma

Au cours de cette séance de travail, ceux-ci ont tablé sur le réaménagement du calendrier scolaire après une suspension des cours pendant quatre mois suite à la Covid19.

Cependant, selon le calendrier réaménagé, la rentrée scolaire 2020-2021 a été fixée au 05 octobre 2020 sur toute l’étendue de la RDC.

L’année scolaire présente (2019-2020) sera bouclée le 10 Septembre.

Il faut rappeler que pour le calendrier réaménagé de l’année scolaire en cours, seuls les écoliers et élèves finalistes sont concernés.Azarias Mokonzi