Cette initiative intervient alors que la situation humanitaire à Goma s’est dégradé rapidement dans le nuit de dimanche à lundi 27 janvier. En effet, plusieurs quartier du chef-lieu du Nord-Kivu ont vu l’entrée des troupes Rwandaises et des miliciens du M232. Durant toute la nuit, jusqu’à ce lundi, les échanges de tirs intenses dans la ville ont poussé de nombreux habitants à fuir leurs foyers, traversant la frontière pour trouver refuge au Rwanda. « Goma maintenant, c’est un champ désert », témoigne Nathan, l’un des déplacés. « Les bombes se font entendre de plus en plus fort ! Il y a même des coups de feu. »
Les déplacés, comme Alain Hemedi, quittent leur ville avec le strict nécessaire, espérant un retour rapide à une vie normale. « On laisse nos biens, on est venu tel qu’on est là », confie-t-il. Axel Cikomero, commerçant à Goma, exprime le souhait de tous : « On ne peut qu’espérer que la paix soit rétablie. »
Ce sommet extraordinaire de l’EAC représente un pari pour tenter de désamorcer la crise et de trouver une solution durable au conflit qui oppose la RDC et le Rwanda depuis plusieurs mois. Les deux présidents, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, vont devoir trouver un terrain d’entente pour mettre fin aux violences et permettre aux populations de retrouver la paix.
Les enjeux de cette rencontre sont considérables, non seulement pour la RDC et le Rwanda, mais également pour toute la région des Grands Lacs. La communauté internationale suit de près cette crise et appelle les parties prenantes à privilégier le dialogue et la recherche de solutions pacifiques.
Cependant, la participation de Félix Tshisekedi à ce sommet n’est pas encore certaine, la porte-parole du président congolais a confié à l’agence congolaise presse (ACP) que « compte tenu de la situation actuelle, il est évident que le président ne pourra pas participer à ce sommet ». Elle a souligné que, bien que le président « salue l’initiative des chefs d’État de l’EAC », la RDC « réaffirme que le processus de Luanda reste en cours ». Lire aussi : Afrique du Sud : des critiques contre l’engagement en RDC après le décès de 9 soldats – Infocongo
The post William Ruto convoque un sommet extraordinaire de l’EAC pour un face à face Tshisekedi-Kagame appeared first on Infocongo.]]>Bweremana, qui avait longtemps résisté aux assauts du M23, est tombée ce mardi 21 janvier sous les coups de boutoir des rebelles. Les témoignages recueillis sur place font état d’une offensive coordonnée et d’une résistance acharnée des FARDC, mais en vain.
Les conséquences humanitaires de cette nouvelle offensive sont dramatiques. Des milliers de civils ont été contraints de fuir leurs foyers, provoquant une crise humanitaire majeure. Les routes d’évacuation sont bondées et les infrastructures sont endommagées.
« Je suis déjà en fuite vers Minova, je n’ai pas d’autre choix », témoigne un habitant de Bweremana. « Les rebelles ont pris le contrôle de toutes les routes, nous sommes pris au piège. »
Cette nouvelle défaite des FARDC suscite de vives inquiétudes quant à l’évolution de la situation sécuritaire dans la région. Le M23 poursuit sa progression et menace d’étendre son contrôle sur d’autres territoires.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer la défaite des FARDC à Bweremana :
Le soutien du Rwanda : Le M23 bénéficie d’un soutien logistique et militaire important de la part du Rwanda, ce qui lui donne un avantage considérable sur les FARDC. De l’autre côté, on déplore la faiblesse des FARDC qui sont confrontées à de nombreux défis, notamment un manque d’équipements et de formation.
Il convient de signaler aussi la complexité du terrain. En effet, la région des Grands Lacs est un terrain difficile où les groupes armés peuvent facilement se dissimuler, alors que les forces loyalistes se comportent comme dans un combat conventionnel, au lieu d’intégrer la notion de guérilla.
La prise de Bweremana par le M23 a de lourdes conséquences humanitaires, militaires et politiques. Elle risque d’entraîner de nouvelles vagues de déplacements de population, de renforcer l’instabilité dans la région et de compliquer encore davantage les relations entre la RDC et le Rwanda.
La communauté internationale doit agir rapidement pour mettre fin à ce conflit et stabiliser la région. Il est urgent de trouver une solution politique négociée, tout en renforçant les capacités des forces armées congolaises et en mettant en place des mécanismes de contrôle pour empêcher toute ingérence étrangère. Lire aussi : Nouveaux affrontements entre FARDC et M23 à Sake : la population civile prise au piège – Infocongo
The post Le M23 s’empare de Bweremana : une nouvelle défaite pour les FARDC appeared first on Infocongo.]]>Lors d’un briefing presse à Lubumbashi, le ministre a dénoncé l’arrivée massive de populations étrangères dans ces régions, remplaçant les habitants d’origine qui ont été déplacés de force. « C’est une politique mise en place par les ennemis de la République démocratique du Congo, principalement le Rwanda », a-t-il affirmé.
Selon Shabani, cette opération viserait à modifier la composition démographique de la région et à installer des autorités coutumières illégitimes. « Nous assistons à une véritable catastrophe humanitaire avec l’installation de camps de déplacés autour de Goma, où des millions de personnes ont trouvé refuge », a-t-il ajouté.
La situation humanitaire dans le Nord-Kivu se détériore de jour en jour. Les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le M23 ont forcé des centaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers. Les déplacés vivent dans des conditions précaires, manquant de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux.
Les accusations du gouvernement congolais contre le Rwanda ne sont pas nouvelles. Kinshasa accuse régulièrement Kigali de soutenir le M23, ce que le Rwanda dément catégoriquement. Ces tensions entre les deux pays voisins empoisonnent les relations bilatérales depuis plusieurs années et fragilisent la stabilité de la région des Grands Lacs.
Face à cette situation alarmante, le gouvernement congolais appelle la communauté internationale à condamner fermement les agissements du M23 et à soutenir les efforts de paix en RDC. Les organisations humanitaires sont également sollicitées pour apporter une aide d’urgence aux populations déplacées.
Cette crise a des implications majeures pour la stabilité de la région des Grands Lacs. Si elle n’est pas résolue rapidement, elle pourrait déboucher sur un conflit régional aux conséquences désastreuses. La communauté internationale doit agir de manière décisive pour mettre fin aux violences et favoriser un dialogue entre les parties prenantes. Lire aussi : RDC: nouveaux affrontements entre les FARDC et le M23 près de Kibumba (Nord-Kivu) – Infocongo
The post Nord-Kivu : Le gouvernement congolais dénonce une « épuration ethnique » orchestrée par le Rwanda/M23 appeared first on Infocongo.]]>« La RDC est l’une des opérations du HCR les plus sous-financées au monde. En date du 30 juin 2022, seulement 19% du montant de 225 millions de dollars prévu au budget en début d’année avaient été obtenus », précise l’agence onusienne, reconnaissant que cette pénurie de fonds affecte de façon significative la vie des personnes contraintes de fuir.
Au début 2022, selon la même source, la RDC accueillait plus d’un demi-million de réfugiés et de demandeurs d’asile, et plus de 5,6 millions de personnes déplacées internes.
Les combats entre l’armée congolaise et des groupes armés non étatiques dans la province du Nord-Kivu ont déplacé 160 000 personnes supplémentaires depuis avril 2022. Par ailleurs, le HCR et ses partenaires dans la province de l’Ituri ont enregistré plus de 800 décès dus à des attaques à l’arme à feu et des raids à la machette contre les communautés locales, qui ont poussé 20 700 personnes à fuir leurs foyers.
« Au rythme actuel, 82% des personnes déplacées internes ne recevront pas d’aide adaptée en matière d’hébergement. De ce fait, elles seront forcées de dormir dans des églises, des écoles et des stades, en plein-air, ou risqueront de devoir rentrer chez elles malgré le risque d’être prises pour cible par des groupes armés », s’alarme le HCR.
Autre conséquence des niveaux de financement actuels : le HCR n’a pas la capacité d’aider un seul enfant réfugié à fréquenter l’école secondaire cette année.
Sans soutien supplémentaire, le HCR sera en outre contraint de réduire les allocations d’aide en espèces et les kits pour les moyens de subsistance dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.
Avec Radio Okapi.net
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