Le ministre Roger Kamba a salué l’efficacité prometteuse du vaccin R21/Matrix-M, le qualifiant d’« innovation en santé » et d’« avancée scientifique majeure » dans la lutte contre cette endémie qui frappe durement les jeunes enfants. Il a néanmoins souligné que l’élimination totale du paludisme d’ici 2030, objectif fixé par l’OMS, reste un défi majeur qui mobilisera les scientifiques congolais et le personnel de santé engagés dans cette bataille.

Stagnation des cas de paludisme en RDC depuis 2015

Le ministre Kamba a également relevé une stagnation des cas de paludisme en RDC depuis 2015. Il a encouragé la population à s’impliquer activement dans la lutte contre cette maladie en adoptant des comportements et en utilisant des moyens de prévention recommandés. L’objectif ultime étant de permettre à la RDC de quitter la liste rouge des pays les plus affectés par le paludisme établie par l’OMS.

Rappelons que le R21/Matrix-M est le deuxième vaccin antipaludique recommandé par l’OMS, après le RTS, S/AS01 approuvé en 2021. Selon l’Organisation, ces deux vaccins offrent une protection efficace contre le paludisme chez les enfants.

En 2023, le Programme National de Lutte contre le Paludisme en RDC dénombrait 27.657.762 cas de paludisme et déplorait 24.344 décès dus à cette maladie. L’arrivée du vaccin R21/Matrix-M ouvre donc une nouvelle ère d’espoir dans la lutte contre ce fléau qui touche particulièrement les enfants en RDC. Lire aussi : Kasaï : 670 personnes décédées du paludisme en 2022 (PNLP) – Infocongo

Un partenariat historique

Ce projet ambitieux, baptisé « Convergences francophones », vise à renforcer la présence de TV5 Monde en Afrique et à promouvoir la diversité des voix francophones sur la chaîne. Les nouveaux actionnaires, qui devraient être officialisés lors du prochain Conseil d’administration de TV5 Monde le 30 avril, contribueront à hauteur d’environ 600 000 euros chacun au financement de la chaîne.

La RDC aux côtés du Congo, du Gabon, du Tchad, du Bénin, du Cameroun et du Sénégal

Outre la RDC, les autres pays concernés par ce partenariat historique sont le Congo-Brazzaville, le Gabon, le Tchad, le Bénin, le Cameroun et le Sénégal. Cette initiative, portée par le président de TV5 Monde Yves Bigot et soutenue par l’Élysée, témoigne de la volonté de la France de renforcer ses liens avec l’Afrique francophone.

Une collaboration éditoriale riche

En plus de leur participation financière, les nouveaux actionnaires bénéficieront d’un accès privilégié aux programmes, magazines et fictions de TV5 Monde. Des co-productions pourraient également être envisagées, permettant de mettre en valeur les productions audiovisuelles des pays partenaires.

Diffusion des journaux télévisés nationaux

Autre aspect important de ce partenariat : les journaux télévisés nationaux des nouveaux actionnaires seront diffusés sur les antennes de TV5 Monde et sur sa plateforme numérique. Cette initiative permettra de renforcer la diversité de l’information et de donner une voix plus large aux pays africains sur la scène internationale.

Un tremplin pour la francophonie

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique 2025-2028 de TV5 Monde, qui vise à renforcer son positionnement en tant que chaîne internationale francophone de référence. TV5 Monde, qui exerce une mission de service public audiovisuel francophone, joue un rôle crucial dans la promotion de la langue française et des cultures francophones à travers le monde. Lire aussi : La RDC renonce à la célébration de la Journée Internationale de la Francophonie en raison des conflits dans l’Est – Infocongo

Selon les premières informations, l’avion aurait subi une panne moteur qui l’a contraint à effectuer un atterrissage d’urgence. Fort heureusement, aucun des passagers ou membres d’équipage n’a été blessé. Cependant, l’appareil s’était immobilisé sur la piste, bloquant ainsi le trafic aérien.

Plus de peur que de mal…

Les autorités aéroportuaires ont immédiatement mis en place les mesures de sécurité nécessaires et ont déployé les équipes d’intervention d’urgence. Des techniciens ont été dépêchés sur place pour procéder aux réparations de l’avion et dégager la piste.

La fermeture de l’aéroport a entraîné l’annulation ou le retard de plusieurs vols. Les passagers sont invités à se rapprocher de leur compagnie aérienne respective pour obtenir des informations plus précises sur leur situation.

Les opérations de décollage et d’atterrissage ont finalement pu reprendre quelques heures après, une fois l’avion réparé et la piste dégagée. Les autorités aéroportuaires ont communiqué régulièrement sur l’évolution de la situation et invité les passagers à suivre les instructions des agents de sécurité.

Cet incident rappelle l’importance de la maintenance régulière des avions et de la mise en place de procédures de sécurité strictes dans les aéroports. La mobilisation rapide des équipes d’intervention d’urgence a permis d’éviter un accident grave et de limiter les perturbations du trafic aérien. Lire aussi : Un drone Rwandais tire un obus sur l’aéroport de Goma et endommage un avion militaire – Infocongo

La même source a relevé que plusieurs produits miniers marchands durant cette période ont connu également une hausse de prix sur les marchés internationaux. Il s’agit, outre l’étain, du zinc, du cuivre, de l’or et de l’argent. Ils se sont négaciés respectivement à 2 764,20 USD, 9 367,50 USD, 76,50 USD, et 0,92 USD durant la semaine du 22 au 27 avril, contre 2 631,05 USD, 9 282,35 USD, 75,42 USD et 0,90 USD la semaine précédente, du 15 au 20 avril 2024. Cela équivaut à une hausse de 5,06 % par tonne, de 0,92 % par tonne, de 1,43 % par gramme et de 2,22 % par gramme..

Le prix de deux produits en baisse

Notons que la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur signale une baisse de deux autres produits miniers sur les marchés internationaux : le cobalt et le tantale. Ces derniers se négocient actuellement à 27 753,00 dollars américains pour le cobalt et 233,2 dollars américains pour le tantale, contre 28 150,00 dollars américains et 236 dollars américains la semaine précédente, marquant ainsi une baisse de 1,41% pour la tonne de cobalt et de 1,19% pour le kilogramme de tantale.

Huit produits agricoles et forestiers aussi en hausse

Par ailleurs, la Commission ne s’est pas uniquement concentrée sur les produits miniers ; elle s’est également intéressée aux produits agricoles et aux produits forestiers non ligneux. Sur neuf produits analysés, huit ont enregistré une augmentation de prix sur les marchés internationaux, notamment les cafés robusta et arabica, le cacao, la papaïne, les écorces de quinquina, la poudre de totaquina, le sel de quinine et le rauwolfia.

Ces produits ont été échangés respectivement à 3,88 $ ; 3,91 $ ; 6,33 $ ; 16,52 $ ; 1,92 $ ; 56,40 $ ; 95,88 $ et 1,60 $ US durant la semaine du 22 au 27 avril. Cela représente une augmentation par rapport aux prix de la semaine précédente du 15 au 20 avril, qui étaient de 3,60 $ ; 3,62 $ ; 5,69 $ ; 16,35 $ ; 1,90 $ ; 55,80 $ ; 94,86 $ et 1,58 $ US. Les menus forestiers ont été négociés à 0,81 $ US pendant la période examinée.

En revanche, les prix des produits agricoles et forestiers n’ont pas diminué sur les marchés internationaux durant la période du 22 au 27 avril 2024. Toutefois, selon la source, l’augmentation, la réduction ou la stabilité des prix des produits miniers, agricoles et forestiers résultent de l’offre et de la demande sur ces marchés ainsi que de la chaîne d’approvisionnement.

On s’interroge alors sur la raison pour laquelle la RDC demeure dans l’illusion d’un budget annuel de 16 milliards USD, alors que son sol et son sous-sol génèrent une production industrielle de produits miniers, agricoles et forestiers. Lire aussi : Boom des prix du cacao : la RDC tire son épingle du jeu

Gel Boumbe

Les grands électeurs sont invités à faciliter le renouvellement et le rajeunissement de la classe politique au Kasaï en choisissant ce jeune candidat sénateur, qui se présente comme un porte-parole charismatique et un homme d’engagement et d’actions concrètes.

« Honorables députés, en ce jour du début de la campagne, votre candidat numéro 28 vous exhorte à faire un bon choix. Ainsi, donnons la chance et facilitons le renouvellement et le rajeunissement de la classe politique au Kasaï en portant votre choix sur Junior Mambembe votre porte-parole attitré, l’homme de parole et des actions concrètes. Nous sommes disponible pour discuter sur notre projet de société.

Notre projet de société se résume en piliers suivants:

1. projet d’adduction d’eau potable, avec implantation dans tous les territoires de notre province du Kasaï, des forages pour le bien de nos populations,

2) pour la création de petits business avec un plan financier et de suivi bien détaillé,   nous mettrons en place une microfinance pour octroyer des crédits afin de lutter contre le phénomène banque Lambert, une pratique révolue qui n’assure aucune garantie, ni sécurité à l’heure de la modernité.

3) pour les soins de santé de nos électeurs, leur sécurité sociale, des centres de santé seront construits pour encourager plus la gratuité de la maternité, des hospices de vieillards pour l’encadrement des personnes au soir de l’âge, des orphelinats et internats pour des sans-abris et autres personnes vulnérables. », indique junior Mambembe.

Mieux informer la population

Dans son projet de société, Junior Mambembe a annoncé qu’il contribuera à une meilleure information de la population grâce à la création d’un média de grande envergure, comprenant une radio et une télévision, qui sera lancé dès le mois de juillet prochain.

« L’interconnexion entre différents territoires de la province du Kasaï qui aura comme impact le développement économique et social, ouvrant la voie à une intégration territoriale plus étroite. 6) l’investissement dans des infrastructures modernes et efficaces, la Province du Kasaï pourra favoriser le commerce, la croissance et la stabilité régionale. 7) encouragement de l’entrepreneuriat pour l’emploi des jeunes ; la revanche du sol sur le sous- sol avec le projet JMT un hectare pour chaque Jeune que notre fondation financera et cela aura un impact visible sur l’autosuffisance alimentaire et par ricochet la création d’emplois. (Coopératives agricoles) », a-t-il présenté son projet de société une fois élu sénateur.

Junior Mambembe, illustre fils du Kasaï, a ainsi invité les élus provinciaux à soutenir sa candidature sous le numéro 28. Lire aussi : Élections sénatoriales au Kasaï : Isidore Kwanja adresse un message puissant aux grands électeurs – Infocongo

Jadot Lukadi

L’indifférence de l’UE face à ces crises graves a poussé l’ancien ministre belge de la Défense à affirmer qu’on dirait vraiment que dans ce monde, Israël et le Rwanda peuvent faire ce qu’ils veulent, au mépris des lois internationales, des décisions de l’ONU et des rapports qui démontrent qu’il y a finalement bien une exploitation illégale des ressources naturelles et des populations massacrées.

L’Europe divisée, avec risque des mauvaises surprises dans les prochains mois

Réagissant à l’occasion de l’interpellation de la cheffe de la diplomatie belge, Hadja Lahbib, l’ancien ministre de la Défense, André Flahaut, a dénoncé également l’accord minier signé entre la Commission européenne et le Rwanda.

Quant aux 20 millions de la France pour aider le Rwanda, et aider à protéger les intérêts d’ENGIE au Mozambique, il a clairement dit : « C’est aussi révoltant, et c’est de plus en plus incompris au niveau du Congo ».

Et d’ajouter : « Oui, il y a bien eu le message de la diplomatie. Il faut se parler. Mais je crois, madame la ministre, que vous avez pu constater qu’au niveau du Congo, ce message-là passe de plus en plus difficilement, parce que là aussi, un peu comme dans d’autres conflits, il y a deux poids et deux mesures. On dirait vraiment que dans ce monde, Israël et le Rwanda peuvent faire ce qu’ils veulent, au mépris des lois internationales, des décisions de l’ONU, et au mépris des rapports qui démontrent qu’il y a finalement bien une exploitation illégale, des populations massacrées.

Comme à chaque fois – mais je ne dis pas que c’est la Belgique, car je crois que nous essayons de faire notre possible – l’Europe est divisée. On commence à faire des déclarations, des suggestions, des demandes, mais le courant ne passe plus du tout. Si on n’y prend garde, on aura des mauvaises surprises dans les prochains mois ou les prochaines semaines. Au niveau européen, nous terminons une présidence.

Faire respecter le Congo

Je ne sais pas si nos successeurs seront aussi déterminés à faire respecter le Congo, parce que c’est de cela qu’il s’agit dans ce conflit. Le Congo est le mauvais, le faible, et l’autre est le bon, le fort, bien organisé, bien structuré, etc. J’ai entendu cela dans la bouche de certains de vos prédécesseurs. Mais quelque part, il faut que le Congo et la population congolaise soient respectés aussi. Pourquoi ne parle-t-on pas, là, de façon plus déterminée, de sanctions ? J’entends que votre ambassadeur sur place a tenu des propos très fermes et je crois qu’il faut les suivre.

Mais à côté de cela, il faut aussi intensifier l’aide aux populations civiles. On le fait avec B-FAST et avec d’autres organisations. Des mobilisations ont lieu au niveau de la population. Il faudra peut-être aussi réfléchir à renforcer les partenariats militaires en termes de formation de l’armée congolaise dans le cadre européen. Ceci est pour votre collègue de la Défense », a-t-il déclaré.

Hadja Lahbib : L’accord minier devrait être des leviers d’améliorer l’exploitation des matières premières dans la région

La cheffe de la diplomatie belge, Hadja Lahbib, a, dans sa réponse basée sur l’accord minier entre la Commission européenne et le Rwanda, signifié que celui-ci devrait être utilisé comme des leviers permettant d’améliorer la transparence et la traçabilité du commerce ainsi que de l’exploitation des matières premières dans la région. Cela permettra, selon elle, d’attaquer une des causes profondes des conflits dans l’Est de la RDC. « Tel est d’ailleurs le message que j’ai porté moi-même à Kigali et à Kinshasa », a-t-elle dit.

Une série de questions de la Belgique aux services compétents de l’Union européenne

 Madame la ministre Belge a précisé que les débats intra-européens viennent seulement de commencer et différents points de vue ont été exprimés.

Il s’agit néanmoins, d’un processus de longue haleine et durant lequel de multiples questions devront être clarifiées avant qu’une décision ne soit prise.

Elle est allée plus loin en devoilant les préoccupations de son pays sur la situation :

« C’est la raison pour laquelle la Belgique a posé toute une série de questions aux services compétents de l’Union européenne, notamment sur le processus décisionnel et son calendrier, l’impact de la mesure d’assistance sur les perceptions que celle-ci pourrait engendrer et, surtout, sur la prise en considération d’un contexte régional plus large.

Nous constatons que tous les États membres ne suivent pas ces questions d’aussi près que nous. Dès lors, nous essayons de les sensibiliser en ce sens grâce à notre expertise du terrain liée à notre histoire, et il convient de la faire valoir », a souligné Hadja Lahbib, tout en soutenant que la Belgique attend maintenant les réponses à ces questions et sera bien évidemment extrêmement vigilante à cet égard. Lire aussi : Roxane de Bilderling, ambassadrice de Belgique, plaide pour une action judiciaire contre le Rwanda – Infocongo

Gel Boumbe

Des accusations graves

Selon les autorités congolaises, Apple se serait approvisionné en cobalt et en tantalite, des minerais essentiels à la fabrication de batteries et de composants électroniques, auprès de mines opérant en dehors des circuits officiels et dans des conditions qui violent les droits humains et les normes environnementales.

Selon les avocats mandatés par la République démocratique du Congo (RDC), ces minerais seraient ensuite « transportés hors de la RDC et notamment vers le Rwanda, où ils seraient blanchis ». « Il ressort du dossier » remis par la RDC « que la société Apple utilise dans ses produits des minerais stratégiques achetés au Rwanda », affirment les avocats mandatés pour rédiger une mise en demeure, sommation avant le déclenchement d’une procédure judiciaire.

Rwanda acteur central de l’exploitation illégale des minerais congolais

« Le Rwanda est un acteur central de l’exploitation illégale de minerais et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC », affirment les avocats. « Après leur extraction illégale, ces minerais sont importés par contrebande au Rwanda, où ils sont intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales », affirme la mise en demeure. « Ces minerais litigieux proviendraient en grande partie de mines congolaises au sein desquelles de nombreux droits humains sont violés. »

Cette mise en demeure a été adressée cette semaine aux deux filiales d’Apple en France et à la maison-mère américaine du géant de la tech.

Par ailleurs, le gouvernement congolais pointe aussi du doigt l’exploitation illégale, le travail des enfants et les conditions de travail dangereuses dans ces mines, souvent contrôlées par des groupes armés. Ces pratiques privent l’État Congolais de recettes fiscales importantes et contribuent à la dégradation de l’environnement.

Appel à la responsabilité

Les autorités congolaises appellent Apple à assumer ses responsabilités en matière de chaîne d’approvisionnement et à s’assurer que ses produits sont fabriqués à partir de minerais provenant de sources éthiques et durables. Elles exigent également du géant américain qu’il collabore avec les autorités congolaises pour identifier et mettre fin aux pratiques illégales dans le secteur minier.

Contacté par l’AFP, Apple a renvoyé à des éléments publiés dans son rapport annuel de 2023. Celui-ci indiquait n’avoir « trouvé aucune base raisonnable pour conclure que l’une des fonderies ou raffineries de 3TG (étain, tungstène, tantale, or) déterminées comme faisant partie de notre chaîne d’approvisionnement au 31 décembre 2023 a directement ou indirectement financé ou bénéficié à des groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe. »

Vers des actions concrètes

La RDC n’exclut pas de recourir à des actions judiciaires contre Apple si le groupe ne prend pas de mesures concrètes pour remédier à la situation. Ce cas pourrait avoir des implications importantes pour l’ensemble du secteur des technologies et inciter d’autres entreprises à adopter des pratiques plus responsables en matière d’approvisionnement en minerais. Lire aussi : Accord UE-Rwanda sur les minerais : Denis Mukwege dénonce l’hypocrisie de l’Union Européenne – Infocongo

Le prix du kilo de fèves, qui rapportait au maximum 2,5 dollars aux producteurs de ces coopératives congolaises l’année dernière, a plus que doublé.

Prix en hausse

En Côte d’Ivoire et au Ghana, où les prix sont plafonnés à 1 000 et 1 500 francs CFA respectivement, le kilo de cacao s’est vendu plus de 5 100 francs CFA au Cameroun, le troisième producteur africain. Les planteurs camerounais profitent pleinement de leur système libéralisé après des années difficiles.

« Au Cameroun, la commercialisation est libre, elle est directe, il y a peu d’intermédiaires », souligne Omer Maledy, secrétaire exécutif des professionnels du café et du cacao du Cameroun. « Le producteur camerounais, informé quotidiennement des cours du cacao, fait son marché, il fait au mieux pour gagner plus. On souhaite que ça dure, qu’ils gagnent bien et qu’ils gagnent longtemps, parce qu’il y a à peine plus d’un an, on était encore au plus bas des cours, donc s’ils peuvent être élevés, qu’ils le soient le plus longtemps possible ! »

Quatrième producteur africain, le Nigeria est très sollicité ces derniers mois. Un intermédiaire présent à Bruxelles pour la Conférence mondiale du cacao compte vendre 30% de fèves supplémentaires cette année aux négociants Olam et Sunbeth.

La RDC tire son épingle du jeu

Immense pays mais encore petit producteur de cacao, la République démocratique du Congo voit affluer de nouveaux acheteurs à la recherche de fèves. « De plus en plus, il y a des acheteurs qui n’étaient pas présents en RDC mais qui commencent à venir », constate Séraphine Ntoumba, sur RFI, qui soutient les producteurs de cacao des régions du Mai Ndombé et du Kongo central (ex-Bas-Congo) dans l’ouest de la RDC pour l’ONG Trias. « Donc, on a l’opportunité de présenter la bonne qualité de la RDC et de bénéficier des prix qui augmentent. »

Le prix du kilo de fèves, qui rapportait au maximum 2,5 dollars aux producteurs de ces coopératives congolaises l’année dernière, a plus que doublé, et l’intégralité de leurs 200 tonnes a été vendue. « Les coopératives que nous accompagnons ont maintenant la facilité d’écouler leur produit à temps », se félicite Séraphine Ntumba. « Donc, ça ne traîne pas dans les dépôts, c’est acheté avant même d’être produit. »

Le dernier lot partant ce mois-ci, les acheteurs de cacao auprès de ces coopératives congolaises devront désormais attendre les fèves de la récolte principale, à partir d’août et septembre prochains. Lire aussi : 5 présumés voleurs de Cacao déguisés en ADF interpellés à Beni – Infocongo

Un coup de pouce pour les agriculteurs

Remis par le ministre provincial de l’Agriculture du Maniema, ces outils comprennent notamment des houes, des machettes, des arrosoirs et des semences de qualité.

Alphonse Mata, coordonnateur provincial du PADRIR, a souligné l’importance de cet appui : « Notre objectif est de permettre aux agriculteurs de sortir de la pauvreté. En leur fournissant les outils et les semences nécessaires, nous les aidons à augmenter leurs rendements et à améliorer leurs revenus. »

Des attentes fortes

Les bénéficiaires ont exprimé leur gratitude pour ce soutien précieux. « Ces outils vont nous permettre de travailler plus efficacement et de produire davantage », a déclaré Gérard Swedi, un des agriculteurs bénéficiaires. « Nous sommes convaincus que cela aura un impact positif sur nos conditions de vie. »

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan de travail annuel 2023 du PADRIR. L’organisation espère ainsi contribuer à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en milieu rural dans la province du Maniema. Lire aussi : Maniema : Retour de la Police à Kabambare après trois années d’absence – Infocongo

Les rues et avenues du quartier Sayo sont devenues désertes, les commerces et les écoles primaires ont fermé leurs portes depuis un mois. Un habitant rencontré par nos confrères de Radio Okapi ce mercredi 24 avril décrit le quartier comme un « fantôme ».

« J’étais à Ndalya, mais à cause de l’insécurité, j’ai fui à Ofaye puis à Sayo où je suis maintenant déplacé », explique-t-il. « Il faut neutraliser ces rebelles (ADF), car si on les laisse, comment allons-nous vivre ? »

L’appel à l’aide est poignant. Les habitants implorent les autorités compétentes d’intervenir pour neutraliser les hors-la-loi et ramener la paix dans cette partie de la ville de Beni.

Le quartier Sayo est l’un des plus populaires de Beni. Entouré de champs, il joue un rôle crucial dans l’approvisionnement de la ville en denrées alimentaires. L’exode massif de ses habitants entraîne donc des conséquences graves sur la sécurité alimentaire de la population urbaine. Lire aussi : Beni : 12 morts suite à des décapitations par les rebelles ADF – Infocongo