Le week-end dernier, le ministre congolais de l’Enseignement primaire et secondaire, Willy Bakonga, s’était déjà montré dubitatif sur la date de mardi 05 jenvier, indiquant au passage, qu’une décision serait annoncée lundi, au terme d’une rencontre avec les organes officiels habilités.

A cause de la montée en flèche des nouveaux cas du covid-19, les élèves du primaire et du secondaire, avaient été renvoyés à la maison prématurément pour les vacances de noël.

Ceux des écoles publiques étaient déjà en butte à des grèves passives des enseignants depuis la rentrée scolaire de septembre, à cause notamment des salaires jugés insuffisants, après la mesure de gratuité qui avait mis fin à la contribution des parents d’élèves, surtout dans les écoles conventionnées catholiques.

« Il leur est demandé de prendre toutes les dispositions qui s’imposent en vue d’une reprise des cours sécurisée et dans un environnement protecteur conformément au protocole de lutte contre le coronavirus en milieux scolaires et à la note circulaire n° MINESPST/CABMINI-ETAT/SG/80/0653/2020 du 24 juillet 2020 portant dispositions pratiques à la reprise des cours », indique le communiqué officiel signé par le Ministre d’Etat, Ministre de l’EPST, Willy Bakonga.

Suite au report de la rentrée scolaire pour les finalistes du primaire et du secondaire , les autorités de l’enseignement primaire, secondaire et technique seront obligées de réaménager, de nouveau, le calendrier scolaire afin de permettre aux finalistes d’être fixés sur les nouvelles dates des épreuves de dissertation et de l’examen d’ état.

Des annonces de reprises des cours se multiplient, mais les dispositions sécuritaires n’ont  jamais été réunies. Quand cela ne tienne, le gouvernement doit avoir le courage de déclarer l’année scolaire 2019 – 2020, une année Blanche, au lieu d’exposer les enfants à la pandémie de covid -19.

Gel Boumbe

Selon  le secrétaire général de ce syndicat qui s’est confié à Infocongo.net ce jeudi 30 juillet, les enseignants conditionnent la reprise des cours par la pris en charge des enseignants Nouvelles Unités(NU) qui venaient de travailler pratiquement pendant quatre mois sans recevoir la moindre contrepartie de la part de  l’État congolais.

Pour le SYECO Beni, il n’y aura pas cours lundi à Beni, c’est pourquoi cette organisation appelle les enseignants à rester à la maison en attendant une réponse réservée à cette revendication :

« lundi n’y a pas cours, donc les enseignants viennent de décider qu’ils ne sont pas encore prêts de venir à l’école, puisqu’il y a encore beaucoup de leurs réclamations qui ne sont pas prises en compte entre autres la prise en charge des N.U, la suppression des zones salariales et beaucoup d’autres choses. C’est-à-dire parmi tant de réclamations, la plus importante c’est  que nous voulons que les N.U soient pris en charge par le gouvernement puisque le président de la République a décrété la gratuité de l’enseignement, n’est ce pas et donc que les N.U qui ont presté depuis ce temps jusqu’aujourd’hui ne sont pas pris en charge par le gouvernement », indique-t-il.

Le SYECO demande au gouvernement d’assumer correctement ses responsabilités pour ne pas pénaliser les apprenants qui attendent avec plaisir la reprise des cours.

Cette même décision a été également prise par les enseignants de Butembo et du territoire de Beni, qui vont également bouder cette reprise.

Il faut rappeler que cette décision a été prise après une assemblée générale ayant réuni les enseignants des écoles publiques de la ville de Beni.

Azarias Mokonzi/Beni

En effet, le Premier Ministre Ilunga Ilunkamba a réuni les membres du Comité multisectoriel de la riposte contre la pandémie de la Covid-19.

Un seul point a été inscrit à l’ordre du jour à savoir : la reprise des activités dans les établissements d’enseignement primaire, secondaire et technique, ainsi que de l’enseignement supérieur et universitaire.

C’est à l’issu de cette réunion que le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Gilbert Kankonde, a annoncé dans son compte rendu qu’il n’y aura pas d’année blanche en République Démocratique du Congo dans le secteur de l’enseignement et que les activités scolaires comme académiques reprendront au début du mois d’août sur toute l’étendue de la République.

Deux dates importantes

Gilbert Kankonda a annoncé la reprise des cours pour les classes de 6è primaire et secondaire est fixée au le lundi 03 août prochain, et le lundi 10 août pour les promotions de 3è graduat et 2è licence. Les autres classes de maternelle, primaire et secondaire, ainsi que d’autres promotions de l’enseignement supérieur devront attendre.

Autres dispositions pratiques

Le porte-parole de cette réunion du Comité Multisectoriel de la riposte contre la Covid-19, Gilbert Kankonde, a souligné que les locaux ont été désinfectés lundi 27 juillet pour accueillir les finalistes du primaire et du secondaire ainsi que de l’enseignement supérieur et universitaire. Les doctorants qui préparent leurs thèses, les étudiants du premier cycle ainsi que du deuxième cycle reprennent ensemble le lundi 10 août, sur l’ensemble de la République.

Gilbert Kankonde a insisté sur le port des masques et le lavage des mains sont plus que jamais obligatoire durant toute la période des cours car la maladie continue à sévir. Les mesures barrières sont de mise car elles font désormais partie de notre culture.

Mesures barrières : Kinshasa va déployer encore des policiers

Il ressort de la même réunion que le port de masque reste obligatoire à Kinshasa. C’est ce qu’a annoncé le vice-gouverneur de la ville province de Kinshasa, Néron Mbungu.

Il s’est adressé aux kinois dans leur langue de prédilection en soutenant que la levée de l’état d’urgence ne veut pas dire que l’on ne peut plus observer les gestes barrières. Le port de masque, le lavement des mains, la distanciation sociale, le nombre des passagers à bord du transport en commun, la salutation à la main tendue doivent être respectés.

Le nombre des personnes dans les lieux de commerces, cafés, débits des boissons, magasins, ne doit pas dépassé 20 personnes. La sensibilisation doit continuer avec le concours de la presse sur les gestes barrières surtout dans le lieu public comme aux marchés où l’on remarque un relâchement de la part des consommateurs comme des vendeurs. On y va pour acheter et des marchandises comme la maladie. Il a annoncé que le gouverneur a déjà signé un arrêté pour la traque des récalcitrants et tout entre en vigueur dès ce mardi 28 août.

Jacques Kalokola      

Selon le même calendrier, les enseignements au maternel iront du 3 août au jeudi 3 septembre, soit une durée de 30 jours suivi, de l’examen de fin d’année le 28 août au mardi 1er septembre 2020, dont la transcription des points sur bulletins  pourra intervenir le mercredi 02 septembre 2020 au primaire comme au secondaire.

En effet, la clôture de l’année scolaire 2019-2020 aura lieu le jeudi 03 septembre de la même période sanctionnée par la proclamation des résultats de fin d’année  2019-2020.

Par ailleurs, le jury et épreuves de fin de cycle et le Test national de fin d’études primaires (TENAFEP) est prévu le jeudi 31 jusqu’au vendredi 14 août 2020 et au secondaire les épreuves hors session, dont la rédaction le lundi 17 août, les épreuves traditionnelles des options techniques du cycle professionnel le mardi 18 août 2020 et la pratique professionnelle prévue le mercredi 18 au 22 août 2020.

C’est ainsi que les épreuves de la session ordinaire auront lieu le lundi 24 août au 27 août 2020 suivie de dissertation le 17setembre 2020 , a déclaré Willy Bakonga, ministre de l’EPST.

Papy Roger Aezema

Cette question a été également débattue au cours du dernier conseil des ministres du vendredi 24 avril. Visiblement, aucune décision n’a été prise à ce stade.

Selon nos sources, une tripartite, Primature-EPST-Comité chargé de la riposte contre le Covid-19 est prévue la semaine prochaine. Il sera question de faire une évaluation sur l’évolution de la pandémie de Coronavirus, avant de projeter la reprise des cours.

C’est après cette réunion tripartite que le Ministère de l’EPST pourra faire une communication officielle sur la réouverture des écoles. Dans le secteur de l’enseignement, le dé-confinement progressif semble ne pas être faisable.

Armel Langanda/Infocongo