L’administrateur du territoire, Luc Makiadi, qui alerte sur ce drame, indique que cette situation est cyclique à chaque saison des pluies. Il appelle les services habiletés à se pencher rapidement sur cette situation.

Au quartier Desengomoka, deux cellules ont été les plus frappées par cette pluie, accompagnée d’un vent violent, qui a commencé aux environs de 23 heures de mardi jusqu’aux petites heures de ce mercredi.

Dans la cellule Misioni, six personnes sont mortes, dont un bébé de quatre mois. Dans la cellule Camp sénégalais, l’autorité locale, Luc Makiadi parle de huit décès principalement des enfants.

Il ajoute que trois maisons se sont complètement écroulées et plusieurs autres sont devenus inhabitables.

Les familles sinistrées sont déjà dénombrées, mais jusqu’à présent aucune solution n’est envisagée pour les abriter.

Les érosions aggravées par les grosses pluies, avaient déjà fait 8 morts l’année dernière à la même période. Elles sont la conséquence des constructions anarchiques érigées sur des terrains en pente, avec des sols très sablonneux.

En son temps, le gouverneur Atou Matubuana avait instruit les services d’urbanisme et habitat de ne plus autoriser la population à construire sur ces endroits érosifs. Mais, à en croire Luc Makiadi, ces services n’ont pas obéi au mot d’ordre de l’autorité provinciale.

Jusqu’à présent, nos sources parlent de 5 morts, 4 disparus dont un bébé et plusieurs maisons emportées.

Ces mêmes sources renseignent que des recherches sont déjà en cours pour retrouver les victimes disparues. Cette information est confirmée par le commissaire général en charge des questions humanitaires au Nord-Kivu, le docteur Akilimali Descartes, ce lundi matin.

Il précise que, jusqu’à présent les équipes de la protection civile ont déjà repêchés cinq corps.

« Il y a quatre disparus dont un bébé que nos équipes continuent à chercher. Il y a également des biens perdus et plusieurs maisons détruites » a-t-il indiqué. Sake n’est pas à sa première catastrophe due à la pluie, la dernière qui avait causé d’importants dégâts avait conduit les autorités provinciales à effectuer une descente sur place, au lendemain des incidents.

Amour Imani Christian

Dans un communiqué rendu public par le vice-gouverneur de Kinshasa, Néron Mbungu, il s’est engagé à proposer la prise en charge des frais liés à la conservation des corps des victimes desdites intempéries dans les morgues avant leur inhumation.

L’autorité urbaine s’est engagée par ailleurs à prendre en charge les soins médicaux en faveur des blessés dans un délai non formellement mentionné dans son message.

Il l’a indiqué à l’issue d’une visite d’inspection effectuée sur l’avenue Kianza où une partie du pont reliant la commune de Lemba et celle de Ngaba est coupée et au quartier Livulu des suites d’une érosion.

Il s’est agi du terrain “Mefe” et “Livulu”, tous deux situés dans la commune de Lemba. Dans ce cadre, le vice-gouverneur a appelé les Kinois affectés par les dégâts causés par cette dernière pluie à ne plus regagner leurs habitations.

En réaction, des sources indiscrètes ont noté le manque de collaboration de l’hôtel de ville de Kinshasa vis-à-vis des sociétés professionnelles du secteur des assurances spécialisées dans les opérations d’indemnisation des victimes.

Des mêmes sources, il revient que le secteur des assurances devait proposer un règlement exceptionnel des dommages collatéraux encourus par tous les sinistrés des intempéries du 26 novembre.

Egalement, poursuit-on, les assureurs seraient, de part des normes qui régissent le secteur, des personnes très bienveillantes et prêtes à accepter d’offrir des services appropriés étant donné que des dégâts matériels ont été très considérables.

La reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle permet entre temps aux victimes ayant un contrat d’assurance de dommages (multirisques habitation) d’être indemnisées pour les dommages matériels dus aux dégâts causés par la pluie.

Le vice-gouverneur de la ville avait fait état d’un bilan lourd. Les habitants de Lemba ont trouvé la mort dans des érosions et effondrements de maison dans leurs sommeils de nuit.

Les dégâts matériels et humains sont vraiment énormes, avait ajouté Néron Mbungu, affirmant être lui-même présent dans les communes touchées depuis 4 heures locales (3 heures GMT).

Raymond Befonda