La suppression du BCECO va permettre, selon l’ODEP, de restaurer le contrôle à l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et la Direction générale de contrôle des marchés publics (DGCMP) qui éprouvent maintes difficultés.

« BCECO a été créé comme une structure ad hoc à l’époque. Maintenant c’est fini, BCECO a quel rôle encore ? Sauf quand on l’utilise juste pour camoufler certaines dépenses comme pour la CENI. C’est BCECO qui était chargé d’acheter les véhicules et aujourd’hui BCECO gère encore le projet de 145 territoires mais on n’a pas besoin de lui pour ça. Il faut simplement réhabiliter les ministères sectoriels, donner plus de poids et des moyens à l’administration. Chacun dans son domaine va effectuer le travail », a déclaré le PCA de l’ODEP Florimond Muteba.

ARMP et DGCMP sans sièges…

Par ailleurs, l’ODEP demande au Chef de l’Etat de doter l’ARMP et la DGCMP des sièges appropriés afin de bien exercer leurs tâches.

Cette ONG qui évolue dans le secteur des finances publiques en RDC réclame la Réduction du train de vie de l’Etat. Dans l’un de ses dernières études, l’ODEP a proposé à l’Etat de mettre fin à l’existence du Sénat et au statut de la première dame ainsi que toutes les charges liées à cette pratique « illégale ». L’ODEP veut également que le salaire net du président de la République soit fixé à 5 000 $ par mois. Sa liste civile doit être réduite à 200 milles dollars par mois au lieu d’un million par mois comme en 2022.

Le Bureau Central de Coordination, « BCECO » avait été créé par le Décret n°039/2001 du 08 août 2001. Il est un service public du ministère des Finances doté de l’autonomie Administrative et Financière et chargé de la Gestion des Fonds du Gouvernement et des partenaires du Gouvernement en appui aux projets et programmes de Développement du Gouvernement.

Rappelons qu’à sa création, le Bureau Central de Coordination avait pour mission la gestion des projets financés par les divers Bailleurs de fonds, dans le cadre du Programme intérimaire renforcé (gestion des fonds d’aide d’urgence). Lire aussi : L’ODEP épingle la gestion de la CENI : dépassement budgétaire, opacité des décaissements…

Cette route est une voie d’intérêt économique pour l’espace Kasaï. Le directeur du BCECO, Jean-Mabi a indiqué que cet axe routier sera réhabilité en deux phases.

« Déjà la semaine prochaine, une mission du BCECO sera à Kananga pour la signature des contrats avec les prestataires afin de démarrer des travaux », a-t-il révélé.

A en croire ce directeur du BCECO, il sera d’abord question de préparer l’asphaltage et placer deux bacs sur les rivières Lueta et Kasaï.

Le souci est de rendre cette route praticable d’ici décembre prochain et finaliser avec les péages construits dans les normes au milieu de l’année prochaine, projette le BCECO.

De son côté, le ministre des ITPR, Alexis Gisaro a indiqué que le gouvernement veut permettre la meilleure circulation des personnes et de leurs biens sur cette route en la rendant économiquement utilisable.

Cette route une fois réhabilitée facilitera les transactions commerciales entre les provinces de Lunda Norte (Angola) et du Kasaï-Central (RDC).

Elle va en outre impacter sur les prix des biens et services pour la population du Kasaï-Central.

Les opérateurs économiques disent attendre simplement la réhabilitation de cette route pour l’importation de leurs marchandises vers la RDC, en passant par l’Angola.

La route de Kalamba-Mbuji donne par ailleurs l’accès à l’Océan Atlantique par le port de Lobito en Angola.

Directeur général de la BCECO pendant de longues années, à la suite d’Augustin Matata Ponyo, Théophile Matondo a eu à piloter avec brio des projets intégrateurs du pays, financés pour la plupart par des organismes de coopération multilatérale, notamment la Banque mondiale.

Mais Théophile Matondo était aussi un proche, peut-être même un trop proche de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, actuellement en délicatesse avec le régime en place à Kinshasa, qui lui impute, en dépit de ses multiples dénégations, la responsabilité de la débâcle du Projet agro-industriel de Bukanga-Lonzo, et qui semble déterminé à l’enfermer à double tour dans une cellule de prison.

Matata Ponyo en ligne de mire

« Aussi longtemps que Matata sera libre, le régime en place ne le laissera pas en paix, et tous ses anciens collaborateurs seront dans sa ligne de mire », a déclaré lundi, un acteur politique à Kinshasa, à l’annonce de l’interpellation de Théophile Matondo, citant au passage les accusations récurrentes dont est victime actuellement, un autre proche de Matata, à savoir l’actuel Directeur général du FPI Patrice Kitebi Kibol Mvul.

Dans un pays où les cas avérés de détournement des fonds publics se comptent par dizaines tous régimes successifs compris depuis l’époque Mobutu, de nombreux observateurs restent encore dubitatifs sur ce qu’il faut bien appeler l’acharnement dont fait l’objet Augustin Matata Ponyo, converti aujourd’hui en Consultant international, et que d’aucuns au pays comme à l’externe, considèrent comme le meilleur Premier ministre que le pays ait connu.

Il y a quelques semaines, une requête du Procureur général près la Cour de Cassation réclamant la levée de ses immunités de sénateur a échoué de justesse à la Chambre haute. Et directement après ce fût au tour de la députée Louise Munga, ancienne ministre du Portefeuille dans le Gouvernement Matata, et d’un autre député, ancien Comptable d’Etat, d’échapper à une tentative analogue.

Dans la capitale congolaise, des observateurs ne se cachent plus pour dire que la stature de présidentiable qui colle désormais à l’homme à la cravate rouge, gêne fortement dans certains cercles du régime en place, au point de le voir enfermé pour longtemps dans une cellule humide de prison. Lire aussi: Affaire Bukanga-Lonzo : le Dg du BCECO arrêté et transféré à la prison de Makala

Selon les premières indications, il lui est reproché une surfacturation dans la construction de la centrale hydroélectrique de Bukanga-Lonzo, et le détournement présumé de 5 millions de dollars us de Tva dans le même projet.

Théophile Matondo, un proche de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, lui-même poursuivi par la Cour constitutionnelle sur la même affaire, dirigeait le BCECO depuis plusieurs années. Il avait succédé au même Matata Ponyo à ce poste, alors qu’il assumait les fonctions de Directeur général adjoint. Lire aussi: Augustin Matata Ponyo saisit l’Inspecteur général des finances pour un audit sur le dossier Bukanga Lonzo

Ces nouveaux bâtiments disposent chacun de 6 salles de classe pouvant accueillir au moins 50 élèves, d’une direction et des sanitaires.

Il s’agit là du résultat d’une visite effectuée en septembre 2019 dans ces établissements d’enseignement primaire. En effet, la Première dame Denise Nyakeru avait ouvert un plaidoyer en vue d’améliorer les conditions d’études des élèves. A l’époque déjà, Denise Nyakeru écrivait sur twitter : « Pour palper personnellement les conditions dans lesquelles étudient nos enfants, j’ai visité hier l’EP X Kisenso, accompagnée du vice-ministre de l’EPSP et de l’épouse du gouverneur de la ville de Kinshasa. »

Et lors de sa visite à son ancienne école primaire dans la commune de Bandalungwa, l’épouse du chef de l’Etat avait tweeté : « Aujourd’hui, j’ai visité respectivement l’école où j’ai fait ma 3ème primaire, l’EP 3 Bandalungwa, et l’EP Linda Fumu (Mbakana) située à 180 Km de Kinshasa dans la Commune de Maluku. »

Notons que les travaux de construction ont été supervisés par le Bureau Central de Coordination des projets BCECO.

« Je suis très heureuse de voir aboutir mon plaidoyer en faveur de la réhabilitation des EP 10 Kisenso et Linda de Mbakana. J’ai procédé hier à l’inauguration des nouveaux bâtiments », peut-on lire aujourd’hui sur le compte Twitter de Denise Nyakeru.

Et d’ajouter, « au BCECO et à ses partenaires, je voudrais exprimer toute ma gratitude pour cette réponse concrète à mon appel. Aussi petit soit l’impact de l’action que vous pouvez prendre là où vous êtes, elle reste importante pour atteindre l’objectif : Le changement ». La construction de ces deux écoles relève de l’engagement de la première dame à œuvrer pour la formation de la jeunesse congolaise et à accompagner les efforts des autorités en faveur de la gratuité de l’Enseignement de base.