C’est le Secrétaire Général Dieudonné Bolengetenge Balea accompagné de quelques cadres du parti, qui a posé ce geste humanitaire mardi 13 juillet, destiné à subvenir aux multiples besoins évalués par le gouvernement à travers le ministère des Affaires sociales. 

Après la réception de ce chèque, le Premier ministre l’a remis à son tour au Ministre des Affaires Sociales et Humanitaire, Modeste Mutinga qui assurera le reste selon le programme établi par le Gouvernement.

Mais peu avant de se rendre à la Primature, déposer le chèque, en sa qualité de député national, le SG de Ensemble pour la République, a été à l’hémicycle le même mercredi 13 juillet alors que le président du bureau de la chambre basse, Mboso faisait une déclaration jugée de prise de position sur la proposition de loi Tshiani Dieudonné Bolengetenge Balea s’est réservé de toute déclaration, mais tout en soutenant que le moment n’est pas propice pour répondre à ladite déclaration :

Mboso Nkodia attendu au tournant

« Le Président de la chambre basse a déclaré que cette proposition de loi sera soumise au processus législatif comme toutes les autres Initiatives législatives conformément à la Constitution et au règlement intérieur. Jusque-là je n’ai rien à dire, mais nous attendons au tournant sa position, au cas où celle-ci sera orientée contre le peuple », a dit le Secrétaire Général de Ensemble pour la République. 

De continuer, il a rappelé : « Nous d’Ensemble pour la République, sommes catégoriquement opposés à cette proposition de loi qui voudrait légaliser une forme de ségrégationnisme identique à celle pratiquée sous les régimes nazis et de l’apartheid au XXe siècle. Toute éventuelle inscription au calendrier des travaux de l’Assemblée nationale de ce texte consacrera la rupture définitive et irréversible au sein de l’Union Sacrée entre les tenants de l’instrumentalisation de la nationalité et le repli identitaires aux fins de conservation du pouvoir et les véritables républicains qui aspirent à donner au peuple la possibilité de choisir librement ses dirigeants parmi tous les compatriotes à la faveur d’élections crédibles, apaisées et inclusive », a déclaré Dieudonné Bolengetenge Balea. Lire aussi: Projet de loi Tshiani : mise en garde des députés d’Ensemble

Gel Boumbe

Pour ce mercredi 7 juillet, ce sont les femmes réunies au sein de l’AFEC, une association des femmes du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE), qui sont allées apporter leur assistance composée des vivres de non-vivres aux sinistrés hébergés dans le site de cantonnement de l’école primaire Bujoga, située à Kibati dans le territoire de Nyiragongo vers l’entrée nord de la ville de Goma.

D’après madame Pascaline Chasinga, présidente de l’organisation AFEC au Nord-Kivu, les femmes victimes de l’éruption volcanique du Nyiragongo vivent dans des conditions déplorables, raison pour eux de leur apporter une aide :

« L’AFEC n’est pas restée indifférente face à la situation qui s’est passée à Goma à la suite de la dernière éruption du Nyiragongo. Voilà pourquoi les femmes de l’ECIDÉ qui vivent à l’extérieur et à l’intérieur du pays pleurent avec les victimes. Nous avons apporté de la nourriture dont du riz, de la farine, des haricots, de la viande, des légumes… », a-t-elle annoncé.

Cependant elle remercie l’autorité morale de son parti, l’ECIDE, Martin Fayulu Madidi et toutes les femmes de cette structure pour avoir songé aux sinistrés de Goma et Nyiragongo

« Je remercie d’abord mon président élu Martin Fayulu, je remercie l’AFEC diaspora pour avoir compati avec le peuple de Goma », ajoute-t-elle

Pascaline Chasinga invite toutes les mamans du Nord-Kivu à apporter également leur assistance aux victimes de la dernière éruption du Nyiragongo : « J’appelle nos mamans du Nord-Kivu de ne pas fermer les yeux, mais de venir plutôt visiter nos mamans sinistrées et de partager avec eux », conclut-elle

Notons que les sinistrés n’ont pas caché leur sentiment de satisfaction face à cet acte généreux et demandent à d’autres personnes de faire de même. Lire aussi: Goma : Martin Fayulu Madidi au chevet des sinistrés du Nyiragongo

Yannick Warangasi /Goma

Le problème justement, est que les sinistrés de Goma, plus de 400.000 hommes, femmes et enfants de père et de mère selon l’expression à la mode à Kinshasa, ne sont plus à Goma, mais en déshérence dans les contrées voisines, à Sake, à Bukavu, ou dans le Rutshuru-centre, à Kibumba et autres endroits de fortune. C’est à ces endroits où ils vivent dans la précarité la plus totale, où il leur manque de tout jusqu’à l’eau pour boire, qu’on aurait voulu voir débarquer la brigade d’intervention rapide des warriors.

Mais nos plénipotentiaires gavés de frais de mission, ont choisi à la place le confort de la ville de Goma dans sa partie non touchée par la lave volcanique, et où les hôtels les plus en vue ont tous vue sur le magnifique lac Kivu.

Alors se pose la question : de quels sinistrés nos Excellences warriors de l’union sacrée sont-ils partis secourir ? Sur la télévision publique, les téléspectateurs ont appris que la première activité du Premier ministre à sa descente d’avion, a été une visite à l’Observatoire volcanique de Goma, un peu comme pour se rassurer que lui et sa cohorte de warriors ne courraient aucun risque de voir le sol de Goma se dérober sous leurs pieds ministériels. Puis a suivi une réunion avec les ONGs humanitaires de la place, qui elles, sont restées sur place au plus fort des secousses sismiques, et ont fait le boulot qui revient plutôt à un Etat alors aux abonnés absents.

Assistance sans contact

Les communicateurs du Gouvernement ont aussi parlé des mesures à prendre pour un retour progressif des déplacés à Goma. Mais n’aurait-il pas été utile de planifier de telles mesures en concertation avec les sinistrés eux-mêmes à partir de leurs sites d’hébergement respectifs ?

Bon, tout le monde sait que leurs Excellences n’aiment pas voir leurs godasses en cuir se couvrir de crotte, et préfèrent régler ce genre de problèmes à partir des suites lambrissées des palaces de Goma, en laissant le sale boulot aux agents des ONGs, qui ne sont pas pour la plupart, de père et de mère congolais.

En attendant, pendant que près de 1/3 de nos ministres contemplent les vertes collines du Nord-Kivu de leurs fenêtres, la capitale Kinshasa, est sous le coup d’une éruption encore plus violente avec la montée en puissance de la troisième vague du covid-19, une vague que l’on dit plus invasive et plus meurtrière. Et sans Gouvernement pour prendre les mesures drastiques qui s’imposent…Lire aussi: La Lucha accuse les autorités de Rutshuru de détournement de l’aide aux déplacés de Goma