Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a refusé mercredi de se présenter devant l’Assemblée nationale, contestant ainsi contre les compétences du Bureau d’âge de discuter de la pétition introduite contre lui et son Gouvernement. Dans une correspondance datée du même jour au Président du Bureau d’âge Christophe Mboso Nkodia Mpuanga, Sylvestre Ilunga indique que « la fameuse motion de censure contre mon Gouvernement, n’est qu’une manœuvre politique sans factuel et au mépris de l’Etat de droit ». Lire aussi: Assemblée nationale: le Premier ministre en mode école buissonnière ?
Dans un ton ferme et percutant, le Premier ministre congolais, connu pourtant pour sa discrétion et sa courtoisie, démonte l’un après l’autre les griefs retenus contre lui, mettant en exergue le fait que son Gouvernement n’est rentré aux affaires que 9 mois après l’investiture du Président de la République Félix Tshisekedi.
Avant que mon Gouvernement ne soit investi, précise-t-il, « les Finances publiques ont été gérées de manière peu orthodoxe. Les dérapages révélés à l’occasion du procès dit de 100jours, n’en sont qu’une illustration ».
Pour Sylvestre Ilunga, « la quasi-totalité des 52 réunions fu Conseil des ministres ont été présidées par le Président de la République, lequel donnait des orientations sur nombre des dossiers au titre des communications, coulées par la suite sous forme de décisions du Conseil », allusion sans doute aux adeptes de l’Union sacrée, qui cherchent à lui faire porter seul, l’échec de deux ans de mandat de Félix Tshisekedi.
Dans de telles conditions, conclut la missive, « où les principes les plus élémentaires de la République sont bafoués, et quand la Constitution est désacralisée par des violations récurrentes, je me retrouve dans l’obligation d’interroger ma conscience et ma responsabilité d’homme d’Etat », indique Sylvestre Ilunga, précisant de se mettre désormais, « à la disposition du Bureau définitif » de l’Assemblée nationale.