Dans une déclaration conjointe faite lundi 13 mai à l’Assemblée provinciale, ces élus provinciaux ont tiré la sonnette d’alarme sur le risque d’une escalade de violence qui pourrait déboucher sur une guerre civile aux conséquences désastreuses si aucune mesure n’est prise.

« Nous tenons à rappeler aux leaders des deux communautés qu’il y a toujours eu une coexistence pacifique, empreinte d’amour et de fraternité, entre nos peuples depuis des temps immémoriaux », a déclaré Aimé Eyane, élu d’Opala. « Il est impératif que nous cessions toute forme de violence, quelles que soient les divergences, et que nous privilégions le dialogue, la paix et le vivre ensemble. »

Rcommandations des députés d’Opala et d’Ubundu au gouverement provincial

Face à cette situation alarmante, les députés d’Opala et d’Ubundu ont formulé une série de recommandations urgentes au gouvernement provincial :

Organiser rapidement un forum sur la paix et le vivre ensemble pour réunir les communautés et apaiser les tensions, convoquer une table ronde sur la gestion des terres, source majeure de conflits dans la région, accorder une attention particulière à la situation à Lubunga, en apportant une aide humanitaire aux déplacés fuyant les atrocités et en dotant les forces de sécurité des moyens nécessaires pour remplir leurs missions ;

Soutenir la mission conjointe de recherche de la paix initiée par les députés provinciaux d’Ubundu et d’Opala, garantir que toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ce conflit soient jugées par des tribunaux compétents, dans le respect des droits fondamentaux et en veillant à la libération des innocents.

Les députés provinciaux d’Opala et d’Ubundu lancent un appel pressant aux autorités provinciales et nationales pour qu’elles prennent des mesures concrètes et concertées afin de mettre fin à ce cycle de violence et de ramener la paix dans la région. Ils exhortent également les communautés Mbole et Lengola à privilégier le dialogue et la concertation pour résoudre leurs différends de manière pacifique.

Le message des députés est clair : la paix et la coexistence pacifique sont non négociables. Il est temps d’agir pour éviter une nouvelle tragédie dans la province de Tshopo. Lire aussi : Province de la Tshopo : Silence, on tue ! – Infocongo

Monsieur Nicolas Mombaya Liwawa qui plaide également pour les ISP d’Ubundu et d’Opala, précise qu’il a été au courant de cette dénonciation à travers une lettre qui a été adressée au président du caucus dont une copie pour plaidoyer lui est parvenue, en indiquant que l’idée a été prise après avoir mené des recherches sans suite favorable afin que certains agents soient légalement payés.

« En fait, ces institutions sont payées à Equity Bank, une banque ayant son siège à Kinshasa, malheureusement qui n’a pas son extension en province de Tshopo. La paie des agents de ces institutions s’effectue en deux catégories: une pour les détenteurs des cartes bancaires et une autre catégorie s’effectue manuellement par un agent qui se déplace de Kinshasa à Kisangani deux mois après. Les démarches menées pour que la seconde catégorie ait également sa carte de crédits sont vaines », explique-t-il.

Et d’ajouter que depuis l’apparition du Coronavirus en RDC, il y a suspension des vols de Kinshasa vers l’intérieur et le chargé de paie manuelle n’a plus le moyen d’arriver à Kisangani pour la paie du mois de mars et avril 2020.

C’est ce qui est à la base de la misère des agents et leurs familles qui ne sont plus en mesure de subvenir à leurs besoins, vu leurs salaires maigres que les enfants ne font que consommer pendant cette période pandémique.

Joint au téléphone par les responsables de ces institutions pour avoir la suite sure à cette situation, l’agent payeur leur a promis  d’envoyer l’argent.

Fidèle à ses promesses, Equity Bank a effectué un transfert de l’argent à la BCC le  09 avril 2020 dernier en vue de répondre tant soit peu au besoin des concernés, mais sans succès.

Le Secrétaire général académique de Yambula souligne que jusqu’aujourd’hui, ces agents et leurs pairs ne savent plus à quel saint se vouer et qualifient cette situation non seulement de détournement de leurs salaires, mais également ils sont au service du pays presque bénévolement.

« C’est ainsi que nous avons  condamné cette situation en adressant une correspondance au caucus de nos élus pour  venir en aide à leur base qui sévit dans la misère à cause des gens de mauvaise volonté », a-t-il déclaré.

Notons que ce sont trois institutions de la province de la Tshopo dont l’ISP Yambula, Opala et Ubundu, respectivement situés sur le sol d’Isangi,  d’Opala et d’Ubundu, qui connaissent ce non payement.

Papy Roger Aezema/Beni