Cette initiative portée par NDI, ISI, Internews, Carter Center, OSISA, et PNUD en relation avec la CENI et d’autres institutions a pour but de renforcer l’engagement des acteurs dans le processus, de chercher les solutions concertées aux difficultés et points de divergences et de créer des conditions pour la tenue de consultations électorales crédibles et apaisés.

Dans cette rencontre qui sera meublée par des communications thématiques, des panels et des discussions de groupes, réunira une centaine des personnalités représentant l’ensemble des parties prenantes du processus électoral, notamment la CENI, les partis politiques, la Société civile, le CSAC, les institutions publiques et gouvernementales, ainsi que des partenaires internationaux d’appui à la démocratie. Aussi, les confessions religieuses engagées dans les élections.

Le Forum débouchera sur des recommandations pratiques à l’endroit des acteurs concernés et peut-être une feuille de route.

Objectifs et thématiques du forum

Ce Forum national des parties prenantes au processus électoral en 2023 en RDC, propose dix thèmes pour alimenter les discussions. Il s’agit de :  Modalités pour des élections libres, transparentes et apaisées ; les leçons apprises de l’enregistrement des électeurs ; l’impact de la guerre à l’ Est de la RDC sur le processus électoral 2023-2024 ; les modalités d’enregistrement et d’accréditation des partis politiques et regroupements ; la mobilisation des électeurs et leur engagement dans le processus ; l’éducation civique et électorale pour une meilleure mobilisation et pour combattre la montée des discours haineux ; la désinformation et la mésinformation dans le cadre des élections et des actions pour y faire face ; le système judiciaire engagé dans les élections sur le contentieux électoral ; les modalités pour une participation efficace des femme, jeune et personne vivant avec handicap (électrices ou électrices) dans le prochaines élections.

L’objectif de renforcer la confiance entre les acteurs engagés dans les élections

Les éléments de référence de ce forum, comme stipule la Constitution et confirmé par le calendrier électoral publié par la CENI, montrent que la RDC prévoit d’organiser les élections générales en décembre 2023.

De l’avis de certains acteurs, les mécanismes officiels de l’organe de gestion des élections (OGE) pour impliquer les partis politiques et les organisations de la société civile (OSC) ont été d’une utilité limitée pour les partis prenantes.

Ceci serait dû au manque de confiance de quelques parties prenantes ainsi que de la nature et format lourds desdits mécanismes.

Le constat de NDI est que les problèmes de communication interne limitent la capacité des partis politiques et OSC à engager et à informer positivement les électeurs, à éternuer les conflits potentiels et ainsi à renforcer les processus électoraux.

Il note que les Organisations de la société civile, doivent également surmonter les obstacles à la confiance qui entravent la coordination pour le meilleur impact et des approches synergiques.

Dans ces éléments de contexte, NDI souligne que ces problèmes techniques et/ou politiques sont aggravés par la violences persistantes dans l’Est du pays. La propagation rapide de la désinformation via les plateformes de médias sociaux telles que WhatsApp, Twitter, Facebook amplifie encore les défis susmentionnés. Une nouvelle érosion de la confiance dans la crédibilité des processus électoraux pourrait inverser les acquis démocratiques récents et fragiles et contribuer à la violence autours des élections 2023.

Gel Boumbe

La campagne a été ouverte par un atelier de formation en journalisme éditorial et en production, à l’intention des professionnels des médias qui devront accompagner sa mise en œuvre.

Impact négatif sur le travail

Dans son mot de bienvenue, Nathalie Kapela, Coordonnatrice de JUSTICIA Tv, a remercié l’Agence Suédoise de Coopération pour son appui dans la matérialisation de ce projet. Elle a fustigé les pratiques de harcèlement sexuel devenues monnaie courante en milieu professionnel, particulièrement dans les organes de presse. « Ce phénomène a un impact négatif sur la rémunération et sur le travail », a-t-elle souligné avant d’inviter les participants à mettre à profit ce moment pour apporter des réflexions et prendre conscience du danger de ce phénomène et se lancer dans la lutte à travers la campagne lancée ce jour.

Lançant officiellement la campagne, le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC) Christophe Tito Ndombi, a salué à sa juste valeur l’initiative de l’AC et Justicia Tv qui tombe à point nommé. Il a souligné que les pratiques de harcèlement sexuel sont une réalité dans les organes de presse en RDC.

Briser le tabou

Le président du CSAC a déploré le silence entretenu par les victimes de ces pratiques à travers les médias. « Quand vous discutez avec les femmes des médias, il y a réellement des problèmes. Il faut dire non à ce phénomène. Il est plus que temps de briser le tabou. Les médias sont censés accompagner ce combat, il faut dénoncer les harceleurs », a-t-il déclaré.

Signalons que cette campagne contre le harcèlement sexuel est l’un des volets d’un projet développé par Internews pour promouvoir l’accès des femmes et des jeunes aux médias. Justicia Tv, à travers ce volet, va s’appuyer sur la dynamique locale d’échanges et de partage d’expériences entre les différents cas et acteurs, afin de conscientiser sur cette infraction punie par la Loi du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 30 Janvier 1940 portant Code pénal congolais.