A Goma, la cellule provinciale du développement du numérique et d’archives de l’état-civil du Nord-Kivu a lancé, lundi 13 janvier, un plaidoyer pour l’enregistrement des naissances des enfants surtout issus des couples déplacés de guerre.
Dans une déclaration faite lundi à Goma, le Coordonnateur de ladite cellule a alerté le gouvernement et ses partenaires à faire avancer le programme.
« Nous lançons notre cri d’alarme à tout celui qui participe dans le vaste programme d’enregistrement des naissances pour qu’il ait disponibilité des registres à tout temps parce que les naissances ne vont jamais s’arrêter malgré la guerre, et les enfants doivent être enregistrés et connus par l’état-civil », a alerté M. Augustin Ndimubanzi, coordonnateur de la cellule.
La digitalisation, axe prioritaire pour enregistrer les naissances
Il a ensuite rappelé que la digitalisation de l’état-civil constitue un axe prioritaire au monde pour mener opportunément l’opération d’enregistrement des naissances, tout en appelant aux partenaires d’accompagner le gouvernement.
« Nous appelons le Gouvernement et ses partenaires, ainsi que tout le monde de nous accompagner dans la dynamique de la digitalisation de l’état-civil qui constitue un axe prioritaire à ce jour au monde. On doit savoir combien de naissances a-t-on eues, et la mutualisation de toutes les applications qui tiennent compte du recensement de la population doit être faite. Il en est de même des mouvements des populations car c’est vraiment le digital qui serait une réponse dans l’avenir », souligne ce cadre administratif.
Et d’ajouter : « Nous devons nous impliquer tous pour essayer de voir comment faire avancer ce programme d’enregistrement des naissances pour atteindre des résultats escomptés par rapport à tous ces enfants qui naissent et qui n’ont pas d’actes actuellement », a-t-il ajouté.
L’impact négatif de la guerre sur l’état-civil
Augustin Ndimubanzi a par ailleurs précisé que le contexte actuellement de la guerre, a une influence négative sur l’état-civil.
Il a enfin éclairé l’opinion en soutenant que depuis le début de la guerre d’agression rwandaise imposée à la RDC à travers la coalition M23-AFC, les mouvements des populations ne cessent d’être enregistrés. Ces dernières fuient leurs milieux d’origine respectifs pour trouver asile en ville de Goma et dans les territoires de Nyiragongo, Lubero et Beni. Et dans ces mouvements, l’on ne cesse d’enregistrer de nouvelles naissances ; d’où la nécessité de rendre disponible les registres des naissances. Lire aussi : Nord-Kivu : MSF assiste 4000 ménages de déplacés de Masisi-Muheto – Infocongo
Gel Boumbe
