Dans le procès de la Force du progrès, une audience exceptionnelle s’est tenue aujourd’hui à la place des évolués pour poursuivre l’affaire de l’attaque de la résidence de l’ancien Président Joseph Kabila. Le tribunal de grande instance de Kinshasa Gombe, spécialisé dans les affaires de flagrance, a entamé l’identification des prévenus avant de présenter les charges qui leur sont reprochées.
Lors de l’audience du vendredi dernier, seulement 22 individus ont été formellement identifiés comme membres de la Force du progrès de l’UDPS, parmi les 65 personnes présentes. Le tribunal a immédiatement ordonné la mise en détention préventive de tous les prévenus soupçonnés d’avoir commis des actes de violence, de pillage et d’avoir tenté de déguerpir de force la résidence de l’ancien chef d’État.
Ngandu Wa Ngandu Kennedy, alias Anti-balle, chef de gang
Parmi les accusés figure Ngandu Wa Ngandu Kennedy, également connu sous le nom d’Anti-balle. Ce dernier est considéré comme l’un des chefs de file de l’association « Force du Progrès », affiliée au parti politique UDPS. Outre l’attaque de la résidence de Kabila, les prévenus sont également soupçonnés d’avoir tenté de déguerpir de force l’immeuble Kamul Inter.
Cependant, la défense a soulevé des irrégularités lors de la réquisition du procureur pour l’interpellation des clients. Joel Kitenge, avocat de la défense, a exprimé son mécontentement concernant l’arrestation de femmes et d’enfants, dont un bébé de deux mois. Il a également dénoncé le pillage des biens de la maison par la police, affirmant que cela ne correspondait pas à l’État de droit.
La base de la Force du progrès démantelée à Gramalic par la Police
L’audience publique s’est ouverte seulement deux jours après les événements reprochés aux prévenus. La Police Nationale Congolaise (PNC) avait récemment démantelé une base de l’organisation « Force du Progrès » dans le quartier Manenga, commune de Ngaliema. Au cours de cette opération, 137 personnes, dont Ngandu Wa Ngandu Kennedy, ont été arrêtées. Les forces de l’ordre ont saisi une centaine de machettes ainsi qu’un drone en mauvais état, et ont fermé un cachot clandestin utilisé par les membres de cette structure.
L’affaire continue de susciter l’attention du public et des médias, et le tribunal devra examiner de près les preuves et les témoignages pour rendre justice dans cette affaire complexe. Lire aussi : Affaire de l’attaque de la résidence de Kabila : l’identification des prévenus se poursuit à l’audience de ce lundi | Actualite.cd
Il était une fois, la Force du progrès…
L’association « Force du Progrès » est affiliée au parti politique UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) en République démocratique du Congo. Elle est considérée comme un groupe d’influence et de mobilisation politique. Leur rôle est de promouvoir les idéaux du parti, de soutenir ses candidats et de participer activement à la vie politique du pays. Cependant, dans le contexte de l’affaire de l’attaque de la résidence de Joseph Kabila, certains membres de cette association sont accusés d’avoir commis des actes de violence et de pillage.
Le traitement de cette affaire par le système judiciaire congolais sera scruté. La manière dont les prévenus sont jugés, les preuves présentées et les verdicts rendus auront un impact sur la confiance du public dans l’État de droit.
Acte prémédité
L’attaque de la résidence de l’ancien Président Joseph Kabila a suscité des réactions vives en République démocratique du Congo. Voici un résumé des événements :
L’attaque : Le 31 juillet 2024 au soir, des jeunes affiliés au parti UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), dirigé par le président Félix Tshisekedi, ont attaqué la résidence de Kabila à Kinshasa. Ils ont brandi des cocktails Molotov et tenté de pénétrer dans la concession, provoquant un affrontement violent avec les policiers chargés de la sécurité.
Réaction d’Olive Lembe Kabila : L’épouse de Joseph Kabila, Olive Lembe Kabila, a dénoncé l’attaque, affirmant qu’il s’agissait d’une tentative d’élimination physique de la famille Kabila. Elle estime que l’attaque était planifiée et que la famille est visée.
Version des autorités : Selon les autorités, ces jeunes étaient impliqués dans un conflit foncier à proximité de la résidence de Kabila. Ils auraient été mobilisés pour forcer le déguerpissement d’une des parties en conflit. Leur présence à cet endroit aurait été due à la pression exercée par la police.
L’affaire continue de susciter l’attention du public et des médias, et une enquête est en cours pour élucider les circonstances de l’attaque. Ce procès est un test pour la stabilité politique et la capacité du système judiciaire à rendre une justice équitable. Son dénouement pourrait façonner l’avenir politique du pays. Lire aussi : La police démantèle l’état-major de la Force du Progrès à Gramalic – Infocongo