Plusieurs habitants du territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) étaient dans les rues lundi 13 mars pour réclamer le rétablissement de la paix avant le lancement de l’opération d’enrôlement des électeurs pour les élections prévues cette année.
Les manifestants ont indiqué que toutes leurs activités sont paralysées notamment les travaux de champ dont se nourrit principalement la population locale. Les écoles, les centres de santé restent fermés et les habitants continuent à vider le territoire.
« Nous demandons une seule chose au Président de la République, qu’il restaure la paix. Nous n’avons pas de farine de manioc, ni de maïs, nous dépendons actuellement de la ville de Kinshasa ou de Bandundu, c’est quoi au juste ? Les mamans ne vont plus au champ, il n’y a pas école, tout tourne mal, le Président ne peut rien dire à propos de Kwamouth ? Qu’il se réveille », s’exclame une femme manifestante.
La paix avant l’enrôlement
« Si cette insécurité ne prend pas fin, il n’y a pas d’enrôlement dans le territoire de Kwamouth, nous n’allons pas voter », regrette un autre manifestant.
Cette manifestation a drainé des centaines de personnes sur les artères principales de la commune rurale de Kwamouth. Le territoire de Kwamouth est en proie aux violences communautaires depuis juin 2022 à la suite des conflits entre Téké et Yaka. Des milliers de déplacés ont quitté leurs milieux habituels. Nombreux sont morts dans les milieux d’accueil à la suite des conditions précaires de vie. Plus de 250 personnes ont perdu la vie dans ces violences.
L’opération d’enrôlement des électeurs a déjà été reportée à deux reprises à Kwamouth. Mais l’enrôlement a eu lieu dans les sept autres territoires de la province de Mai-Ndombe. Lire aussi : Quinze morts après l’attaque armée du village Kinsele (Kwamouth) qui se vide de ses habitants
