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La 2e conférence internationale sur la biodiversité dans le Bassin du Congo s’ouvre ce lundi à Kisangani

Bassin du Congo

Bassin du Congo

La 2e conférence internationale sur la biodiversité dans le Bassin du Congo s’ouvre ce lundi 6 mars à Kisangani (Tshopo). Elle vise à comprendre la protection de l’environnement dans le bassin du Congo et ses liens avec la biodiversité, la santé, le climat et les systèmes sociaux écologiques.

Cette conférence scientifique, organisée par le Centre de surveillance de la biodiversité de l’Université de Kisangani et Capacités pour la biodiversité et le développement durable, (CEBIOS), va se clôturer le 10 mars.

Université de Kisangani, le bâtiment administratif

Elle a pour objectif de sensibiliser et de mobiliser les acteurs politiques, scientifiques et sociaux sur les enjeux liés à la conservation de la biodiversité, de la santé et du climat dans cette région.

Les principaux thèmes abordés lors de la conférence sur la biodiversité Bassin du Congo

La conférence aborde plusieurs thèmes liés à la biodiversité dans le Bassin du Congo, tels que :

La diversité biologique et les services écosystémiques ; La santé humaine et animale ; Le changement climatique et la résilience des écosystèmes ; La gouvernance et les politiques environnementales ; L’éducation et la sensibilisation à l’environnement. Ces thèmes sont déclinés en sessions plénières, ateliers, tables rondes et présentations orales ou affichées.

Actions menées pour préserver la biodiversité dans le Bassin du Congo

Le changement climatique a des impacts négatifs sur la biodiversité dans le Bassin du Congo, qui contient la deuxième plus grande forêt tropicale du monde. Parmi ces impacts, on peut citer :

– La diminution des ressources animales et végétales dont dépendent les populations locales

– La modification des cycles hydrologiques et des précipitations

– L’augmentation des risques d’incendies et de sécheresses

– La fragmentation et la dégradation des habitats naturels – La perte de certaines espèces endémiques ou menacées Ces impacts affectent non seulement la biodiversité, mais aussi les services écosystémiques qu’elle fournit, tels que la régulation du climat, la purification de l’eau, la pollinisation ou la production de médicaments.

C’est pourquoi il est important de protéger et de restaurer cette forêt pluviale essentielle pour la planète.

Il existe plusieurs initiatives pour protéger la biodiversité dans le Bassin du Congo, impliquant différents acteurs tels que les gouvernements, les organisations internationales, les ONG, les communautés locales ou les chercheurs.

Des partenariats multiples pour la gestion durable des forêts

Le Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC), qui vise à promouvoir la gestion durable des forêts et la conservation de la faune

Le Programme de conservation de la biodiversité et de développement durable dans le bassin du Congo (COBAM), qui soutient l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et de stratégies nationales et régionales en matière de biodiversité

Le Réseau des aires protégées d’Afrique centrale (RAPAC), qui coordonne les efforts des pays membres pour renforcer l’efficacité des aires protégées ;

Le Programme d’appui à la préservation de la biodiversité et aux écosystèmes fragiles (ECOFAC), qui finance des actions de protection et de valorisation des écosystèmes forestiers ;

Le One Forest Summit, qui réunit les dirigeants des trois plus grands bassins forestiers équatoriaux (Amazonie, Bassin du Congo et Asie du Sud-Est) pour accélérer l’action climatique et la protection de la biodiversité

Ces initiatives sont essentielles pour préserver le patrimoine naturel exceptionnel du Bassin du Congo, reconnu par l’UNESCO comme site du patrimoine mondial.

Bonobos, singes de la forêt du bassin du fleuve Congo

Des résultats positifs pour la biodiversité du Bassin du Congo

Ces initiatives ont permis d’obtenir des résultats positifs pour la protection de la biodiversité dans le Bassin du Congo, tels que : – La création et le renforcement de plusieurs aires protégées, couvrant plus de 10% du territoire forestier

– La mise en place de mécanismes de financement innovants, comme le Fonds bleu pour le Bassin du Congo ou le Fonds vert pour la forêt équatoriale

– La promotion de pratiques d’exploitation forestière responsables et certifiées, respectant les normes sociales et environnementales

– La sensibilisation et la mobilisation des populations locales, des acteurs économiques et des décideurs politiques sur l’importance de la biodiversité

– La coopération régionale et internationale pour lutter contre les menaces communes, comme le braconnage, la déforestation ou le changement climatique Ces résultats sont encourageants mais insuffisants face à l’ampleur des défis à relever. Il faut donc poursuivre et intensifier ces efforts pour assurer la pérennité de la biodiversité dans le Bassin du Congo.

Qui en sont les organisateurs ?

Les organisateurs des initiatives pour la protection de la biodiversité dans le Bassin du Congo sont variés et dépendent du type et de l’échelle de l’initiative.

Voici quelques exemples :

Le Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) est une initiative lancée en 2002 par le Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg. Il regroupe plus de 100 partenaires, dont les pays d’Afrique centrale, les pays donateurs, les organisations internationales, les ONG et le secteur privé.

Il y a aussi le Programme de conservation de la biodiversité et de développement durable dans le bassin du Congo (COBAM) est une initiative financée par l’Union européenne et mise en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) et d’autres partenaires régionaux.

Lire aussi : RDC : scientifiques et experts internationaux à Yangambi pour la Conférence Internationale sur les forêts du bassin du Congo

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