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Audience foraine pour maltraitance d’une adolescente dans un couvent à Mwene-Ditu

Hôtel de ville de Mwene-ditu

Hôtel de ville de Mwene-ditu

Une audience foraine a été organisée au Tribunal de paix de Mwene-ditu, faisant office de Tribunal d’enfant, mardi 31 janvier 2023, après l’agression physique et violences basées sur le genre d’une mineure d’âge par ses pairs et des religieuses de la congrégation CICM, à Mwene-Ditu.

Cette audience d’enfants a été inscrite sous le rôle d’enfant en conflit avec la loi 16 47. L’enceinte du centre de transit et d’hébergement Bena Diani des sœurs de la congrégation CICM a été choisi comme cadre pour des raisons purement pédagogiques afin que tous les autres enfants ne reviennent plus au forfait.

Cette première audience a été consacrée à l’identification de tous les enfants en conflit avec la loi. Mais, la justice s’est butée à deux difficultés, étant donné que les religieuses l’ont offusquée par l’absence des enfants de 14 à 17 ans pourtant perceptibles à travers la vidéo qui atteste les faits ignobles, mais pour présenter ne fût-ce que les enfants de moins de 14 ans, irresponsables pénalement qui ont été entendus sur PV d’une part et d’autre part par l’absence de la victime, Denise Pauline Kabeya, mineure,  soustraite, selon les religieuses par les services des Affaires sociales sur ordre des autorités politico-administrative depuis le 25 janvier, a déclaré le juge-président du Tripaix.

Audience pour l’exemple

Notons que l’OPJ a fait la disjonction des poursuites. Les religieuses sont auditionnées au parquet près le Tripaix pour fixation du dossier au tribunal pendant que l’audience d’enfants est renvoyée au vendredi 3 février.

Pour rappel, la victime, une orpheline encadrée dans un centre d’hébergement d’une congrégation catholique des sœurs religieuses de la ville de Mweneditu, a été copieusement frappée par ses pairs et des religieuses sous le regard autoritaire de la responsable de ce centre. Une agression physique difficile à regarder, marquée de coups de pied sur le corps de la fille sans pitié au point de la tuer malgré ses cris et ses pleurs angoissants, parce que la sœur supérieure l’accusait de sorcellerie, sans pouvoir le prouver.

Ce traitement inhumain et dégradant basé sur le genre et la jeune fille et la femme est décriée par le pouvoir papal qui est arrivé en RDC mardi 31 janvier, et d’autre part par des structures de protection de l’enfant et de la femme.

Mais elle est aussi et surtout décriée par le président Félix Tshisekedi lors de la 84e réunion du Conseil des ministres qui a insisté sur l’implication de tous les acteurs sociaux à lutter contre ces antivaleurs la politique nationale de protection de l’enfance se décline et sur tous les axes et s’assure de la réinsertion familiale sociale et économique de tous les enfants vivant en situation vulnérable, en tapant du poing sur la table que la place de l’enfant n’est pas dans les centres d’hébergement, mais le milieu naturel de l’enfant reste et demeure la famille. Lire aussi: Lomami : l’hôtel de ville de Mwene-ditu décrète l’opération « Samedi salongo obligatoire »

Étienne Mukendi Tshishi/Mwene-Ditu

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