Le lancement de cet important chantier à grand enjeu économique a eu lieu ce jeudi 16 juin dans la ville de Mpondwe, en Ouganda. Il s’agit de relier les deux pays par une route longue de 200km pour un coût d’environ 300 millions de dollars américains.
Le chantier va se décliner sur trois axes routiers grâce aux accords politiques et techniques signés en mai dernier entre les deux Etats. Il s’agit des axes : Kasindi-Beni, Beni-Butembo et Bunagana-Rutshuru-Goma, et seront financés à 60% par une entreprise indienne installée en Ouganda, tandis que la RDC et l’Ouganda vont apporter chacun 20 % de financement.
Notons que ces routes qui revêtent des enjeux commerciaux cruciaux pour l’est congolais permettront à la RDC devrait s’ouvrir davantage à l’Afrique de l’Est, d’où elle importe plusieurs produits manufacturés.
Fort impact économique
La réhabilitation des routes précitées va également aider la RDC à augmenter le taux de ses exportations vers l’Ouganda et l’Afrique de l’Est. Actuellement, l’Ouganda exporte beaucoup vers la RDC. En 2020 par exemple, les exportations ougandaises vers la RDC constituées de produits manufacturés étaient estimées à 900 millions USD. En effet, l’Ouganda exporte au Congo les matériaux de construction produits dans ses nombreuses usines, alors que les exportations congolaises (cacao, café, thé, bois) demeurent faibles et informelles notamment à cause de l’insécurité dans les zones frontalières, principalement à Beni.
Les provinces congolaises de l’est demeurent fortement dépendantes des importations en provenance de l’océan indien via le port kényan de Mombasa, et empruntent la route en passant par Beni, Goma, Bunia, Kisangani. Cette route est d’une très grande importance, et une fois asphaltée permettra un énorme gain de temps. En effet « là où on pouvait faire trois, quatre, cinq jours en moins de deux jours on peut partir de Butembo, Beni et atteindre le port de Mombasa », a déclaré l’ambassadeur de la RDC en Ouganda, Jean-Pierre Masala.
