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Assemblée nationale : Christophe Mboso, un Président « somnifère »

Christophe Mboso Nkodia

Christophe Mboso Nkodia, Président de l'Assemblée nationale

Tous ceux des politiciens congolais qui rêvent d’un glissement électoral à l’échéance de 2023, peuvent dormir tranquilles. Christophe Mboso Nkodia Mpuanga, le tout nouveau Speaker de l’Assemblée nationale est occupé à répondre à leurs attentes, et peut-être même au-delà de leurs espérances.

En jetant son dévolu sur ce septuagénaire blanchi sous le harnais politique des différents régimes qui se sont succédé à la tête du pays depuis Mobutu Sese Seko, l’actuel Président de la République semble avoir été bien inspiré, pour le cas où ils nourriraient, lui et les souffleurs de son entourage, l’idée d’une possible prolongation de mandat à la tête du pays.

Hâtons-nous lentement

A l’Assemblée nationale, depuis l’élection de Christophe Mboso à la tête de la Chambre basse, le mot d’ordre semble être celui de « hâtons-nous lentement ».  Fort de la majorité éclectique sortie des cendres de l’ancienne majorité FCC-CACH, le nouveau Président donne l’impression d’imposer une sorte d’immobilisme au sein de la salle des Congrès du Palais du peuple. Depuis l’ouverture de la session en cours le 15 mars dernier, les ordres du jours des plénières de l’Assemblée nationale sont d’une minceur inquiétante, comme si, les matières à soumettre à la discussion des honorables députés sont importées de Chine.

Du haut de son perchoir, le Président Mboso ne semble sortir de sa somnolence que pour interdire toute motion d’un élu qui ne rencontre pas sa vision, pour refuser l’inscription à l’ordre du jour d’une question embarrassante contre un membre du Gouvernement dit “des warriors”, ou encore pour retarder par des prétextes de sa propre invention, la mise à l’ordre du jour des questions de fond, qui requièrent pourtant le bénéfice de l’urgence.

Plus que 21 jours…

La session de mars se clôture le 15 juin prochain, donc dans exactement 21 jours. Au départ, il avait été convenu dans le calendrier adopté à l’unanimité, que l’on y traiterait des questions comme la réforme de la Centrale électorale (CENI), de la nouvelle loi électorale, de la matérialisation du Porte-parole de l’opposition, ainsi que d’autres matières aussi importantes les unes que les autres. Sur les quelques jours qui restent avant la clôture d’une session ordinaire pendant lequel le Bureau a souvent joué au pantouflage, il ne reste plus qu’à souhaiter un miracle, pour que ces sujets plus qu’indispensables pour les échéances électorales de 2023 soient traités et finalisés.

Tout le monde l’a remarqué lors du processus de basculement de la majorité parlementaire en faveur de l’Union sacrée : le Président Mboso semble plus préoccupé à aller à la chasse aux millions de dollars US pour arroser ses ouailles, plutôt que par le traitement des dossiers pourtant essentiels pour la pérennisation du cycle électoral. Certains pourraient lui voter des circonstances atténuantes pour justifier son attitude : la moindre erreur de navigation de sa part, pourrait valoir une explosion puissance six du conglomérat union sacrée. D’où peut-être cette impression qu’il donne de marcher sur des œufs. Mais jusqu’à quand ? Là est la question. Lire aussi: Assemblée nationale : Christophe Mboso visé par une motion de défiance

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