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L’Union sacrée tente de ressouder les rangs, à la veille de la sortie du Gouvernement

Jean-Marc Kabund

Jean-Marc Kabund président a.i de l'UDPS

Le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale Jean-Marc Kabund a convié ce jeudi après-midi, toutes les députées et tous les députés de la nouvelle majorité de l’union sacrée, a une rencontre à Kinshasa. Selon certaines indiscrétions, cette rencontre a pour but de resserrer les rangs des élus qui ont adhéré à la nouvelle dynamique du Président de la République Félix Tshisekedi, à la veille de la publication du Gouvernement Sama Lukonde, attendue incessamment, après près de deux mois de blocage.

L’Union sacrée qui se prévaut désormais d’une large majorité parlementaire sans l’hémicycle, a encore fort à faire pour donner des preuves de sa cohésion. Les difficultés qu’éprouve actuellement le Premier ministre Sama Lukonde à rendre public son équipe, met à nu le caractère hétéroclite et intéressé de cette nouvelle coalition, où chaque composante cherche à tirer le gros des avantages que lui procure son poids de députés dans l’assemblage en place.

L’Union sacrée tente de ressouder les rangs

Pour Jean-Marc Kabund qui fait office de coordonnateur de la coalition, il est donc question d’assurer à ceux des sociétaires qui ne se retrouveront pas au Gouvernement, de voter tout de même la confiance à la nouvelle équipe, quitte à ce qu’ils soient récompensés plus tard avec des postes dans le portefeuille de l’Etat ou dans la haute administration, ou encore à travers des compensations matérielles ou financières.

Après près de cinq mois de triomphe consécutive à son écrasante victoire sur la coalition FCC-CACH, l’union sacrée entre aujourd’hui dans sa phase de vérité, avec l’actuelle session parlementaire de mars. Une session pleine d’incertitudes et d’embuscades, au regard des sujets hautement inflammables inscrits à son ordre du jour.

Outre l’investiture du Gouvernement, il y a notamment la réforme des lois électorales et la désignation des animateurs de la CENI, la recomposition des groupes et des commissions parlementaires qui suppose une refonte du Règlement intérieur de l’Assemblée, et aussi et surtout, le dossier du Porte-parolat de l’opposition, ouvertement revendiqué par le FCC.

FCC toujours redoutable…

Un FCC qui semble avoir par ailleurs conservé une certaine force de nuisance au sein de l’hémicycle, même s’il se fait discret face au triomphalisme de la nouvelle dynamique. Jeudi, un de ses ténors, le PPRD Didi Manara, a rappelé que sa famille politique dispose encore de 150 députés « sûrs” et “soudés”, et qu’elle gardait intacte sa capacité de blocage au sein de l’hémicycle, notamment en matière de pétition, où seulement 125 signatures sont requises pour enclencher la machine. Et la publication attendue du Gouvernement risque d’augmenter les troupes FCC, avec un renfort probable des déçus de l’union sacrée. Lire aussi: Gouvernement Sama Lukonde: De l’espoir au désenchantement

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