A la veille du lancement officiellement de la chanson « Mama Yemo », son auteur compositeur, Le Karmapa, a décrit le mobile qui l’a poussé à l’écrire.
« C’est à l’issue d’une enquête menée dans les hôpitaux de référence de l’État dans la ville de Kinshasa que l’idée d’écrire la chanson « Mama Yemo » m’est venue en tête », a introduit Le Karmapa.
Mais pourquoi seulement « Mama Yemo », alors que l’enquête a été générale ?
A cette question, Le Karmapa précise : « J’ai été dans les grands hôpitaux de référence de Kinshasa, notamment Mama Yemo, Clinique Kinoise, Pédiatrie de Kalembelembe, Sanatorium et Omeco de Matete. Toutes ces institutions médicales étant les hôpitaux de référence de l’État, j’ai préféré les appeler « Mama Yemo ». Mais les gens voient seulement l’hôpital général de Kinshasa parce qu’il porte ce nom », dit-il.
En donnant un accent particulier à Mama Yemo, Le Karmapa a fixé l’opinion.
« Un jour, j’étais à l’hôpital de référence de Matete, OMECO. J’ai posé une question très simple « où jetez-vous les seringues usagées et autres effets à incinérer ? », personne n’était capable d’y répondre. Si vous allez à Mama Yemo, vous trouverez les gens se laver, très vite, derrière le bâtiment vers 4 heures du matin, parce que c’est à cet endroit que l’on brûle, à l’aide de pneus, les cordons ombilicaux des nouveau-nés, des fœtus et autres effets. Très touché, en tant que congolais, je suis obligé de le dénoncer pour que l’État puisse prendre à- bras-le-corps l’amélioration des conditions de ces institutions sanitaires. Cette dénonciation a apporté un petit changement. L’objectif de ma démarche est de voir l’État congolais doter les personnels soignants des moyens nécessaires, des matériels de haute technologie et des ambulances pour qu’à leur tour, les hôpitaux puissent donner à la population les soins de qualités. C’est à ce moment-là que je peux jeter des fleurs au gouvernement », explique Le Karmapa en ajoutant « allez à la Clinique Kinoise, à l’Omeco, vous verrez comment la souris et le chat vivent en camaraderie. A Mama Yemo, j’ai vécu un spectacle désolent entre une grosse souris très sale et un chat, alors que j’étais avec ma sœur hospitalisée qui avait finalement rendu l’âme et je dis, paix à son âme ».
L’état vétuste des hôpitaux devient une préoccupation, non seulement pour Le Karmapa, mais aussi pour la population congolaise. A ce sujet, l’auteur de la chanson « Mama Yemo », veut voir les soins de santé des congolais améliorés.
« On doit réhabiliter nos institutions sanitaires. Prenons le cas de coronavirus, si la maladie avait frappé chez nous comme ailleurs, imaginez le reste… Une catastrophe jamais vue.
Mon souci est que l’État renforce la qualité de soin de santé des congolais. J’invite les mélomanes à se procurer de ces nouveautés qui sont « Mama Yemo », « AVC » et tant d’autres contenus dans cet album qui sort sur tous les supports ce dimanche », a conclu Le Karmapa. Mais l’album est censuré et l’artiste était invité devant le juge.
Gel Biumbe