Ce fut un certain samedi 17 mai 2019 que la vie d’une adolescente de 13 ans basculait suite à un viol collectif qu’elle a subi de la part de ses camarades d’école, enfants de hautes personnalités du pays, tous élèves à l’école Révérend Kim jusqu’à leur expulsion.
Une réparation qui tarde à venir
L’opinion se souviendra que la mère de la victime avait saisi la justice pour une réparation.
Cependant, un jugement rendu en première instance au Tribunal pour Enfant de Kinshasa dans la commune de Kinshasa avait suscité l’indignation générale consécutive à une décision judiciaire jugée injuste vis- à-vis de la victime.
Pire encore, l’affaire était montée au Tribunal pour Enfant de Kinshasa/Gombe pour un jugement en appel et a abouti au Tribunal pour Enfant où plus rien ne bouge ni ne filtre jusqu’à ce jour.
Appel des organisations des droits des enfants
Quelques organisations de défense des droits des enfants et des jeunes filles dont la Lizadeel, l’Ucofem et autres dénoncent que cette affaire n’a pas toujours une issue tandis que les bourreaux circulent librement, d’autres ayant déjà quitté le pays pour échapper à la justice.
La victime pour sa part se morfond devant le sort impitoyable qui lui est réservé, s’insurge Bernadette Kamango, l’une des activistes de la lutte contre le harcèlement sexuel :
« c’est pourquoi, au regard du cri de détresse de l’adolescente victime du viol collectif de 7 enfants en conflit avec la loi, et surtout au regard de la célérité avec laquelle certaines affaires judiciaires actuelles de hautes personnalités du pays sont traitées, nous sollicitons que le dossier de cette jeune fille soit également traité avec le même zèle, afin que cette dernière retrouve sa sérénité comme tout enfant de son âge en retournant à l’école sans aucune crainte ».
Jacques Kalokola