La police qui semble privilégier un acte criminel, a ainsi ouvert une enquête pour savoir plus sur les responsables de cet acte ignoble qui a réduit en cendres le musée de Gungu, emportant plusieurs dizaines de milliers d’œuvres d’art d’une valeur inestimable, certaines œuvres datant des années 1800.

 « L’enquête est en cours. La police a trouvé que la maison était déjà brûlée, il n’y avait pas moyen d’intervenir. On avait aspergé de l’essence entre les ouvertures des fenêtres, tout autour du bâtiment jusqu’à brûler tout. Parce que les œuvres d’art étaient parfois éparpillées, d’autres étaient installées à même le sol. Il n’y avait pas de service de gardiennage, pas de sentinelle », a précisé le commandant José Kaputu.

Désemparé, Aristote Kibala, initiateur de ce musée a lancé un SOS vers les organisations internationales dont l’agence des Nations Unies pour la culture et l’éducation (UNESCO), l’Organisation internationale de la Francophonie et le gouvernement de la RDC afin d’aider à reconstituer cet établissement culturel.

Le musée de Gungu contenait plus de 25 000 œuvres d’art et avait une valeur de 15 millions USD. Parmi les œuvres parties en fumée, on peut compter les masques Pende : Gikhokho, Gia Tundu, Mbuya, Gangonga, Minganji, Gafulu, Pogo ya Khussa (le couteau).

En juillet 2022, comme les années précédentes, le musée devait être la principale attraction du Festival international de Gungu, selon M. Kibala.

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Le drame est intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi 5 novembre et n’a absolument rien épargné de l’édifice de ce musée très fréquenté par les chercheurs et les touristes, selon les témoignages de la société civile locale, qui ajoutent que les causes de cette tragédie demeurent encore inconnues.

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