« L’endroit est sécurisé pour que la police scientifique enquête afin qu’on sache s’il s’agit de quel engin. Mais à première vue sur le lieu, j’ose croire qu’il y avait des déflagrations pareilles. Ce n’est pas ce que j’ai appris par ci par là qu’il s’agit d’une grenade. Au vu des impacts et déflagrations, j’estime que ça doit être un engin explosif improvisé », a dit le gouverneur militaire.

Ce matin, le chef-lieu du Nord-Kivu, Goma, s’est réveillé calme au lendemain de l’explosion d’une grenade dans le camp militaire de Katindo. Et contrairement au bilan de 8 morts annoncé la veille, le gouverneur Ndima a souligné que l’incident a fait 6 morts dont des officiers de l’armée : un lieutenant-colonel, un capitaine, trois femmes et un enfant.

Le lieutenant-général Ndima n’exclut cependant pas une piste djihadiste. « Nous sommes dans la province où nous faisons face aux djihadistes, au terrorisme. Que la population ne cède pas à cette terreur, les enquêtes sont en cours pour déterminer s’il s’agit de quoi », a-t-il déclaré.

Plusieurs engin explosifs ont explosé au Nord-Kivu, dont un, le 25 décembre dernier dans un resto-bar en plein centre de Beni. L’acte attribuée aux rebelles ougandais d’ADF avait fait 8 morts et une dizaine de blessés. Lire aussi: Nord-Kivu : une grenade explose à Goma : 8 morts(officiel)

Une décision du gouvernement qui vient répondre tant soit peu aux différentes lamentations des élus du Nord-Kivu, ainsi que des mouvements citoyens. Ces derniers avaient depuis longtemps exigé sa délocalisation car considéré comme « vraie source » de l’insécurité qui s’observe dans la ville.

Le ministre délégué à la Défense, Sylvain Mutombo, en mission de service au Nord-Kivu a effectué mercredi 02 décembre dernier une visite sur le lieu où sera désormais érigé le nouveau camp militaire qui portera le nom de « Camp Félix Antoine Tshisekedi ».

Un camp militaire moderne avec des habitations pour officiers et hommes de rang

Selon le ministre, ce site d’une étendue d’environ 50 hectares va ainsi abriter un camp moderne avec des villas pour officiers, sous-officiers et hommes de rang de l’armée. Il aura aussi un hôpital, une école moderne, un marché et bien d’autres infrastructures.

Sylvain Mutombo fait savoir que l’idée de la délocalisation de ce camp est l’œuvre du chef de l’Etat qui a décidé de doter les FARDC de logements modernes dans le souci de pacifier l’Est de la RDC.

« La volonté du commandant suprême est de mettre les bouchées doubles pour que les conditions de logement de nos militaires soient améliorées. C’est pourquoi nous avons visité ce site de Sake qui comprendra plus de 250 logements soit 750 ou 752 ménages pour 750 familles. Nous avons aussi visité deux sites secondaires se trouvant ici à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo, qui serviront de logements secondaires aux militaires FARDC, et de proximité de la ville de Goma, mais aussi pour le contrôle frontalier.

Dès que je rentre à Kinshasa, un rapport sera fait à qui de droit pour en finir avec les documents des établissements qui vont procéder très vite aux travaux de construire 3 camps. On voulait donc construire même 5, mais on va construire d’abord ces 3. Ça sera une expérience pilote pour le début de la construction des casernes de nos militaires » a précisé le ministre Sylvain Mutombo.

Etudes de faisabilité déjà effectuées

De leur côté, les établissements « YETU » qui vont procéder à l’exécution des travaux, indiquent que plusieurs autres infrastructures seront érigées sur ce site, entre autres des églises ainsi que des structures sanitaires. Son avocat ajoute qu’une étude approfondie aurait déjà été faite pour la construction des camps modernes qui répondent aux normes.

Amour Imani Christian