Le nouveau rapport des Nations-Unies révèle aussi une situation des plus alarmantes dans l’est de la République démocratique du Congo. Thomas Lubanga Dyilo, ancien chef de milice en Ituri et premier condamné de la Cour pénale internationale (CPI), est de retour sur la scène des combats, soutenant activement des groupes armés et menaçant ainsi la fragile paix dans la région.
Libéré en 2020 après avoir purgé une peine de 14 ans pour crimes de guerre, Lubanga aurait rapidement repris ses activités criminelles. Selon le rapport, il aurait rejoint le groupe Zaïre/ADCVI et jouerait un rôle central dans sa collaboration avec la coalition AFC-M23. Basé en Ouganda, il coordonnerait des opérations militaires, des recrutements et des transferts d’armes, bénéficiant du soutien logistique de réseaux régionaux.
Thomas Lubanga retrouve les démons de la violence
L’implication de Lubanga dans cette nouvelle dynamique est particulièrement inquiétante. Son autorité morale au sein des groupes armés en Ituri et ses liens avec des acteurs régionaux lui permettent de mobiliser des combattants et de coordonner des attaques à grande échelle. La présence de Lubanga à la tête de ces réseaux criminels risque de relancer les tensions intercommunautaires et de compromettre les efforts de paix en cours.
Le rapport met également en évidence le rôle d’autres acteurs clés dans cette nouvelle alliance, tels qu’Yves Khawa Panga Mandro et Innocent Kaina, alias India Queen, tous deux visés par des sanctions internationales. Ces individus, en étroite collaboration avec Lubanga, forment un véritable réseau criminel transfrontalier, menaçant la stabilité de toute la région.
Les révélations de ce rapport appellent à une réaction ferme de la communauté internationale. Il est urgent de prendre des mesures pour neutraliser les réseaux criminels dirigés par Lubanga et ses associés, de soutenir les efforts de stabilisation en RDC et de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes. Lire aussi : Ituri : Thomas Lubanga libéré des mains des rebelles CODECO avec trois autres membres de la Task Force – Infocongo
