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Les FARDC se ragaillardissent : six drones Rwandais abattus dans le Nord-Kivu

Drone kamikaze

Drone kamikaze

Les tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s’intensifient. Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont annoncé avoir abattu six drones kamikazes rwandais dans la région de Mambasa, au Nord-Kivu. Cette nouvelle escalade suscite de vives inquiétudes quant à la stabilité de la région.

Des accusations graves contre le Rwanda

En effet dans un communiqué officiel, les FARDC qui n’ont jamais cessé d’accuser le Rwanda de soutenir le mouvement rebelle du M23 et d’utiliser des drones pour mener des attaques sur le territoire congolais, dénoncent également le recrutement par le M23 de jeunes civils congolais, utilisés comme boucliers humains. Le colonel Mak Hazukay, porte-parole de l’armée alerte également sur la présence des rebelles du M23 armés dans des églises, écoles et hôpitaux dans les zones sous leur occupation au sud de Lubero.

Le Colonel Mak Hazukay, porte parole des FARDC au Nord-Kivu (ph droits tiers)

Ces événements s’inscrivent dans un contexte de conflit armé qui dure depuis plusieurs mois dans l’est de la RDC. Les affrontements entre les FARDC et le M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, ont provoqué un déplacement massif de populations et une crise humanitaire sans précédent.

L’utilisation d’armements sophistiqués, notamment de drones, par le Rwanda et le M23 dans le conflit en RDC a considérablement modifié la donne sur le terrain, alors que depuis quelques jours, les FARDC semblent se ragaillardir en reprenant quelques localité auparavant sous contrôle du M23.

L’avantage technologique du Rwanda et du M23

Durant plusieurs semaines, les forces armées du Rwanda qui soutiennent le M23 ont progressé à l’intérieur du territoire Congolais, prenant plusieurs localité, grâce à l’utilisation d’un armement sophistiqué et de moyens de communication modernes, dont des drones kamikazes.

Unité d’élite des FARDC qui a abattu les drones Kamikazes Rwandais (ph droits tiers)

Ces drones, une fois lancés, suivent une trajectoire prédéfinie avant de s’écraser sur leur cible, causant des dégâts importants. Leur utilisation permet de frapper des cibles mobiles avec précision, tout en minimisant les risques pour les forces au sol.

Par ailleurs, le M23, appuyé par le Rwanda, dispose d’une artillerie lourde qui lui permet de frapper des positions ennemies à longue distance. Cette capacité a notamment permis de prendre l’avantage dans plusieurs affrontements.

De plus, les systèmes de communication sophistiqués permettent aux forces armées rwandaises et aux rebelles du M23 de coordonner leurs actions de manière efficace, même sur de vastes zones.

Les conséquences de cette militarisation

L’utilisation d’armes sophistiquées a contribué à l’escalade du conflit, rendant les affrontements plus meurtriers et plus difficiles à contenir.

Dans ce conflit hautement létal, les populations civiles sont les premières victimes de cette guerre technologique. Les attaques aériennes et les bombardements d’artillerie causent de nombreuses victimes et déplacent des milliers de personnes.

Il s’en suit des difficultés pour les forces de maintien de la paix, car la présence de drones et d’autres armes sophistiquées complique la tâche des forces de maintien de la paix, qui sont souvent démunies face à ces technologies.

Les questions que soulève cette situation

Origine de ces armements : D’où proviennent les armes sophistiquées utilisées par le Rwanda et le M23 ? Quels sont les pays qui fournissent ces équipements ?

Responsabilités : Qui est responsable des violations du droit international humanitaire commises dans ce conflit ? Le Rwanda, le M23, ou les pays qui fournissent les armes ?

Perspectives : Comment mettre fin à ce conflit et empêcher que la situation ne s’aggrave

Les enjeux de ce conflit et défis à venir

Ce conflit a des implications régionales et internationales importantes. Les richesses minières de la région, notamment le coltan, sont au cœur des convoitises de nombreux acteurs. De plus, la présence de groupes armés étrangers complique encore la situation.

La presse congolaise a largement couvert la neutralisation de ces six drones. Certains médias appellent à une réaction plus ferme du gouvernement congolais face aux agressions rwandaises, tandis que d’autres, comme le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege, plaident pour une solution pacifique. Mukwege a proposé d’organiser une conférence internationale sur la paix en RDC en 2025 afin de trouver une issue durable à ce conflit.

Il va sans dire que la RDC et la communauté internationale sont confrontées à un défi majeur : mettre fin à ce conflit et stabiliser la région. Cela nécessitera un engagement fort de tous les acteurs concernés, notamment les pays de la région et les organisations internationales. Lire aussi : Le M23 progresse en force dans le Nord-Kivu : Mambasa tombe, la population fuit – Infocongo

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