Un nouveau chapitre s’ouvre pour la justice congolaise. Ce mercredi 6 novembre 2024, le Président Félix Tshisekedi a officiellement inauguré les États généraux de la Justice au Centre financier de Kinshasa. Placés sous le thème “Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ?“, ces assises marquent une étape cruciale dans la réforme du système judiciaire congolais, en proie à de nombreuses difficultés.
Un diagnostic alarmant
Les participants à ces États généraux ont dressé un constat sans appel : la justice congolaise souffre de nombreux maux. Corruption, lenteur des procédures, manque de moyens, insuffisance de personnel qualifié, sont autant de défis qui minent la confiance des citoyens en leur système judiciaire.
Les allocutions introductives ont mis en lumière les causes profondes de cette situation, héritées de plusieurs décennies de troubles politiques et économiques. La complexité des problèmes à résoudre nécessite une approche globale et une mobilisation de toutes les forces vives de la nation.
Des pistes de solutions à explorer
Pour remédier à cette situation, les participants aux États généraux vont travailler en groupes thématiques afin de proposer des solutions concrètes. Les discussions porteront notamment sur :
La lutte contre la corruption : Comment rendre le système judiciaire plus transparent et plus efficace ?
L’accès à la justice : Comment garantir à tous les citoyens un accès équitable à la justice ?
La formation des magistrats et du personnel judiciaire : Comment améliorer les compétences et les qualifications des acteurs de la justice ?
L’indépendance de la justice : Comment renforcer l’autonomie du pouvoir judiciaire par rapport aux autres pouvoirs ?
La modernisation des outils de travail : Comment utiliser les nouvelles technologies pour améliorer l’efficacité de la justice ?
Un appel à l’unité nationale
Le Président Tshisekedi a appelé tous les acteurs de la société civile, les magistrats, les avocats, les universitaires et les partenaires techniques et financiers à s’impliquer activement dans ces États généraux. “La justice, c’est l’affaire de tous”, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité d’une mobilisation nationale pour relever ce défi.
Un chantier de longue haleine
La réforme de la justice est un processus long et complexe. Les États généraux de la Justice ne sont qu’une première étape. Les recommandations qui en sortiront devront être mises en œuvre de manière déterminée et soutenue par tous les acteurs concernés.
L’ouverture des États généraux de la Justice marque un tournant dans l’histoire de la RDC. C’est l’occasion pour le pays de se doter d’un système judiciaire plus juste, plus efficace et plus proche des citoyens. Le succès de cette réforme dépendra de la volonté politique de tous les acteurs impliqués et de la mobilisation de la société civile. Lire aussi : Budget 2025 : le député Boris Mbuku critique les disparités des allocations entre la Justice et l’agence présidentielle APLC – Infocongo