Site icon Infocongo

Goma : lancement officiel du mécanisme de suivi de la crise sécuritaire dans l’est de la RDC

Lancement du mécanisme ad hoc de suivi

Lancement du mécanisme ad hoc de suivi

Le mardi 5 novembre 2024 à Goma, le lancement officiel du “Mécanisme de vérification Adhoc renforcé” (MVA-R) a été effectué par les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, avec la médiation de l’Angola, afin de surveiller la sécurité dans l’est de la RDC. Ce MVA-R a été établi dans le contexte des négociations entre la RDC et le Rwanda, connues sous le nom de “Processus de Luanda”.

À Goma, située à l’est de la République démocratique du Congo, les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda se sont rencontrés le 5 novembre 2024. Sous la médiation de l’Angola, ils ont inauguré le « Mécanisme de vérification Adhoc renforcé » dans le cadre du processus de Luanda. Cette étape constitue un progrès dans le traitement de la crise sécuritaire qui sévit dans l’est du pays depuis trois ans, exacerbée par le renouveau de la rébellion du M23, appuyée par le Rwanda et contrôlant une vaste étendue de la province du Nord-Kivu.

La ministre des Affaires Étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner (Ph droits tiers)

La cérémonie a eu lieu à la Grande Barrière, aussi connue sous le nom de la Corniche, qui est le poste frontière entre Goma en République Démocratique du Congo et Gisenyi au Rwanda.

Sous l’égide du médiateur angolais, les experts des deux nations ont initié ce mécanisme destiné à examiner les allégations réciproques d’agressions et d’incursions. « Ce processus a été initié pour soutenir les objectifs du processus de Luanda. Il est clair que ceux qui persistent à privilégier les armes empruntent une voie erronée. La bonne voie, c’est celle qui mène à la paix », a déclaré Téte Antônio, le ministre angolais des Affaires étrangères.

Olivier Nduhugirehe, ministre Rwandais des Affaires étrangères (ph droits tiers)

Neutraliser les FDLR, Désengager les troupes et eupprimer les mesures de défense du Rwanda

Ce mécanisme est aussi chargé de suivre l’application du plan de neutralisation des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, un groupe rebelle hutu constitué initialement d’ex-génocidaires rwandais), le désengagement des troupes et la suppression des mesures défensives du Rwanda.

Les ministres des Affaires étrangères de la RDC, du Rwanda et de l’Angola, de même que Bintou Keïta, la responsable de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), ont assisté à cette cérémonie. Celle-ci a commencé par une réunion à huis clos et devrait se conclure par une déclaration publique face aux médias.

Bintou Keïta, Cheffe de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco)

D’après une source de sécurité, il incombera également aux experts de s’assurer du respect du cessez-le-feu par les parties en conflit. Pour des raisons de sécurité, la frontière de la Corniche a été fermée temporairement pendant la durée de la réunion. Cependant, pour Jean-Claude Mbabaze, président de la société civile de Rutshuru, le Rwanda manque de crédibilité. « Il est nécessaire de reconnaître que la diplomatie a échoué et il est évident que ce processus n’est qu’un jeu d’hypocrisie », déclare-t-il.

Ce mardi matin, la situation restait relativement calme sur les lignes de front. Les rebelles du M23, ayant pris le contrôle de la cité de Kamandi Gité le week-end dernier dans le territoire de Lubero, se sont retirés tôt dans la matinée. Lire aussi : A Luanda, la RDC sacrifie les FDLR contre un « lever des mesures de défense » du Rwanda – Infocongo

Quitter la version mobile