L’archevêque métropolitain de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, a récemment tiré la sonnette d’alarme sur la crise que traverse la République Démocratique du Congo, qualifiant le Congo « d’un pays qui souffre et tous les signaux sont au rouge ». Dans une interview exclusive accordée à France 24 ce jeudi 4 octobre 2024, il a affirmé que « la situation sociale est alarmante ».
Deux trimestres après avoir déclaré que la RDC était à l’agonie, ce haut dignitaire en habit pourpre a précisé : « C’est la réalité que nous vivons. » Il a souligné que le peuple congolais « ne sait plus vers quel saint se tourner » et a décrit le pays comme étant en faillite sur plusieurs aspects, notamment économique et social.
Concernant les poursuites judiciaires qui avaient suivi ses critiques tenus au mois d’avril dernier, il a déclaré n’avoir jamais été convoqué par la justice. Il a rencontré le président Félix Tshisekedi en mai, une discussion qui, selon lui, a permis de clarifier plusieurs points. « Depuis lors, on n’a plus entendu parler de ce dossier », a-t-il noté, soulignant que le chef de l’État est conscient des problèmes soulevés et de l’urgence de trouver des solutions.
Sur la situation dans l’Est de la RDC, le cardinal a exprimé son inquiétude face à l’absence de contrôle sur les groupes armés. Il a averti que “ce serait une erreur de précipiter le départ de la Monusco“, tout en notant que les régions de l’Ituri et du Nord-Kivu se trouvent dans une situation humanitaire critique nécessitant la présence prolongée dee forces de l’ONU. Lire aussi : Le Cardinal Ambongo énerve le pouvoir : ouverture d’une information judiciaire pour propos séditieux – Infocongo
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