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Le massacre de Makala suscite l’indignation nationale et internationale

Prisonniers à Makala

Prisonniers à Makala

La tentative d’évasion à la prison centrale de Makala, survenue dans la nuit du 1er au 2 septembre, s’est soldée par un véritable carnage. Selon le bilan officiel, au moins 129 détenus ont perdu la vie, victimes de tirs, d’étouffement ou de bousculades. Ces événements ont suscité une vague d’indignation et de condamnations tant au niveau national qu’international.

Des organisations de la société civile réclament justice

La Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) et le Réseau des Défenseurs des Droits Humains et de Lutte Contre la Corruption (RDDH-LC) ont appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités de ce « carnage ». Elles demandent notamment l’interpellation du directeur de la prison de Makala et des ministres concernés. L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a, quant à elle, sollicité l’aide de la MONUSCO pour faire toute la lumière sur ces événements.

La classe politique condamne un « massacre »

Augustin Matata Ponyo (ph droits tiers)

La classe politique congolaise a unanimement condamné ces événements. De nombreux acteurs politiques ont dénoncé un “massacre” et pointé du doigt l’irresponsabilité des autorités. Le parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) de Matata Ponyo a notamment rappelé d’autres tragédies similaires survenues en RDC, soulignant ainsi un problème systémique de violence et d’insécurité.

La Belgique appelle à une enquête transparente

La Belgique, premier pays étranger à réagir, a appelé le gouvernement congolais à mener une enquête transparente afin d’établir les responsabilités. L’ambassadrice de Belgique en RDC, Roxane Bilderling, a souligné l’importance de faire toute la lumière sur ces événements.

Roxane Bilderling Ambassadrice de Belgique en RDC (ph droits tiers)

Les causes d’une tragédie annoncée

Les conditions de détention à la prison de Makala sont notoirement mauvaises. La surpopulation carcérale chronique, combinée à un manque de moyens, a créé un véritable poudrière. De nombreuses alertes avaient été lancées ces dernières semaines concernant la situation critique de cet établissement pénitentiaire.

Les défis à venir

Ce drame met en évidence les défis auxquels fait face le système pénitentiaire congolais. Il est urgent de prendre des mesures pour améliorer les conditions de détention, de lutter contre la surpopulation carcérale et de renforcer la formation des gardiens de prison. Lire aussi : Makala : un enfer carcéral après la mutinerie – Infocongo

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