Une nouvelle tentative d’évasion en masse a secoué la prison centrale de Makala dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 septembre. Selon un communiqué officiel, plusieurs détenus ont forcé les portes de leurs cellules, provoquant une situation de chaos.
Si les autorités pénitentiaires ont réussi à maîtriser rapidement la situation, le bilan est lourd : plusieurs prisonniers ont trouvé la mort à la suite des tirs des forces de l’ordre, d’autres ont été blessés et un nombre indéterminé a réussi à s’évader. Les fugitifs sont activement recherchés par les services de sécurité dans les quartiers avoisinants.
Surpopulation et conditions de détention déplorables
La Fondation Bill Clinton a rapidement réagi à cette nouvelle crise, dénonçant les conditions de détention déplorables à Makala. Selon l’organisation, la surpopulation carcérale chronique et la promiscuité favorisent ce type d’incident. La présence d’un nombre excessif de militaires parmi les détenus, notamment ceux du mouvement Bundu dia Mayala, est également pointée du doigt.
« Comment comprendre qu’une prison civile puisse accueillir plus de 4 000 militaires ? », s’est indigné Emanuel Adu Cole, président de la fondation en RDC. Il a rappelé que la dernière évasion d’ampleur à Makala, en 2017, avait été perpétrée par des membres de ce mouvement.
Appel à la vigilance et à la réforme du système pénitentiaire
Face à cette situation, les autorités ont appelé la population au calme et ont assuré que tout était mis en œuvre pour retrouver les fugitifs. Cependant, cet événement met une nouvelle fois en lumière les défaillances du système pénitentiaire congolais et la nécessité de réformer en profondeur les conditions de détention. Lire aussi : Tanganyika : Évasion d’une vingtaine de prisonniers, dont des militaires, à la prison de Manono – Infocongo