L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) traverse une crise sans précédent. Depuis plusieurs mois, les tensions internes n’ont cessé de s’intensifier, culminant avec une scission ouverte du parti. À l’origine de ce conflit : la lutte pour le contrôle de la formation politique, exacerbée par la nomination de Déogratias Bizibu comme secrétaire général intérimaire.
Deux visions s’affrontent
D’un côté, Déogratias Bizibu, soutenu par une partie de la base, prône un renouveau du parti et une modernisation de ses méthodes. De l’autre, Augustin Kabuya, secrétaire général sortant, s’accroche au pouvoir et dénonce une prise de contrôle illégitime. Les deux hommes se livrent une guerre de position, chacun mobilisant ses partisans et multipliant les déclarations fracassantes.
Un parti en lambeaux
Les conséquences de cette guerre des clans sont désastreuses pour l’UDPS. Les violences lors des manifestations, les invectives publiques et les divisions internes minent sérieusement la crédibilité du parti. De plus, cette crise risque de fragiliser la coalition au pouvoir et de remettre en cause la stabilité politique du pays.
Le silence de Félix Tshisekedi
Face à cette situation, le président Félix Tshisekedi, lui-même issu de l’UDPS, a adopté une attitude prudente. S’il a appelé au calme et à l’unité, il n’a pas réussi à apaiser les tensions. Son silence est interprété de différentes manières : certains y voient une volonté de ne pas prendre parti, d’autres une incapacité à maîtriser la situation.
Quelles conséquences pour l’avenir ?
L’avenir de l’UDPS est incertain. Si la crise actuelle n’est pas résolue rapidement, le parti risque de se scinder définitivement, affaiblissant ainsi l’opposition et renforçant les divisions au sein de la majorité présidentielle. Lire aussi : UDPS : Kabuya conteste sa révocation et dénonce une « honte » – Infocongo