Depuis le 19 août, une dizaine de chasseurs congolais sont retenus en otage par des militaires et policiers angolais. Capturés dans la forêt près des villages de Paza et Diongo, situés dans les groupements de Kinsende et Luvaka à la frontière avec l’Angola, ils sont accusés de violation de territoire angolais.
Le gouvernement provincial du Kongo Central sous pression de la population a engagé des pourparlers pour leur libération. « Nous vivons les conséquences de cette façon de faire de notre gouvernement à qui nous demandons de jouer son rôle et de sécuriser nos frontières. J’en appelle à toutes les autorités, à tous les niveaux à mettre toutes les batteries en marche pour la libération de nos compatriotes », interpelle Pierre Nsumbu, député national, élu de Mbanza-Ngungu, en vacances parlementaires.
Ces militaires et policiers angolais impliqués dans cette opération ont saisi trente armes de chasse et des munitions appartenant à des chasseurs congolais. Un groupe de chasseurs a été relâché, mais d’autres sont toujours en détention en Angola, selon le chef de secteur de Gombe Sud, dans le territoire de Mbanza-Ngungu. La plupart de ces chasseurs viennent du village de Giongo et cinq d’entre eux du village de Paza.
Pourparlers en cours pour la libération des chasseurs
D’après les autorités angolaises, citées par le ministre provincial de l’Intérieur du Kongo Central, Constant Mamvibidila, « il s’agit d’une milice pour déstabiliser le pays ». Il promet que le gouvernement provincial « va tout mettre en œuvre pour leur libération qui ne saurait plus tarder ».
Des négociations ont été initiées entre les autorités provinciales du Kongo Central et le consul d’Angola à Matadi. Le député Pierre Nsumbu souligne que de telles arrestations sont fréquentes. « à cause des frontières poreuses non gardées ». Il cite comme exemple la frontière de Kindompolo à Songamani, qui s’étend sur 51 km. Lire aussi : Angola – RDC : 93 sur 129 pêcheurs du Kongo Central arrêtés sur la côte atlantique libérés – Infocongo