Site icon Infocongo

RDC : La spirale de la violence se poursuit malgré les négociations de Luanda

Arme d'affrontement

Arme d'affrontement

A Masisi, de nouveaux affrontements violent le cessez-le-feu

Malgré les appels à la paix et les négociations en cours à Luanda, la violence s’est à nouveau emparée de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). De violents combats ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans le territoire de Masisi, opposant les groupes armés alliés aux forces armées congolaises (FARDC) aux rebelles du M23.

Affrontements entre FARDC et M23-RDF au Nord-Kivu (PH droits tiers)

Les échanges de tirs, marqués par l’utilisation d’armes lourdes et légères, ont notamment eu lieu dans les localités de Lukofu et Mema. Ces affrontements ont causé de nombreuses victimes, avec au moins trois morts et une quinzaine de blessés selon un bilan provisoire.

La prise de contrôle de la localité de Kikovu par le M23, quelques heures plus tôt dans le territoire voisin de Lubero, avait déjà jeté une ombre sur le processus de paix en cours. Ces évènements démontrent une nouvelle fois la fragilité du cessez-le-feu annoncé par Luanda et la détermination des belligérants à imposer leur loi sur le terrain.

Un contexte sécuritaire dégradé

La reprise des hostilités à Masisi met en évidence l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations de paix. Malgré les efforts de la communauté internationale et du médiateur angolais, les parties en conflit semblent incapables de trouver un terrain d’entente.

La population civile, prise en étau entre les belligérants, est la première victime de cette nouvelle escalade de violence. Les habitants de Masisi sont contraints de fuir leurs foyers, laissant derrière eux leurs biens et leurs moyens de subsistance.

Les enjeux d’une paix durable

Pour mettre fin à ce cycle de violence, il est urgent de trouver une solution politique négociée et durable. Cela implique :

Le respect strict du cessez-le-feu : Toutes les parties au conflit doivent s’engager à respecter le cessez-le-feu et à cesser les hostilités. En effet, il est essentiel de mettre en place un processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des combattants.

De plus, le gouvernement congolais doit renforcer ses institutions et étendre son autorité sur l’ensemble du territoire.

Cependant, la communauté internationale doit apporter un soutien financier et logistique aux efforts de paix et de stabilisation.

La situation dans l’Est de la RDC reste extrêmement préoccupante. La reprise des combats à Masisi rappelle l’urgence d’agir pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis plus de deux décennies. Lire aussi : RDC-Rwanda : La fragilité d’un accord de paix sans l’implication de tous les acteurs – Infocongo

Quitter la version mobile