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L’Ouganda facilite le rapatriement de 97 policiers congolais après leur fuite face au M23

Policiers congolais rapatriés d'Ouganda

Policiers congolais rapatriés d'Ouganda

Dans un contexte marqué par les avancées du mouvement rebelle M23 dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, 97 éléments de la Police nationale congolaise (PNC) ont regagné le sol congolais, vendredi 16 août. Ces policiers avaient fui la ville d’Ishasha, prise par les rebelles, et s’étaient réfugiés en Ouganda.

C’est par le poste frontalier de Kasindi-Lubiriha que ces agents ont été rapatriés, accompagnés par les autorités militaires ougandaises. Sur place, ils ont été accueillis par l’administrateur militaire du territoire de Beni, le colonel Ehuta Omeonga Charles.

Un geste humanitaire de l’Ouganda

L’Ouganda a ouvert ses frontières à ces policiers congolais « dans le cadre d’un acte d’humanité et conformément au droit international », a souligné l’armée ougandaise. Les réfugiés ont été autorisés à entrer sur le territoire ougandais après vérification de leur identité. Les policiers ont été remis avec leurs équipements, témoignant d’une coopération entre les deux pays.

Policiers congolais rapatriés d’Ouganda avec leurs équipements (ph droits tiers)

La situation sécuritaire reste tendue

Malgré ce geste humanitaire, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC demeure préoccupante. Les combats entre les FARDC et le M23 se poursuivent, poussant de nombreux civils à fuir leurs foyers. Le mouvement rebelle a récemment pris la ville de Kanyabayonga, renforçant ainsi sa position dans la région.

Les autorités congolaises, de leur côté, intensifient les efforts pour repousser les rebelles, notamment en utilisant des drones et l’aviation. Les policiers rapatriés, qui ont déclaré avoir été bien traités en Ouganda, rejoignent désormais leurs unités pour participer à ces opérations.

Les défis à venir

Le rapatriement de ces policiers soulève plusieurs questions. Comment intégrer ces éléments dans un contexte opérationnel complexe ? Quel soutien psychologique leur sera apporté après les traumatismes subis ? Ces questions devront être prises en compte pour assurer une réinsertion réussie de ces agents de l’ordre.

Ce rapatriement est un nouveau chapitre dans cette crise humanitaire et sécuritaire qui secoue l’est de la RDC depuis plusieurs années. Les enjeux sont importants, tant pour la stabilité de la région que pour la protection des populations civiles. Lire aussi : RDC-Rwanda : à Luanda, Kigali obtient le plan de neutralisation des FDLR, mais garde ses troupes au Congo – Infocongo

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