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RDC : La crise sociale s’aggrave, les enseignants menacent de paralyser l’école

Grève des enseignants salle de classe vide

Grève des enseignants salle de classe vide

La République Démocratique du Congo (RDC) est au bord d’une crise sociale majeure. Les enseignants, piliers de l’éducation nationale, ont lancé un ultimatum au gouvernement : un salaire minimum de 500 dollars américains ou la paralysie de l’école à la rentrée prochaine.

Les enseignants réclament un salaire de 500$ pour la rentrée 2024-2025 (capture d’écran)

Cette revendication, loin d’être isolée, s’inscrit dans un contexte de mécontentement généralisé envers les conditions de vie et de travail en RDC. Les enseignants dénoncent depuis des années des salaires dérisoires, une insécurité accrue dans certaines régions et un manque criant de moyens pour exercer leur métier.

Lors de la récente commission paritaire entre le gouvernement et les syndicats, les enseignants ont affiché leur détermination en brandissant des pancartes « 500 $ ou rien ». Cette somme, qu’ils jugent indispensable pour assurer leur survie et celle de leurs familles, est devenue un symbole de leur lutte pour la justice sociale. Lire aussi : RDC : Les enseignants exigent un salaire minimum de 500 $ avant la rentrée scolaire | Actualite.cd

Un enjeu politique majeur

Au-delà de la simple question salariale, cette crise met en lumière les tensions sociales profondes qui traversent la RDC. Les enseignants, en se mobilisant, donnent voix à une partie de la population qui se sent oubliée et marginalisée. Leur mouvement pourrait ainsi avoir des répercussions importantes sur la stabilité du pays.

La ministre de l’EPST Raissa Malu aux travaux de la commission paritaire gouvernement-syndicats EPST

Le gouvernement, pris en étau entre les pressions sociales et les contraintes budgétaires, se trouve dans une situation délicate. Céder aux revendications des enseignants pourrait entraîner des mouvements sociaux dans d’autres secteurs, tandis que refuser de négocier risquerait d’aggraver la crise et de porter un coup dur à l’éducation nationale.

Notons que les travaux de la commission paritaire incluent également des discussions sur le statut des enseignants, la suppression des zones salariales, la prise en charge médicale et la mise en place d’une cantine scolaire.

Les prochaines semaines s’annoncent donc cruciales pour l’avenir de la RDC. Les yeux de tous seront rivés sur les négociations entre le gouvernement et les syndicats, dont l’issue pourrait déterminer si le pays parvient à sortir de cette crise sociale. Lire aussi : Réforme du statut des enseignants en RDC : Vers l’inclusion dans la Fonction Publique – Infocongo

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