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Sud-Kivu : La MONUSCO achève son retrait avec un bilan positif et des perspectives

Désengagement de la MONUSCO au Sud-Kivu

Désengagement de la MONUSCO au Sud-Kivu

C’est avec un discours empreint d’émotion et de satisfaction que Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, a officialisé aujourd’hui la fermeture du bureau de la MONUSCO au Sud-Kivu. Cette étape majeure marque la fin de la première phase du désengagement progressif de la mission onusienne de la province, après plus de 22 ans de service.

Le ministre de l’Intérieur Jacquemin Shabani et la cheffe de la MONUSCO Bintou Keita

Un impact concret et durable

Au cours de son intervention, Mme Keita a tenu à souligner les réalisations significatives de la MONUSCO au Sud-Kivu, chiffres à l’appui :

Protection de millions de personnes : Près de 3 millions de civils ont bénéficié d’une protection physique directe de la part des Casques bleus ; lutte contre les groupes armés : Plus de 4 600 combattants et enfants associés aux groupes armés ont été démobilisés et réintégrés dans la société civile ; sécurité renforcée : La mission a mené à bien la destruction de plus de 44 000 munitions et explosifs, contribuant ainsi à réduire les risques d’accidents et d’actes de violence ;

Appui au processus électoral : La MONUSCO a joué un rôle crucial dans le transport de 30 000 kg de matériel électoral pour les élections présidentielles de 2023, garantissant ainsi le bon déroulement du scrutin, mais aussi le transfert de compétences et d’infrastructures : Soucieuse de laisser un héritage durable, la MONUSCO a doté les FARDC et la RVA de biens d’une valeur de 10 millions de dollars à Kavumu. En outre, un aéroport et une base d’une valeur de 1,5 million de dollars ont été transférés aux autorités congolaises à Rutamba et Uvira.

Un désengagement planifié et concerté

Le retrait du Sud-Kivu s’inscrit dans le cadre d’un plan de désengagement progressif de la MONUSCO, conformément à la résolution du Conseil de sécurité du 19 décembre 2023. Ce plan prévoit le transfert ou la fermeture de sept bases et installations dans la province, dont celles de Baraka, Bukavu, Bunyakiri, Kamaniola, Kavumu, Rutemba et Sange. 15 autres installations sont en cours de transfert.

Pour assurer une transition fluide et pérenniser les acquis de la MONUSCO, une équipe provinciale intégrée de transition a été réactivée en février 2024. À partir du 1er juillet 2024, une équipe résiduelle de 34 civils maintiendra une présence au Sud-Kivu pour appuyer les agences des Nations Unies dans la continuité des réseaux d’alerte communautaire, la protection des enfants et le dialogue avec les communautés.

Un avenir prometteur pour le Sud-Kivu

Le retrait de la MONUSCO du Sud-Kivu ne signifie pas la fin de l’engagement des Nations Unies dans la région. Les agences, fonds et programmes de l’ONU continueront à œuvrer pour le bien-être du peuple congolais. En parallèle, le gouvernement congolais, assurant désormais pleinement ses responsabilités régaliennes, notamment en matière de protection des civils et de restauration de l’autorité de l’État, jouera un rôle crucial dans la consolidation de la paix et du développement durable dans la province.

La MONUSCO quitte le Sud-Kivu avec la satisfaction d’avoir accompli sa mission et d’avoir contribué à créer un environnement propice à la stabilité et à la prospérité de la région. Lire aussi : Goma : La MONUSCO dote l’hôpital militaire d’un nouveau conteneur frigorifique pour la morgue – Infocongo

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