13 décès en un mois et des villages touchés de plein fouet
La rivière Tele, dans la province du Bas-Uele, est au cœur d’une crise sanitaire et environnementale majeure. Selon Simon Tutu, président de l’Assemblée provinciale du Bas-Uele, 13 décès ont été enregistrés en mai 2024 dans les douze villages riverains de la rivière.
Une pollution causée par l’exploitation minière
La cause de cette tragédie serait la pollution des eaux de la rivière, due à l’exploitation minière dans la région de Mangi, dans le territoire de Banalia, province voisine de la Tshopo. Cette pollution affecte gravement les villages situés le long de la rivière.
Des populations privées d’eau potable et exposées à des risques sanitaires
Les habitants de ces villages, qui n’ont pas d’autre source d’eau potable, se sont retrouvés contraints de consommer et d’utiliser l’eau contaminée de la rivière pour se laver et faire la lessive. Cette situation a entraîné des conséquences sanitaires dramatiques, avec 13 décès enregistrés en un mois et des risques accrus de maladies pour les populations.
Des études confirment la pollution et ses impacts
Des études menées dans la région ont confirmé la présence de substances nocives dans les eaux de la rivière Télé, mettant en lumière les dangers auxquels les populations sont exposées. Outre les décès enregistrés, ces études révèlent également des dégâts importants sur l’environnement. Lire aussi : Bas-Uele : 13 décès en un mois à la suite de la pollution de la rivière Télé | Radio Okapi
L’assemblée provinciale et les autorités mobilisées
Face à l’urgence de la situation, l’assemblée provinciale du Bas-Uele s’est mobilisée et a proposé au gouverneur de la province de la Tshopo des mesures urgentes pour mettre fin à ce drame. Parmi ces mesures, la suspension immédiate des activités minières responsables de la pollution et la prise en charge des victimes sont préconisées.
Un appel à une action collective pour sauver des vies et préserver l’environnement
La situation dans le Bas-Uele met en lumière les conséquences dramatiques de l’exploitation minière non réglementée sur l’environnement et la santé des populations. Il est crucial que les autorités compétentes et les acteurs de la société civile collaborent étroitement pour mettre en place des solutions durables qui permettent à la fois de préserver l’environnement et de garantir l’accès à l’eau potable pour les populations affectées.
L’urgence d’agir est réelle pour éviter de nouvelles tragédies et garantir un avenir viable aux populations du Bas-Uele. Lire aussi :