La cour militaire du Sud-Kivu a rendu son verdict dans le procès de trois chefs miliciens accusés de crimes contre l’humanité. Alimasi Masudi Frédéric, alias Koko Di Koko, a été condamné à la perpétuité. Ses deux coaccusés, Samitamba Mekese (Alias Kaburi Wazi) et Mwilo Katindi (Alias Masunzu), ont écopé de 20 ans et 15 ans de prison respectivement. L’État congolais a également été civilement responsable dans cette affaire.
Les audiences foraines, qui se sont tenues du 23 au 31 mai, ont été l’occasion pour la justice de faire toute la lumière sur ces crimes abominables et d’assurer que les responsables en répondent devant la loi.
Lutte contre l’impunité et la défense des droits fondamentaux de chacun
Ce procès représente une étape cruciale vers la lutte contre l’impunité et la défense des droits fondamentaux de chacun. L’espoir réside désormais dans la capacité du système judiciaire à rendre une justice équitable et à apporter une forme de réparation aux survivants de ces atrocités
A cet égard, Mbaho Munyololo (dit Ndarumanga) a été condamné à la servitude pénale à perpétuité et devra payer 1 million de francs congolais en dommages et intérêts. Quant au dossier de Mabuli (dit Bralima), ses hommes Chubaka, Irindwa et Mushagalusa ont été acquittés pour viol mais condamnés pour participation à un mouvement insurrectionnel. Chubaka a écopé de 10 ans de prison pour ce dernier chef d’accusation, tandis que Birindwa et Mushagalusa ont été condamnés à 5 ans de prison pour la même infraction.
Crimes choquants
Pour rappel, les accusations dans ce procès en appel de ces trois chefs miliciens, sont choquantes : viols, grossesses forcées, meurtres, violences en masse à l’égard des hommes et des femmes. Frédéric Masudi Alimasi (alias Koko Di Koko), Mabuli (alias Bralima), et Mbaho Munyololo (alias Ndarumanga), ont été condamnés pour des actes odieux perpétrés dans les territoires de Shabunda, Walungu et Mwenga.
La Fondation Panzi s’est engagée à soutenir et accompagner les victimes, les aidant à obtenir réparation pour les préjudices subis.
Quelles étaient les charges exactes contre ces chefs miliciens ?
Les chefs miliciens étaient accusés de crimes contre l’humanité. Voici un résumé des charges spécifiques pour chaque accusé :
Alimasi Masudi Frédéric (alias Koko Di Koko) : Attaques menées dans le territoire de Mwenga, précisément à Kabikokole. Participation aux attaques à Shabunda, précisément à Kigulube.
Samitamba Mekese (Alias Kaburi Wazi) : Implication dans les attaques à Shabunda.
Mwilo Katindi (Alias Masunzu) : Implication dans les attaques à Shabunda.
Mbaho Munyololo (dit Ndarumanga) : Servitude pénale à perpétuité.
Chubaka, Irindwa et Mushagalusa (hommes de Mabuli dit Bralima) :
Acquittés pour le chef d’accusation de viol, mais condamnés pour participation à un mouvement insurrectionnel. Lire aussi : Que font des chefs miliciens à Kinshasa, pendant que le Kivu brûle ? – Infocongo
