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Nyiragongo : MSF fait de la lutte contre la malnutrition une priorité dans le camp Rusayo 3

Déplacés pris en charge par MSF au camps de Rusayo 3 au Nord-Kivu

Déplacés pris en charge par MSF au camps de Rusayo 3 au Nord-Kivu

Au cours des deux dernières semaines, les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) ont dispensé des soins médicaux et apporté une aide humanitaire à 30 000 personnes déplacées dans la région de Nyiragongo, au Nord-Kivu.

Depuis le 13 avril, une clinique fixe de Médecins Sans Frontières a traité 713 patients. Parmi eux, 328 étaient des enfants de moins de cinq ans et 147 des enfants âgés de cinq à quinze ans, souffrant principalement d’affections respiratoires et de diarrhées. Quarante-neuf cas graves de malnutrition chez les enfants ont aussi été identifiés et pris en charge. Sur les 238 femmes examinées, 50 étaient des survivantes de violences sexuelles.

« Notre stratégie est de cibler en priorité les plus vulnérables, à savoir les enfants de moins de 15 ans, les femmes enceintes et allaitantes », a expliqué le docteur Jean-Paul Kasolwa, coordonnateur des opérations MSF dans le camp Rusayo3.

Des déplacés en quête d’eau potable dans un camp au Nord-Kivu (archives infocongo.net)

Ce jeudi 2 mai 2024, nous avons croisé une mère de deux bébés ; âgée de 18 ans, elle fait la queue avec sa fille de 3 ans, qui souffre de Kwashiorkor. Visiblement à bout de force, Nadine Baseme a dit venir faire soigner son enfant qui souffre depuis qu’ils ont fui Kitchanga.

« Depuis notre fuite, on n’a pas à manger. On souffre énormément. Voilà que mon enfant présente gonflement aux extrémités, perte de poids, retard de croissance et chute de cheveux. On m’a demandé de passer ici pour le soin et j’ai foi que ça va aller. “, a-t-elle déclaré.

30 000 déplacés au camp de Rusayo 3

Les 30 000 individus déplacés résidant dans le camp de Rusayo 3 ont abandonné leurs domiciles en raison de la violence et vivent actuellement dans des conditions précaires.

MSF a distribué des abris de fortune, des kits d’hygiène et des ustensiles de cuisine pour leur permettre de survivre.

Cependant, l’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux est limité, et les risques de maladies diarrhéiques et de malnutrition sont élevés.

Devant l’urgence de la situation, Médecins Sans Frontières intensifie ses actions en distribuant de l’eau potable dans le camp de Rusayo3, avec une moyenne de 137 mètres cubes par jour. Lire aussi : Urgence choléra à Goma : MSF appelle à l’aide – Infocongo

Amour Imani Christian

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