Le Service de Lutte Anti-Mines des Nations Unies (UNMAS) est actuellement engagé dans une opération cruciale à Luberizi, dans la plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu. Depuis le mardi 9 avril, l’UNMAS s’attelle à la destruction des restes de guerre et des engins non-explosés dans cette région.
Objectif et méthode
Cette opération, planifiée sur trois jours, vise à éliminer les munitions et les bombes défectueuses qui ont appartenu aux casques bleus pakistanais avant leur retrait de Kamanyola. Pour ce faire, l’UNMAS utilise une méthode combinant brûlage et explosion à l’air libre.
Les engins dangereux sont soigneusement regroupés dans une cave située à deux mètres de profondeur dans le sol. Une fois rassemblés, ils sont détruits par des charges explosives. Cette technique, minutieusement mise en œuvre, garantit la sécurité de la population environnante.
Précautions et sensibilisation
L’UNMAS tient à rassurer la communauté locale : bien que des souffles dus à la destruction des engins puissent être entendus dans la région, aucune menace directe ne pèse sur les civils. Des sentinelles ont été déployées pour nettoyer la zone avant le début de l’opération, veillant à ce qu’aucun danger ne subsiste.
L’administrateur du territoire d’Uvira, Mabiswa Selemani, s’est rendu sur place le week-end dernier pour sensibiliser la population et les chefs locaux de Luberizi à coopérer pleinement avec l’équipe de déminage. De plus, des ex-combattants désœuvrés ont été recrutés localement à Tenge Tenge pour apporter leur soutien à l’UNMAS dans cette mission essentielle.
Cette opération démontre l’engagement continu de l’UNMAS envers la sécurité et la stabilité dans la région du Sud-Kivu. Lire aussi : Explosion à Goma : l’armée parle d’un « engin explosif improvisé » – Infocongo