Le cimetière de l’ITIG à Goma est au cœur d’une controverse. Le gouverneur militaire ad intérim, le Général-major Peter Chirimwami, a annulé l’arrêté du gouverneur civil en congé, aujourd’hui député national, portant désaffectation d’une portion de terre du cimetière ITIG à Goma.
Mais cette décision ne résout pas le problème de fond : la spoliation de cet espace sacré
L’arrêté annulé par le Général-major Chirimwami est celui du 15 avril 2021, signé par le gouverneur civil en congé, Carly Nzanzu Kasivita. Cet arrêté cédait une portion du cimetière à la Police nationale congolaise, à la Circonscription foncière de Karisimbi et au quartier Kahembe.
Cependant, le problème ne réside pas dans cet arrêté, mais dans celui du 02 novembre 2021, signé par le gouverneur militaire rappelé, le Lieutenant-général Constant Ndima Kongba.
En effet, cet arrêté attribue un espace rocailleux de 89 hectares 25 centimètres à la société Makao SARL pour la construction d’une morgue et d’un atelier funèbre.
La population s’est indignée de la profanation des tombes et de la spoliation du cimetière. Le gouverneur militaire ad interim a tenté de calmer la situation en annulant l’arrêté du gouverneur civil, mais il n’a pas touché à l’arrêté qui est à l’origine des travaux en cours.
Le cimetière de l’ITIG n’est pas le seul cas de spoliation. Les cimetières de Gabiro et de Sep Congo sont également menacés par des personnes bien placées dans la société congolaise, avec la complicité des autorités militaires. Lire aussi : Goma : la population de Bujovu s’oppose à la spoliation du cimetière Sep Congo – Infocongo
Amour Imani Christian