Par faute de payement de créance par l’État, les distributeurs pétroliers annoncent un contingentement des stations-service de 07h00 à 17h00 à partir du 18 octobre.
La partie ouest de la RDC et surtout Kinshasa, risque de connaître une nouvelle pénurie en produits pétroliers et pour cause, le non-paiement par l’État des créances des pétroliers au travers des banquiers.
Pour éviter le pire, les distributeurs annoncent un contingentement à compter du mercredi 18 octobre avec l’ouverture des stations-service de 07h00 à 17h00.
Dans une lettre adressée au vice-premier ministre de l’Economie et dont une copie a été consultée par notre rédaction, le GPDDP alerte sur ce danger que court la République et propose quelques pistes pour éviter le pire.
« Le Groupement Professionnel des Distributeurs de Produits Pétroliers, GPDPP en sigle, a l’honneur de revenir, encore une fois, auprès de votre Excellence, pour vous faire part de la situation catastrophique que traverse les sociétés pétrolières au risque de causer dans les tous prochains jours de perturbations sérieuses dans l’approvisionnement du pays en produits pétroliers.
Baisse des stocks
La faiblesse des stocks actuellement disponibles dans la partie Ouest du pays se caractérise par une persistance au niveau des différentes sociétés commerciales des stocks négatifs aux conséquences néfastes.
Pour éviter au système une asphyxie totale qui causerait, au fur et à mesure, l’apparition des files de véhicules dans les stations-service, nous serons contraints d’appliquer, à compter du mercredi 18 octobre 2023, un contingentement, avec une adaptation des heures d’ouverture des stations-service, de 7h00 à 17H00, et cela pour prolonger, tant soit peu, la couverture pour les faibles stocks disponibles.
En effet, la bouffée d’oxygène attendue avec le payement par l’Etat de la créance des pétroliers au travers des banquiers n’est toujours pas arrivée », peut-on lire dans cette correspondance.
Notons que les sociétés commerciales incapables de payer leurs fournisseurs subissent des menaces et font face aux réclamations d’intérêts débiteurs du fait des dettes arrivées depuis longtemps à échéance. Les lignes de crédit auprès des banques sont au maximum.
C’est depuis plus de deux ans que cette situation de créance de l’État aux sociétés pétrolières n’a jamais trouvé solution, alors que le ministre des Hydrocarbures avait promis et donné des assurances du gouvernement pour cette rétrocession qui a été à la base de la forte crise du carburant qu’a connue Kinshasa il y’a quelques mois passés occasionnant la hausse de transport en commun jusqu’à ce jour. Lire aussi : RDC : les prix des carburants revus à la hausse à Kinshasa et dans la zone ouest – Infocongo
Jadot doué Lukadi