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« J’y vais maintenant ! » : Denis Mukwege en lice pour la présidentielle 2023

Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix

Le docteur Denis Mukwege, candidat à à la présidentielle 2023

La nouvelle n’a surpris personne, le lauréat du prix Nobel de la paix de 2018 Denis Mukwege, a annoncé sa candidature à la magistrature suprême, tordant le cou à la rumeur.

Arrivé poings levés sous les applaudissements de ses partisans à la paroisse Fatima, à Kinshasa, le « réparateur des femmes », Denis Mukwege a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle. « Demain sera tard, a-t-il lancé sous les acclamations du public, ce lundi 2 octobre. J’y vais maintenant ! ». Le patron de l’hôpital de Panzi au Sud-Kivu a désormais deux mois et demi pour s’imposer au sein d’une opposition qui avance en ordre dispersé.

Le docteur Denis Mukwege annonce sa candidature à la présidentielle de 2023

Denis Mukwege, sans langue de bois

Le plus célèbre gynécologue congolais, présenté par ses partisans comme « le choix du peuple », est longuement revenu sur les raisons qui ont motivé sa décision. « Notre pays est devenu la honte du continent », a-t-il déclaré.

Fustigeant « les rapaces qui font main basse sur les richesses de la RDC », Denis Mukwege a dressé un bilan très critique de l’administration Tshisekedi, l’accusant d’avoir « préparé la fraude » au lieu de « préparer un bilan ». Dénonçant tour à tour « le débauchage parlementaire » et « l’intervention de forces étrangères sans autorisation du Parlement », le prix Nobel de la paix 2018 a estimé que la « Constitution est foulée sous le regard complaisant de celui qui est censé en être le garant », plaidant pour une « véritable rupture ».

L’appel du peuple

Jamais en retrait de l’actualité de son pays, le médecin congolais se limitait jusque-là à des prises de paroles critiques à l’égard du régime et du processus électoral en cours, sans toutefois se prononcer sur ses propres ambitions. Il s’était contenté de dire que, « si le peuple s’organisait », il « considèrerait son appel. », écrit à son sujet le magazine panafricain Jeune Afrique.

Mais au fil des mois, il a progressivement donné corps à l’hypothèse d’une candidature. Le 26 décembre 2022, il a notamment signé une déclaration commune avec les opposants Martin Fayulu et Matata Ponyo Mapon pour dénoncer le « déficit criant de leadership et de gouvernance » du régime actuel. Lire aussi : Journée du génocide : « la Nation congolaise a le droit de disposer de ses ressources et de vivre en paix, à l’abri des interférences et des ingérences étrangères » (Denis Mukwege) – Infocongo

Avec Jeune Afrique

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